dimanche 27 août 2017

La dose de Wrobly : thermidor 2017 EC







   - Istrati Panït.- Vers l'autre flamme.
   Qu'un bourgeois à la Gide fasse fine bouche, c'est déjà très vilain. Mais qu'un ex-miséreux, l'un de ceux pour qui l'on a fait sur mesure ce paradis, le déclare bâti à l'envers, c'était tout à fait intolérable. Au trou l'Istrati ! Ce qui fut fait (...) La "gauche" le vomit. Et c'est ainsi que l'on fait d'un auteur un silence. Jean Vagne.

   - Larsson Stieg.- Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes.
   Au bout d'un moment à force de voir un nombre incalculable de voyageurs du métro lire un bouquin, à condition que ce ne soit ni du Musso, ni du Lévy (Marc ou Bernard-Henry), ni un autre de ce style, ça m'intrigue, et un jour, par hasard, je fais le pas. Ça m'avait fait le coup avec le Da Vinci code, qui tape un peu sur les cathos. Celui-ci est un polar efficace, avec quelques longueurs, et il tape un peu sur les capitalistes, et les misogynes.

   - Westlake Donald.-Dégâts des eaux.
   Je ne présente plus. Je poursuis la série, en dégustant lentement. Pourvu que ça ne s'arrête jamais !

6 commentaires:

  1. J'espère que tes vacances furent douces et tendres Wrobly.
    Ton précédent billet m'a permis d'attendre allègrement ton retour.
    Qui est ce Jean Vague ou Jean Vase ? Une petite crapule stalinienne ?

    Blaireau 58

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  2. Salut Blaireau ! Ça fait plaisir d'être accueilli au saut du train !
    J'en sais peu sur Jean Vague, mais son propos ici est plutôt dénonciateur du stalinisme et des staliniens (la "gauche"), il est d'une ironie mordante et prend la défense d'Istrati. La vraie crapule, dans cette histoire, s'appelait Henri Barbusse (et ses petits copains de l'Humanité), qui a assassiné le bon Panaït par la calomnie la plus abjecte, qui plus est vénale (le "paradis" des travailleurs savait bien rémunérer ses thuriféraires, entre autre par des droits d'auteur). Affaibli par la tuberculose, l'écrivain roumain prolétarien révolutionnaire voyageur, malgré sa combativité sans faille, ne s'en est pas relevé.
    Mais la postérité a eu raison des vilénies bolcheviques (Staline n'en était qu'à ses débuts, et les autres ne l'avaient pas attendu pour faire de l'URSS un racket et un goulag) et aujourd'hui le grand révolté père d'Adrien Zograffi est réhabilité (même par l'Huma, devine...) et lu. Et c'est tant mieux.

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  3. Ah merde j'avais rien compris, con que je suis. J'avais pris Jean Vagne au 1er degré sans percevoir l'humour et la dénonciation qu'il opérait.
    Ah la la... la prochaine fois je relirai attentivement et tournerai sept fois sur moi même, tel un derviche, avant de poster.
    Damned !
    Blaireau 58

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  4. Sortie du contexte la citation était ambiguë, j'aurais tout aussi bien pu m'y laisser prendre. C'est le risque des morceaux choisis...
    A bientôt, et ne va pas te casser quelque chose en tournant sur toi-même !

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  5. Tous les Dortmunder sont des chefs d'œuvre, on le sait, mais Dégâts des eaux est un sommet. Je ne me souviens plus de la formulation exacte du passage mais il y a un moment où John en a tellement marre de la flotte qu'il se jure de ne plus jamais prendre de douche, ce qui rappelle un autre passage irrésistible, dans Un jumeau singulier
    Hélas, ça s'arrête un jour : le rideau est définitivement tombé à la dernière page de Top réalité.

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  6. Top réalité, c'est le cas de le dire, les faits sont têtus, on finit tous par la passer. Mais comme vous m'avez fait trembler, je suis allé vérifier, et je suis un peu soulagé, il m'en reste encore neuf ! Comme je les déguste, ça peut me prendre encore quelque temps.

    Oui, à un moment Dortmunder dit qu'il ne prendra plus de douche, il pensait avoir laissé deux à trois cadavres dans l'eau du réservoir, en plus de sa propre terreur de la baignade, et May lui répond en substance : mais pourquoi ? De toute façon l'eau est filtrée puisque le réservoir c'est dégueulasse, les poissons meurent dedans aussi.

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