Comme vous le savez peut-être, nous fêtons cette année les 60 ans du disque mythique Kind of blue (1959), de Miles Davis et son sextet, album qui révolutionna, sans le prévoir plus que cela, le jazz et la musique. Miles était préoccupé à l'époque par la notion de jazz modal (ne me demandez pas d'expliquer ce que c'est, je ne suis pas assez spécialiste, vous trouverez cela aisément sur le net). Dans cette optique il était séduit par les recherches et le jeu du pianiste Bill Evans, de formation classique (alors que Miles était un autodidacte trempé par la forge be bop), et lui aussi passionné du modal et inspiré par les compositeurs impressionnistes français du début du XXème siècle comme Debussy ou Ravel. Il parait que Miles et Bill passaient des heures à discuter de musique et de jazz modaux, faut le faire !
Pour illustrer cette inspiration de nos icônes du jazz par la musique française, je vous propose d'écouter l'Hommage à Rameau de Debussy interprété par Robert Casadesus en 1954 (5 ans avant Kind of blue)... Attention pour les hyperactifs, c'est plutôt de style 2 de tension...
Régalez-vous ensuite des premières mesures du tube intersidéral So what, extrait du même Kind of blue.
Étonnant, non ?
Allez, pour vous délasser de ce noble effort auditif, moins savant, moins conceptuel, plus populaire et plus actuel, quelques échos d'une ambiance d'exaltation révolutionnaire rue des Rosiers, à Saint-Ouen (93), hier dimanche 1er septembre. Je vous en avais déjà rapporté des flonflons il y a deux ans, vous vous souvenez ? C'était ici.
Pour finir un petit jeu pour les plus radicaux d'entre nous. Saurez-vous reconnaître le guitariste (qui n'en est pas un, je veux dire dont la notoriété ne vient pas de la guitare) de gauche, juste derrière la géniale danseuse de claquettes (par rapport à nous) ?
Toujours pas identifié le grateux ? Ici on le voit mieux :
Un petit dimanche bien ravigotant.
La solution du jeu se trouve ici. Merci à monsieur Vallès d'avoir participé.