vendredi 28 juin 2019

Posaune L : Nils Landgren

Le rouge, la couleur du sang, la couleur de la vie, abondait tellement dans ce sombre musée, que c'était une ivresse ; [...] le rouge, cette couleur si obscure, si épaisse, plus difficile à pénétrer que les yeux d'un serpent [...].
Charles Baudelaire

   Nils Landgren, le célèbre, méritoire et désormais germaniquement et cruciformément enrubanné tromboniste de jazz suédois utilise un instrument rouge. C'est assez rare pour le signaler.

 Et hop ! 2 heures de zique. ils est comme ça Wrobly, généreux.

Pour un aperçu plus ramassé.


Priviouslillonne Sacqueboute :
Grachan Moncur
Le Trombone illustré
Bettons Tenyue
Watt
Curtis Hasselbring
Steve Turre
Les trois trombonistes de Marc Ducret
Yves Robert
Daniel Casimir
Gary Valente
Chicago
Moon Hooch
Raymond Katarzynski
Albert Mangelsdorff
Christiane Bopp
Honoré Dutrey
Viscosity
Fred Wesley
Dave Lambert
Roswell Rudd
Curtis Fowlkes
Melba Liston
La Flûte aux trombones
La Femme tronc
Journal intime
Gunhild Carling
Nils Wogram et Root 70
Carl Fontana
Animaux
Trombone Shorty
Cinéma
Feu
Le Canadian Brass
Local Brass Quintet
Buddy Morrow
Bones Apart
J.J. Johnson
Lawrence Brown
Vinko Globokar
Les funérailles de Beethoven
Treme
Craig Harris
Mona Lisa Klaxon
Juan Tizol
Bob Brookmeyer
Daniel Zimmerman
Frank Rosolino
Rico Rodriguez
Kid Ory

lundi 24 juin 2019

Nihon yôkoso ! VII

Seul en mégapole
Ueno, Yanaka, îlots.
Je perds mon métro.
Mardi 23 avril 2019

   6h30, Doshu. 8h, Yasuno sensei. J'ai déjà évoqué ce grand sensei. C'est le seul que j'avais déjà rencontré parmi tous ceux dont j'ai suivi les cours pendant mon séjour. Et pour cause, je le connais bien depuis 20 ans. Pourquoi ? Parce qu'il fait des stages en France, tous les ans. Mon premier était à Wasquehal, près de Lille. Je suis allé à celui de Paris quelques semaines avant mon départ. Avec un trac dingue j'ai demandé à un organisateur si je pouvais le saluer (c'est ma copine qui m'a poussé, je crois que seul je n'aurais pas osé, tonton Wrobly est un garçon timide), y a pas eu de souci. Apprenant que j'allais partir au Japon et que je souhaitais pratiquer avec lui, il m'a dit de voir avec Ludo, son élève et uke privilégié, un français vivant dans la capitale nippone, que je ne saurais trop remercier de m'avoir piloté dans le grand Tokyo jusqu'aux dojos du maître, pour ses conseils, son service d'interprète, sa pratique... Nous nous échangeâmes donc nos méls et Ludo me donna rendez-vous à l'Aïkikaï, à l'occasion du cours de son mentor. C'est donc pour aujourd'hui. Nous allons voir le professeur après la séance. C'est entendu pour que je suive son enseignement jeudi soir dans l'un de ses dojos privé.

   Yasuno a un style très particulier, c'est un peu l'anti Kanazawa sensei (voir Nihôn Yôkoso précédent). Il donne une grande importance aux projections basées sur le principe de rebond, de rencontre de centre à centre, de taiatari. L'aspect est explosif, mais en fait c'est très doux : quand on se retrouve en vol plané, soufflé par le kokyu, la respiration de la rencontre, on a une impression de ralenti. Le placement du sensei, à l'endroit juste, à l'instant juste, avec le geste juste, la posture juste, et le juste engagement fait qu'uke, l'attaquant, se retrouve complètement déséquilibré, sans qu'aucune contrainte articulaire n'intervienne. Finalement un léger ou plus profond engagement des hanches de tori (celui qui réalise la technique, en l'occurrence Yasuno) expulse le partenaire du point de rencontre de manière impressionnante.

Ludo, c'est le premier partenaire, qui revient ensuite, notamment pour le boken (sabre en bois).

   Aujourd'hui, je suis légèrement inquiet : la tirette ne veut plus me filer de billets. Tout de suite j'imagine le pire, il me reste 15 jours à tirer, si je n'ai plus un rond je vais être mal. La suite me révèlera juste que j'avais épuisé mon quota en arrivant, et dès le lendemain les compteurs se sont remis heureusement à zéro.

   Je décide d'aller dans le quartier d'Ueno, puis dans celui de Yanaka. Je me dirige donc vers le métro en passant par le Golden gai, quatre ou cinq rues minuscules, lovées au creux des tours de Shinjuku et de son intense foisonnement, parsemées de bars lilliputiens dans lesquels on ne tiendrait pas à six. Ce quartier nain planqué aux pieds des titans ne se met évidemment à vivre et à prendre sa réelle dimension que le soir et la nuit, comme sont gigantesque hôte.




   Ueno (comme Asakusa que j'arpenterai un jour suivant), je l'avais gardé en mémoire suite à la lecture d'un manga dont la fiction se déroulait sous l'ère Tokugawa (XVIIème, XVIIIème et une bonne partie du XIXème siècle), Furari, de Jirô Taniguchi. C'était resté un peu mythique dans mon esprit. Malheureusement, tout est si grand, et je n'ai ni fil directeur, ni le temps d'aller partout. Je zappe donc temples, sanctuaires et musées et me contente de traverser le parc, adoré des Tokyoïtes. Auparavant, en arrivant, au sud du parc, j'ai pris le temps de faire le tour du lac Shinobazu couvert de lotus et de nénuphars géants. En se baladant sur ses berges, s'il n'y avait ces quelques immeubles incongrus griffant l'horizon, on pourrait se croire à mille lieues de Tokyo.


Etais-je au même endroit ?

Un parc adoré des Tokyoïtes.

Le Musée national de Tokyo, Ueno.

   Au nord-ouest du parc, c'est le quartier Yanaka, remarquable vestige du Tokyo de jadis, rescapé du séisme de 1923 et des bombardements de 1945, une oasis urbaine en bordure de la métropole. Quartier horizontal, beaucoup de maisons en bois, entrecoupées de temples, de sanctuaires et de mini cimetières de voisinage. J'y fais une bonne promenade, en me sentant du coin, les habitants ne me font vraiment pas sentir que je suis un touriste. Je termine dans un resto de ramen, enfin ! A la fin du repas, je décide de tester mon japonais. Dans ce quartier, on se croirait en province, et puis j'avais pas mal marché depuis le parc d'Ueno, autant dire que j'ignorais absolument où se trouvait le métro. Les soupes du resto étaient servies sur un comptoir, les clients étant assis les uns à côtés des autres. M'étant bien régalé je demande au jeune restaurateur (il y avait un jeune et un aîné), je lui demande après avoir bien vérifié mes mots et poli mon accent : "Chikatetsu wa doko desu ka onegaishimasu". Le jeune ne semble pas m'avoir compris. J'ajoute : "subway...". Il me fait comprendre d'attendre quelques instants ("chotto mate kudasai"), que le vieux va me répondre à son retour. Celui-ci arrive : même incompréhension, en nippon comme en anglais. Et puis tout à coup j'entends à côté de moi : "Vous cherchez le métro ?". Je me tourne sur ma droite, et un client, français apparemment, était tout disposé à me renseigner, ce qu'il fit le plus aimablement du monde. A mon départ le patron, tout en me saluant, s'excusait gentiment ("sumimasen", pardon, désolé !) de ne pas m'avoir compris... J'ai encore quelques progrès à faire, mais je constate tout de même qu'un Français est tout à fait à même de comprendre mon japonais... ou mon anglais...  Je trouve finalement le métro facilement.












Mon premier jour solitaire s'est bien passé. Si ce n'est peut-être un besoin de sucre. Je me sens faiblard limite hypoglycémie. Là-bas l'alimentation est délicieuse, mais très peu grasse et encore moins sucrée. Le petit dessert ne fait pas partie de la culture. Je fais donc un crochet dans un 7/11 pour prendre bananes, pêches en gelée et biscuits. Par la suite je m'autoriserai une petite glace à l'occasion, après les repas notamment.

Bon, allez, retour vers les folles nuits de Shinjuku, dodo, je me lève tôt demain.


vendredi 21 juin 2019

La dose de Wrobly : prairial 2019 EC


- Roland Sadaune.- Terminus Saint-Lazare

Gare Saint-Lazare de Claude Monet, 1877.

   A mon étonnement un bon petit polar, dans cette édition et cette collection d'intérêt local. C'est écrit simplement avec une dose d'ironie désabusée, le suspense est bien entretenu ainsi que la tension des scènes d'action. La thématique générale de la diégèse criminelle, tournant autour des artistes fanatiques de... la SNCF, des gares et des trains, est assez décalée pour qu'on puisse parler d'humour, pas inefficace, en contrepoint de la gravité des évènements dramatiques contés. La fiction m'a d'autant plus attaché qu'elle évoque un territoire et des lieux que j'ai longtemps arpentés au cours de ma vie (outre les trains et gares de banlieue, notamment le IXème - quartier de l'Europe... -, le XVIIème nord - rue de Rome - "le quartier des luthiers" -, les Batignolles... - et le XVIIIème - Montmartre...-), et que j'arpente pour certains encore aujourd'hui, même si mes trajets restent désormais confinés en banlieue, à une manif ou une sortie culturelle près, suite à mon exil de 2008 de la périphérie, intra-muros malgré tout, aux confins dortoirs de l'Ile-de-France. Mes déplacements Sarcelles ou Villiers-le-Bel / St-Denis, St-Denis / Villiers-le-Bel ou Sarcelles finiraient par trouer le papier sur lequel le schéma de ma mobilité serait retracé, vous vous souvenez, comme dans l'I.S., la survie d'une étudiante résumée par quelques segments sur une cartographie de ses déplacements quotidiens dans Paris (géométrie existentielle). Par ailleurs j'ai pu ressentir une inspiration Jonquiesque de l'écrivain, dans les monologues intérieurs de personnages ravagés par exemple, ou dans les situations insupportables, même si ici il n'y a pas la complaisance de l'auteur de Mygale dans le glauquissime et l'horreur (qui au bout d'un temps peuvent finir par lasser, ou dont la pénibilité n'est plus compensées par la sidération des premières lectures). Il y a évidemment une différence de catégorie, on est ici dans un petit polar de banlieue, pas dans les œuvres magistrales de Jonquet, la différence de valeur littéraire entre les deux étant directement proportionnelle à l'écart de prestige existant entre vie banlieusarde et vie parisienne. Peut-être d'ailleurs que cette influence n'existe que dans ma tête, après tout Jonquet est l'auteur de roman noir français que j'ai le plus lu, quasi intégralement, donc comme pôle de comparaison il m'est particulièrement privilégié.

Le Chemin de fer d'Edouard Manet, 1872. Avec celui de Monet, ce tableau se révèlera avoir une importance capitale pour le dénouement de l'énigme !


- Agatha Christie.- Le Crime du golf.
   Qui à poignardé le gus et l'a laissé face contre terre dans une tombe ouverte du golf ? Poirot nous le dira. 2ème Poirot, 3ème roman de l'intégrale. Comme c'est reposant de se laisser porter par un bon whodunit des familles !


- Charles Baudelaire.- Œuvres complètes.
   Retour dans le plus ardu. Mais l'art encore. L'Art devrais-je écrire tant Charlot en fit, avec d'autres moins doués que lui, une sorte de théologie. J'en suis donc, depuis la dernière fois, à la partie critique picturale de l’œuvre du poète atrabilaire. Les Salons, pour commencer. Je débute avec celui de 1845, le futur condamné en correctionnelle n'avait que 24 ans, mais il prend déjà ce ton arrogant et péremptoire qui agace parfois. Dommage parce qu'en matière de jugement sur la peinture, comme de création poétique, c'était un cador, il a rarement été contredit par les décrets de la postérité. Mais il s'est trompé quand même quelques fois, en boudant Ingres par exemple, en éreintant Manet, ou, mais c'est anecdotique, par son "éloge violent" du tableau ci-dessous, aujourd'hui, comme son auteur, illustrement inconnu.

La Fontaine de Jouvence de William Haussoullier, 1843.

"Il est beau d'avoir un succès à la Saint-Symphorien", nous dit Baudelaire. Le Martyre de saint Symphorien d'Ingres, exposé au Salon de 1834, fut le sujet d'inépuisables controverses.

Dante et Virgile aux Enfers d'Eugène Delacroix, 1822. "Que l'auteur songe aux clameurs qui accueillirent le Dante et Virgile, et qu'il persévère dans sa propre voie", encourage le poète critique d'art. Baudelaire vouait à Delacroix une admiration fervente. C'était comme qui dirait son idole.

   Je sens que je vais bouffer de l'art cet été...

lundi 17 juin 2019

Nihon yôkoso ! VI

Le temple de l'art
Ondule comme une vague.
Silence de la mer.
22 avril 2019

   6h30, Doshu. 8h, Kanazawa sensei (Clermont-Ferrand le 30 novembre et le 1er décembre 2019, Toulouse le 3 décembre, Montpellier le 4). Très gentil. Me félicite. S'excuse quand je le bouscule. Mon premier partenaire est un grand Hollandais. J'ai du mal à réaliser une technique, ikkyo ura. Mon deuxième partenaire est un grand Japonais. J'ai du mal à réaliser une autre technique, sokumen iriminage. Mais je suis content.

Net, propre, basique, le pur style hombu dojo.

   Après la sieste, ma collègue montpelliéraine, dont c'est le dernier jour à Tokyo, a envie de voir de l'art moderne. On enquille donc vers le Centre national d'art de Tokyo. Mais auparavant, y a pas moyen, on va se taper la cloche !


   Le Centre national d'art de Tokyo est une immense vague architecturale, assez impressionnante.



Vinci, Bouygues, Eiffage ? Un équivalent local, certainement...

   Des salles immenses, des peintres japonais modernes de tous styles, un grand espace dédié aux calligraphies. Mais aussi une expo sur l'art ottoman, une autre dédiée aux peintres viennois style Egon Schiele ; nous les délaissons cependant. On opte pour le local. C'est calme. Malgré l'immensité du machin il y a peu de monde. Deux mamys. Trois papys...

Le neko (chat), mascotte japonaise, aussi.












Allez, pour terminer, un petit jeu : sauras-tu reconnaître ces musiciens ? Fastoche.

A partir de demain, je serai vraiment seul au pays du soleil levant.

vendredi 14 juin 2019

Guerre et paix

- Le Plus dignement (ou Le Plus beau) (一番美しく, Ichiban utsukushiku), 1944.
   Un film de propagande de guerre côté production, à l'arrière, qui m'a surpris, surtout que ce film date de juste après La Légende du grand judo (1943), plutôt pacifiste et humaniste, même si les valeurs d'engagement total et de loyauté se retrouvent dans les deux fictions. Rappelons qu'en cette période de guerre, dans ce régime militariste et nationaliste, il ne faisait pas bon contester l'ordre établi et la religion d'Etat shintoïste. Ici, la religion, c'est celle de l'entreprise et de la production. Les ouvriers d'une usine d'optique sont invités à augmenter leur quota de production de 100 % en vue de l'effort de guerre (les dividendes ne sont pas évoqués, ce qui n'empêchera pas Kurosawa de traiter de l'avidité meurtrière du capitalisme dans Les Salauds dorment en paix, par exemple, en 1960). Les femmes, quant à elles, n'auront qu'une augmentation de 50 % de leur production à effectuer. Et là, attention : grogne, fronde, remous parmi les ouvrières. Pourquoi 50 % d'augmentation de travail sans gagner plus ? Alors que les hommes ont 100 %, c'est injuste ! Finalement le magnanime patron leur accorde 80 % d'augmentation de travail. Joie dans les travées, les fifres et tambours et équipes sportives féminines de la boîte ! La mission sera remplie, coûte que coûte, question d'honneur. Si on demande humblement un congé, c'est pour aller chercher une ouvrière tombée malade et que ses parents peinent à laisser partir. Et si on a de la fièvre, on supplie la chef de le celer, pour pouvoir continuer à trimer ! Idem quand la mama meurt au pays, on veut rester ! Les sourires attendris face à ces sacrifices sont glaçants : illustrant la mièvrerie et le pathos du mal, ils révèlent par transparence des rictus de tête de mort. On se demande parfois si le film n'est pas un long pamphlet ironique, tellement c'est gros. Mais je ne pense pas : même si Kurosawa n'y mettait peut-être pas toute sa sincérité et n'en pensait certainement pas moins (enfin je l'espère et la suite de sa filmographie le laisse plutôt entendre), il s'agit bien là d'un film de commande, approuvé par le ministère de l'information et de la guerre, et destiné à être pris au premier degré, reprenez-moi si je me trompe. Ce qui confère au film un intérêt documentaire, historique, sur la deuxième guerre mondiale, et idéologique, par cette propagande de ferveur au travail et sa version japonaise, à comparer avec les versions stakhanovistes lénino-staliniennes, maoïstes, fordistes, nationales-socialistes, ou de chez Bruno Pizza... 


- Un merveilleux dimanche (素晴らしき日曜日, Subarashiki nichiyobi), 1947.
   Deux amoureux dans la dèche à Tokyo après la guerre. Le gars, amer, se dit que la possession physique sera au moins ça de pris. Mais la gosse n'est pas d'accord. Drame, raccommodage. Déprime et espoir. Jeu, rêve, dérive, déambulation. Un joli film réaliste social sentimental.


- La Rivière rouge (Red River) de Howard Hawks, 1948.
   Un grand propriétaire de bétail fasciste (le propriétaire - John Wayne -, pas le bétail), malgré tout dans la dèche faute de débouchés, décide de remonter vers le nord avec ses milliers de bêtes pour les vendre. Au moment où il s'apprête à faire pendre deux de "ses" hommes ayant préféré tenter de fuir la tyrannie du tonton flingueur, il se fait gentiment remettre à sa place par celui qu'il considère comme son fils (la coqueluche de l'époque, Montgomery Clift), qui prend en main la caravane de bidoche pour la mener à bon port avec humanité. Le vieux, laissé en plan, rageur, décide de se venger et de tuer le jeune Œdipe.


- La Piste des géants (The Big Trail) de Raoul Walsh, 1930.
   Premier rôle principal de John Wayne, qui n'était pas encore fasciste. Une caravane de colons traverse les vastes territoires indiens d'Amérique du nord, traversant 1000 morts et dangers. Wayne joue un jeune éclaireur ami des indiens et désireux de venger un de ses potes assassiné par des rascals. Un peu de paternalisme incontournable à cette époque pour les autochtones en voie d'extermination mais nul racisme dans ce film. Appréciable.

L'intégral.

Ceci est évidemment ma dernière actu ciné.

mardi 11 juin 2019

Nihon yôkoso ! V

Un sentô de foule,
Je traverse le torii.
Cyprès si lointain.
21 avril 2019

   Un peu plus cool ce matin, dame ! c'est dimanche. Je ne vais m'entraîner qu'à 9 heures, avec Kanazawa sensei. Lui aussi me prend. Je sais bien qu'aucun aïkidoka ne lit ce blog, mais je tiens tout de même à informer que Kanazawa sensei sera à Clermont-Ferrand le 30 novembre et le 1er décembre 2019, à Toulouse le 3 décembre et à Montpellier le 4.

Encore quelques vues du chemin matinal du hombu dojo.
 

Là-bas aussi ils ont des lycées.

Plus étonnant, là-bas aussi ils ont des crachoirs verticaux. Mais ils ont aussi de petites autos à haut-parleurs accomplissant l’œuvre de propagande électorale, avec des guignol(e)s en monsieur, mais le plus souvent madame Loyal à gants blancs qui font coucou aux pékins de la rue. Leurs discours, récurrents tout au long de la journée, dans une langue pour ainsi dire inconnue, crée une impression très étrange, pas désagréable.

   Après l'effort, direction Harujuku, le quartier ou se donnent rendez-vous le dimanche matin les ados branchés aux looks excentriques, plus précisément rue Takeshita dori. Mais malheureusement nous ne sommes déjà plus le matin, et c'est donc à une concentration touristique de promeneurs consommateurs que nous avons droit.






   Au bout de l'étroite rue sur-fréquentée, on s'apprête à respirer plus aisément dans le jardin du sanctuaire shintoïste Meiji jingu. Un jardin qui ressemble plutôt à une forêt, avec ses 100 000 arbres offerts par les fidèles. 

A l'instar d'Alice avec le miroir, je m'apprête à passer de l'autre côté du torii (un géant construit dans un cyprès de Taïwan vieux de 1 500 ans), image prégnante depuis que j'ai posé le pied sur l'archipel.




Plus qu'à rentrer. Retour à Shinjuku...

 ... qui prend réellement toute sa dimension à la nuit tombée.

On va quand même engloutir quelques sushis, au moins une fois dans le séjour.