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lundi 2 septembre 2019

Debussy : Evans se Casadesus ?

   Comme vous le savez peut-être, nous fêtons cette année les 60 ans du disque mythique Kind of blue (1959), de Miles Davis et son sextet, album qui révolutionna, sans le prévoir plus que cela, le jazz et la musique. Miles était préoccupé à l'époque par la notion de jazz modal (ne me demandez pas d'expliquer ce que c'est, je ne suis pas assez spécialiste, vous trouverez cela aisément sur le net). Dans cette optique il était séduit par les recherches et le jeu du pianiste Bill Evans, de formation classique (alors que Miles était un autodidacte trempé par la forge be bop), et lui aussi passionné du modal et inspiré par les compositeurs impressionnistes français du début du XXème siècle comme Debussy ou Ravel. Il parait que Miles et Bill passaient des heures à discuter de musique et de jazz modaux, faut le faire !

   Pour illustrer cette inspiration de nos icônes du jazz par la musique française, je vous propose d'écouter l'Hommage à Rameau de Debussy interprété par Robert Casadesus en 1954 (5 ans avant Kind of blue)... Attention pour les hyperactifs, c'est plutôt de style 2 de tension...


Régalez-vous ensuite des premières mesures du tube intersidéral So what, extrait du même Kind of blue.


   Étonnant, non ?


   Allez, pour vous délasser de ce noble effort auditif, moins savant, moins conceptuel, plus populaire et plus actuel, quelques échos d'une ambiance d'exaltation révolutionnaire rue des Rosiers, à Saint-Ouen (93), hier dimanche 1er septembre. Je vous en avais déjà rapporté des flonflons il y a deux ans, vous vous souvenez ? C'était ici.


   Pour finir un petit jeu pour les plus radicaux d'entre nous. Saurez-vous reconnaître le guitariste (qui n'en est pas un, je veux dire dont la notoriété ne vient pas de la guitare) de gauche, juste derrière la géniale danseuse de claquettes (par rapport à nous) ?


   Toujours pas identifié le grateux ? Ici on le voit mieux :


   Un petit dimanche bien ravigotant.

La solution du jeu se trouve ici. Merci à monsieur Vallès d'avoir participé.

jeudi 15 février 2018

Empreintes


Je resterai silencieux quelque temps, comme Miles, souvent. Il est bon parfois de se déconnecter. Et comme j'ai pas de gadget plat... J'invite donc ceux qui le souhaitent à suivre ces empreintes, en boucle autour de minuit, tout en marquant bien les étapes importantes.

mercredi 18 février 2015

En France ça devient grave.

En France, on a actuellement une tripotée de contrebassistes qui créent tous azimuts. Vous ne les verrez pas à la radio et vous ne les entendrez pas à la télévision, commerciales ou d’Etat. Enfin, il faut que je reste honnête, ça fait tellement longtemps que j’ai arraché la perfusion que finalement, je n’en sais fichtre rien. Je suis rempli de préjugés.

Le contrebassiste, comme le caissier discount, est un produit de la précarité sociale. En effet, nombre d’entre eux sont à l’origine des violonistes, qui ont finalement opté pour la gravité faute de jobs suffisants dans leur première spécialité. Ron Carter, contrebassiste de l’historique quintette de Miles Davis dans les 60’s, lui, était violoncelliste de formation. Par ailleurs il pourrait très bien exister des contrebassistes caissiers discount.

En voici quelques-uns actifs actuellement dans nos régions : Jacques Vidal, avec Cuernavaca, un hommage à Rémy* Mingus.




Patrice Caratini avec Body and Soul, un album qui reprend l’accompagnement musical live du film muet du même nom d’Oscar Micheaux, réalisateur noir américain (1925). Sur le titre éponyme, on entend la pluie tomber en averse sur le cinéma, grandiose.



Gilles Naturel avec Contrapuntic Jazz Band - Act2. Le contrepoint, vous savez c’est un peu comme un canon, quand on chante Frère Jacques, qu’une personne commence, puis la seconde démarre en décalé, etc. C’est un peu plus compliqué mais le principe est là, je crois. Ca se fait pas mal en musique classique, chez Bach notamment. Et pour corser et intéresser le tout il n’y a pas de piano dans cet orchestre.




Je pourrais parler aussi de l’excellent Henri Texier, ou du non moins sublime Ricardo del Fra (qui lui est italien).

Et puis de ce géant d’outre Atlantique, un des créateurs du free jazz, arrêté par la police secrète du Portugal deux ans avant la révolution des œillets parce qu’il soutenait des opposants lors d’une tournée, et ayant repris des chansons de la guerre d’Espagne avec le Liberation Music Orchestra, mort en juillet dernier, Ali* Haden…

*Les prénoms ont été changés par goût de la diversité et saturation spectaculaire.