"Bac à ordures : chiens, porcs, orangs-outans, boeufs : aucune métaphore animalière ne devrait être employée pour désigner ces…" pouvait-on lire avec approbation et plaisir ici. Même si les poulets, les bourrins et les vaches peuvent sembler inintelligents et bornés à qui les connait mal, même si les cochons sont calomniés et jugés sales, alors que ce sont les conditions dégueulasses de l'élevage industriel qui les oblige à souffrir le martyr dans leur merde, merde qui finira par nous revenir dans la gueule sous des formes bien effrayantes soit dit en passant. Même si les chiens sont taxés de soumission et de servilité, tous ces animaux ne méritent pas qu'on file à leur charge une métaphore les assimilant à tout ce que la police produit de vice social. Nos frères et soeurs les bêtes domestiques n'ont rien à voir avec la bleusaille (CRS, mobiles, simples flics... ad nauseam) ou les cow-boys baqueux ou autres, rien. Alors a fortiori, les loups, ces être qui ont préféré échanger le risque de mourir de faim contre la certitude de rester libres (enfin, tant que le capitalisme n'avait pas complètement détruit leur - notre - environnement) ! Même leur férocité face aux moutons ne peut être comparée au sadisme policier.
C'est pourquoi nous nous insurgeons contre cette chanson qui, partant d'un bon sentiment (la critique de l'envahissement de Paris par CRS, baqueux, militaires, mouchards, gendarmes... ad gerbam) fait payer une fois de plus un tribut infamant à nos chers Isengrin !
Lors des 50 ans de musique de Patrice Caratini, contrebassiste, chef d'orchestre et arrangeur, la chanteuse Hildegarde Wanzlave. Du lourd !