mardi 1 décembre 2020

Sacqueboute XLVII : la Belle image

   En général les fanfares, d'un point de vue chorégraphique, c'est plutôt le degré zéro. Les musicos se mettent là où ils peuvent, vaguement par instrument, si on a de la chance en un continuum qui part des graves aux aigus. Certaines tentatives plus ou moins pathétiques les fait bouger un peu d'une jambe sur l'autre, pour accompagner le groove de leur prestation, s'il y en a, mais ça reste assez limité. 

   Ici on a une fanfare (orléanaise et spécialisée dans la cumbia, des choses comme ça...), qui propose des chorégraphies limite acrobatiques et au cordeau, parties prenantes de ses jeux de soufflants ou de frappants. Ca donne un résultat parfois incroyable, avec des trombonistes, entre autres, qui jonglent avec leur cuivre comme s'il s'agissait d'épées, de quilles, de rubans ou de flammes. Et même sans virtuosité gestuelle ou sportive, la danse est toujours là et le spectacle inattendu et insolite. On est chez les saltimbanques ! 




Priviouslillonne Sacqueboute :
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7 commentaires:

  1. Côté zizique, y'a avant tout une grosse influence mexicaine, principalement des fanfares Zapotèques, Mixtèques ou Mijes qui jouent dans tous les bleds des montagnes.
    Particulièrement dans la première vidéo.

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  2. Et orléaniase, ça veut dire de New Orleans ou du Loiret ?

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  3. Salut Jules !

    Du Loiret, du Loiret, restons humbles. Déjà on est plus dans le Loir-et-Cher, faut voir le verre à moitié plein !

    Dans ma fanfare y a un jeune argentin, étudiant en France, trompettiste (amateur), qui est allé vivre un an, à la louche, pour faire un mémoire, avec les zapatistes. Ils l'ont chaudement invité à rejoindre leurs fanfares. Le problème est qu'ils jouent comme des dieux, à toute vitesse, et le pauvre Federico n'arrivait absolument pas à suivre !

    Merci pour tes précisions, c'est vrai que mes connaissances sont largement lacunaires dans le domaine de la musique indigéno-afro-latino-américaine.

    A bientôt !

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  4. Indigène, c'est vite dit. Les gars de là-bas affirment que ces fanfares de cuivre sont un legs de l'occupation française sous Napoléon III. Comme les mariachis, d'ailleurs. Faut croire qu'au moins les soldats de Bazaine aimaient la zizique même s'ils ont lamentablement échoué à transformer les Mexicains en musiciens et ont donc dû rembarquer honteusement.

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  5. Cocorico ! Hi ! hi ! hi ! Je ne savais pas tout cela, merci beaucoup ! Les voilà donc les aspects positifs de la colonisation... à condition que le prof de musique retourne gentiment à la niche !

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  6. Autre section de cuivre de malades, celle de Prince en 2013 (au trombone c'est Roy Agee):
    https://www.youtube.com/watch?v=kPyWgvGfMBE

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  7. Merci Dror ! Effectivement ils sont survoltés !

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Y a un tour de parole !