jeudi 24 décembre 2020

Joyeux Noël à contre temps

... contre courant et contre emploi, avec notre premier sacquebouteur, il y a déjà plus de cinq ans !


     Et comme je sens que vous aimez les skanks, et pour faire la fête jusqu'au bout de la nuit, on enchaine avec les Wailers (on s'occupera du tromboniste plus tard, vous vous en doutez bien...) !


     Une autre douce nuit avant d'aller au lit, pas reggae, mais putain, sacrément bon tout de même !

lundi 21 décembre 2020

La dose de Wrobly : frimaire 2020 EC


- Bruno Alexandre.- Chroniques d'un incroyant, tome 2.
      J'ai encore appris plein de choses sur la religion en lisant ce tome 2 (pour le tome 1 voir la Dose de fructidor 2020 E. C.). Notamment que l'"Immaculée Conception" n'avait rien à voir avec la virginité de Marie quand elle accouche de Jésus, mais avec le fait qu'elle-même n'a pas été touchée par le péché originel quand sa daronne à elle l'a conçue. Méfions-nous donc quand un journal trouve swag d'ironiser sur la religion par quelques informations parcellaires, de ne point aller ensuite croiser le fer polémique avec des papistes en l'occurrence sans connaître tous les tenants et aboutissants de la question. Aussi je me disais bien que Marie vierge enceinte datait d'avant Jean-Roger Caussimon et surtout d'avant la prononciation solennelle du dogme de l'Immaculée Conception par Pie IX en 1854, à mon esprit revenant comme un caillou critique dans ma chaussure conceptuelle ces vers de François Villon :

Envers le fils de la vierge Marie
Que sa grâce ne soit pour nous tarie.



     On apprend encore plein de choses dans ce tome 2 dont nous lûmes le 1er volume en fructidor dernier.


- Jean Barrué.- L'Anarchisme aujourd'hui / Michel Bakounine.- La réaction en Allemagne.
     Après l'hérésie contre le vivant ci-dessus décrite et critiquée par Alexandre Bruno, ces torrents de blasphèmes contre la liberté, l'égalité et la fraternité humaine, la lecture d'une version parmi d'autres de notre catéchisme révolutionnaire fait un bien fou ! Même si on le dévore dans nos pantoufles confinées.


- Lawrence Block.- Le Coup du hasard.
     Qui a tué la souris ? Le rôdeur au pic à glace, comme tout le monde l'a cru ? Ou bien le mari ? la maîtresse ? le voisin ? la sœurette ?... comme essaye de l'éclaircir Matt Scudder huit ans après les faits, en arpentant les cinq "bourgs" du New York du début des 80's. Pas évident quand on n'échappe à la gueule de bois que par une nouvelle biture ! Mais ce sera le dernier opus du Scudder alcoolique pratiquant, dès le prochain il aura rejoint les Alcooliques Anonymes et se contentera de la foi sans les œuvres... Enfin peut-être pas pour moi car je viens de me rendre compte que je me suis trompé dans l'ordre de mes lectures, j'en ai encore un à découvrir qui se passe avant celui-ci, donc en pleine imbibation de notre privé sans licence (ex-keuf, il faut bien le dire...).

mercredi 16 décembre 2020

Les vers pour les nuls

      Bientôt les fêtes de fin d'année. Peut-être l'occasion pour chacun de nous de trousser un compliment en vers au coeur du réveillon familial, entre la polémique sur l'hydroxichloroquine et la voies de faits au sujet de Greta Turnberg...

     Pour vous y aider la Plèbe vous a concoté la fiche de procédure qui va bien.


     Les bouts rimés, même deux à deux, ne sont pas des vers. Il faut que les lignes aient un nombre déterminé de syllabes (ou pieds), si l'on souhaite prendre le nôtre à leur écoute, telles que 6, 8, 10 ou 12, en observant que la syllabe muette qui termine les vers féminins ne compte pas dans le nombre, ainsi que les syllabes qui s'élisent ou se mangent comme dans homme aimable, où les deux syllabes me et ai ne comptent que pour une, et où la syllabe ble,censée à la fin du vers, ne serait pas comptée ; en sorte que, dans le cas supposé, homme aimable, les 5 syllabes ne compteraient en poésie que pour 3.
     Il faut, de plus, pour les vers de 10 ou de 12 syllabes, un hémistiche ou un repos savoir : dans les vers de 12 syllabes, entre la 6ème et 7ème syllabe poétique, et, pour les vers de 10, entre la 4ème et 5ème syllabe aussi poétique.
      Imaginons 4 lignes et cherchons ce qu'elles ont de trop et ce qui leur manque :

En cette magique nuit d'espérance
1     2  3    4  5  6     7      8  9 10
Tontons tâchons, avec tolérance
   1   2     3    4     5  6   7  8   9
Ne point nous foutre au nez le rata
  1      2      3      4       5    6   7  8 9
Pour ou contre Raoult ou Greta
   1     2    3    4 5   6     7      8 9

     Le premier vers a bien dix syllabes poétiques, puisque le ce d'éspérance, syllabe féminine à la fin du vers, ne doit pas être comptée, mais le repos doit être entre la 4e et la 5e syllabe, mais on ne peut pas se reposer sur ma, où le son exige qu'on aille tout de suite, ainsi point d'hémistiche.
     Le deuxième vers a bien un repos suffisant, sur la syllabe chons, mais il n'y a que 9 syllabes.
     Le 3e vers a de même 9 syllabes poétiques (ainsi que le 4e), puisque tre au se mangent ou s'élisent, et par là ne forment qu'une syllabe à elles deux.
     Pour faire de cela, non pas de la poésie, mais des vers, il faudrait dire à peu près :

En ce réveillon d'espérance
Chassons la polémique rance
Ne gâchons pas ce bon rata
Oublions Raoult et Greta

     Ce serait peut-être le cas de dire :

Bon, excellent, quoique mauvais,
Car c'est le coeur qui les a faits.

Pour terminer la Plèbe vous propose un grand concours qui clôturera et couronnera cette belle année en beauté : composez-vous même et envoyez-nous un quatrain en sexto, octo, nono, déca ou dodécasyllabe, sur le thème des réjouissantes fêtes de fin d'année 2020. Le meilleur sera publié ici même !


     Et puisque nous associons poésie, enfance et solstice d'hiver, voici la grande Anne Sylvestre (1934-2020), dans une chanson issue d'un disque qui illumina mon enfance dont chaque piste reste profondément ancrée dans ma mémoire et dans mon cœur, comme des madeleines miraculeuses (comme il peut m'arriver de mélanger les tons et vues mes élucubrations ultérieures, je précise que cette phrase n'est absolument pas ironique et est à prendre littéralement au pied de la lettre). Cette chanson évoque un conte qui fut longtemps raconté aux enfants en cette période d'installation parmi nous de sieur Hiver. En voici l'argument : les deux amants palestiniens Marie et Joseph, ayant beaucoup fait l'amour au début du printemps, se retrouvent fort émus par l'arrivée d'un bébé prévu pour les débuts des temps de bise. C'est la loi de la vie, tragique ou merveilleuse selon les points de vue et les circonstances, mais c'est la loi. Marie perdit les eaux à Bethléem, en Cisjordanie. Le couple était descendu dans le sud pour les vacances depuis Nazareth, en Galilée, où Joseph bossait dans la charpente. Quant à Marie, tout juste sortie de l'école, elle était demandeuse d'emploi. Arrivés au village de vacances, catastrophe, la famille apprend que le roi de Cisjordanie, Hérode, le despote du coin à la botte de l'Empire colonisateur du Proche-Orient, Rome ; qu'Hérode, donc, ayant appris par un de ses devins (pas plus superstitieux qu'un tyran), qu'un leader nationaliste allait naître pendant cette période, avait ordonné le meurtre de tous les bambins de moins de deux ans. Un genre de Pétain, l'Hérode, pour vous situer, collabo et assassin d'enfants. Heureusement, Jésus (le bébé, qui finalement deviendra un galvanisant compagnon internationaliste quelques années après) et ses parents furent sauvés par l'intervention de trois sous-prolétaires cosmiques : Croquignole, le roi de la cambriole, Ribouldingue, le seigneur des pick-pockets, et Filochard, empereur de l'escroquerie. Il ne m'appartient pas de vous révéler par quels subterfuges la fine équipe échappa aux soldats d'Hérode, ni comment ils rentrèrent sains et saufs en Galilée afin d'y laisser mûrir le fabuleux destin révolutionnaire de l'enfant. L'histoire du compagnon Jésus, du début à la fin, n'est-elle pas écrite dans les chroniques anarchistes ?

jeudi 10 décembre 2020

Sacqueboute XLVIII : Jörgen van Rijen

      Le trombone a très vite attiré les compositeurs, beaucoup plus que le cor ou la trompette, et ceci pour une raison très précise : il a longtemps été le seul cuivre a pouvoir jouer toutes les notes, les 12 notes de la gamme chromatique, alors que pour ses deux collègues sus-cités il a fallu attendre le XIXème siècle et l'invention du... piston !

      L'un des plus grands trombonistes de notre époque (version classique) est Jörgen van Rijen, trombone solo du Concertgebouw d’Amsterdam depuis 1997 et tous les étés au premier pupitre des trombones du festival de Lucerne depuis l'époque de Claudio Abbado. Il s'intéresse à tous les instruments, y compris l'ancêtre du sien, la sacqueboute. Et quand il compare les deux, il explique qu'il aime la légèreté et l'agilité de celle-ci due au fait qu'elle demande beaucoup mois de prise d'air, et donc de souffle que sont robuste descendant.

      A l'époque classique il y a des musiques composées pour sacqueboute / trombone solo, même des concerti, entre autre de... Leopold Mozart (le papa...), comme le prouve ici l'allegro du concerto en ré majeur pour trombone et orchestre, joué avec souplesse et dextérité par Jörgen van Rijen sur une sacqueboute.


Priviouslillonne Sacqueboute :
La Belle image
Kropol
les sacqueboutiers de Toulouse
Tintin
Wycliffe Gordon
Donald
Robinson Khoury
Willie Colon
Sébastien Llado
Mathias Mahler
Charles Greenlee
Dick Griffin
Guive
Voilà du boudin
Bruce Fowler
Glenn Miller
Nils Landgren
Grachan Moncur
Le Trombone illustré
Bettons Tenyue
Watt
Curtis Hasselbring
Steve Turre
Les trois trombonistes de Marc Ducret
Yves Robert
Daniel Casimir
Gary Valente
Chicago
Moon Hooch
Raymond Katarzynski
Albert Mangelsdorff
Christiane Bopp
Honoré Dutrey
Viscosity
Fred Wesley
Dave Lambert
Roswell Rudd
Curtis Fowlkes
Melba Liston
La Flûte aux trombones
La Femme tronc
Journal intime
Gunhild Carling
Nils Wogram et Root 70
Carl Fontana
Animaux
Trombone Shorty
Cinéma
Feu
Le Canadian Brass
Local Brass Quintet
Buddy Morrow
Bones Apart
J.J. Johnson
Lawrence Brown
Vinko Globokar
Les funérailles de Beethoven
Treme
Craig Harris
Mona Lisa Klaxon
Juan Tizol
Bob Brookmeyer
Daniel Zimmerman
Frank Rosolino
Rico Rodriguez
Kid Ory

mardi 1 décembre 2020

Sacqueboute XLVII : la Belle image

   En général les fanfares, d'un point de vue chorégraphique, c'est plutôt le degré zéro. Les musicos se mettent là où ils peuvent, vaguement par instrument, si on a de la chance en un continuum qui part des graves aux aigus. Certaines tentatives plus ou moins pathétiques les fait bouger un peu d'une jambe sur l'autre, pour accompagner le groove de leur prestation, s'il y en a, mais ça reste assez limité. 

   Ici on a une fanfare (orléanaise et spécialisée dans la cumbia, des choses comme ça...), qui propose des chorégraphies limite acrobatiques et au cordeau, parties prenantes de ses jeux de soufflants ou de frappants. Ca donne un résultat parfois incroyable, avec des trombonistes, entre autres, qui jonglent avec leur cuivre comme s'il s'agissait d'épées, de quilles, de rubans ou de flammes. Et même sans virtuosité gestuelle ou sportive, la danse est toujours là et le spectacle inattendu et insolite. On est chez les saltimbanques ! 




Priviouslillonne Sacqueboute :
Kropol
les sacqueboutiers de Toulouse
Tintin
Wycliffe Gordon
Donald
Robinson Khoury
Willie Colon
Sébastien Llado
Mathias Mahler
Charles Greenlee
Dick Griffin
Guive
Voilà du boudin
Bruce Fowler
Glenn Miller
Nils Landgren
Grachan Moncur
Le Trombone illustré
Bettons Tenyue
Watt
Curtis Hasselbring
Steve Turre
Les trois trombonistes de Marc Ducret
Yves Robert
Daniel Casimir
Gary Valente
Chicago
Moon Hooch
Raymond Katarzynski
Albert Mangelsdorff
Christiane Bopp
Honoré Dutrey
Viscosity
Fred Wesley
Dave Lambert
Roswell Rudd
Curtis Fowlkes
Melba Liston
La Flûte aux trombones
La Femme tronc
Journal intime
Gunhild Carling
Nils Wogram et Root 70
Carl Fontana
Animaux
Trombone Shorty
Cinéma
Feu
Le Canadian Brass
Local Brass Quintet
Buddy Morrow
Bones Apart
J.J. Johnson
Lawrence Brown
Vinko Globokar
Les funérailles de Beethoven
Treme
Craig Harris
Mona Lisa Klaxon
Juan Tizol
Bob Brookmeyer
Daniel Zimmerman
Frank Rosolino
Rico Rodriguez
Kid Ory