Un film mythique pour moi, mais que je n'avais jamais vu. Tout ce en quoi je crois, tout ce en quoi j'aspire, tout ce que j'ai toujours été frustré de ne pas connaître, cette tornade soixante huitarde et les vents coulis ultérieurs des pays voisins. Je suis né trop tard. Un an après l'année de référence. Moi, je n'ai connu qu'une réaction continue, jumelée à une modernisation d'un capitalisme innovant (que ce mot me fait gerber !).
Et bien vous savez quoi, aux premières images, j'ai cru que j'avais perdu la foi. Las, que j'étais (peut-être la digestion de la cantine), ces utopies poétiques, du vent, les faits sont têtus, les faits ce sont les zombis smartphonisés, les particules fines, les métaux lourds, les tapis de bombes propres, les milliardaires toujours plus insolents, les miséreux sous la botte. Il faut dire que la première scène, savoureuse à l'origine, a aujourd'hui une toute autre saveur, amère et ironique, quand on sait ce qu'est devenu le gros plein de fric Depardieu. En ouvrier ou employé qui fait sécession, difficile d'être crédible. On l'a pourtant tant aimé ! Résistance du corps à la déprime, j'ai même failli m'endormir à certains moments.
Et puis j'ai fini par me réveiller, et jubiler, enfin ! Mais, c'est curieux, ce serait à analyser, à relier à mon manque de confiance en moi de toujours et à mon handicap relationnel, ce genre d'autisme (c'est une métaphore), ce doute insidieux pelotonné en moi et rongeant mes désirs et la moindre croyance en ma capacité de convaincre qui que ce soit de quoi que soit, dans le domaine politique tout du moins ; c'est, donc, curieux, j'ai commencé à jouir du film après l'instant "t" ou l'an 01 commence, après la séquence où il faut convaincre tout le monde, après la révolution. Avant, j'étais épuisé.
La scène qui m'a fait sortir de ma torpeur par un rire franc (non, je n'étais pas mort de rire, n'en déplaise à ceux, et ils sont nombreux, qui ont la chance de l'être à tout bout de champ, heureuses natures ! lol !) est celle où une jeune femme (Miou Miou) est réveillée à six heure du matin par son réveil. Les yeux en trous de pine elle secoue pesamment son compagnon (Henri Guibet), pour lui dire qu'il est six heure, l'heure de se lever pour aller au chagrin. Et le mec commence à pouffer de rire, et les deux amants de partir dans un fou rire inextinguible parce que, évidemment, cette folie furieuse de s'extraire du doux sommeil pour aller servir le Capital est une chose du passé, et les deux tourtereaux ne se lassent pas de cette bonne blague consistant à faire comme si... Là, mon désir de prolétaire aliéné s'est réveillé de la lassitude que les constructions utopiques du début avaient malheureusement, cela vient de mon état de vie, non du film, provoquée.
La scène qui m'a sorti de ma torpeur.
La scène de la prison, aussi, m'a éclaté, un régal :
Il y a plein des ceusses qui ont été mes grands frères spirituels, des étoiles riantes à mon firmament, de mémoire : Coluche, Cavanna, Choron, Gébé, je crois bien qu'on voit Siné, Reiser aussi... à confirmer, il y en a tellement ! Et des chanteurs, cré nom de nom ! François Béranger et Jacques Higelin !
Et puis des que j'aime bien : Miou Miou, Henri Guibet, Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot, Romain Bouteille et des tas de têtes connues dont je n'arrive pas à trouver les noms (je ne suis pas allé sur Wiki, j'essaye de faire fonctionner ma mémoire, pour essayer de la faire durer...). Et ceux que j'oublie.
Et enfin il y a ceux qui étaient sympa à l'époque, mais que le pognon et la notabilité ont pourri, qui ont trahi la sympathie que j'avais pu avoir pour eux à une époque, quand il y en a eu, mais je ne les citerai pas.
Et puis des que j'aime bien : Miou Miou, Henri Guibet, Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot, Romain Bouteille et des tas de têtes connues dont je n'arrive pas à trouver les noms (je ne suis pas allé sur Wiki, j'essaye de faire fonctionner ma mémoire, pour essayer de la faire durer...). Et ceux que j'oublie.
Et enfin il y a ceux qui étaient sympa à l'époque, mais que le pognon et la notabilité ont pourri, qui ont trahi la sympathie que j'avais pu avoir pour eux à une époque, quand il y en a eu, mais je ne les citerai pas.
Je précise que même si on aime les chers disparus de cette vidéo, et si on comprend leur besoin d'espérer, de même qu'on a aussi gardé de la sympathie pour Cavanna et Siné, à La Plèbe on n'a pas trop aimé au début, et de moins en moins par la suite et jusqu'à ce jour, l'hebdo dont il est question ici, à partir de sa "renaissance" dans les 90's.
Ma dernière actu ciné.
La Plèbe écoute tout le temps :
Dans l'herbe tendre (chanson française). Thème du mois : l'amour.
Jeudi 6 avril 2017:
Jazzlib' (jazz). Thème de la bi-mensualité : hommage à Gérard Terronès.
When, where, how ?
Jazzlib' sur radio libertaire 89,4 FM en RP. Tous les 1er et 3e jeudis de 20:30 à 22:00.
Podcast ou téléchargement MP3, pendant un mois, sur la grille des programmes.
Cliquer sur le lien correspondant à la bonne date (Jazzlib'/Entre chiens et loups). Attention de bien vérifier que vous êtes sur le 1er ou/et 3e jeudi, vous avez, en haut à gauche, les semaines disponibles.