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vendredi 8 avril 2016

Non au reductio ad flicum !

"Bac à ordures : chiens, porcs, orangs-outans, boeufs : aucune métaphore animalière ne devrait être employée pour désigner ces…" pouvait-on lire avec approbation et plaisir ici. Même si les poulets, les bourrins et les vaches peuvent sembler inintelligents et bornés à qui les connait mal, même si les cochons sont calomniés et jugés sales, alors que ce sont les conditions dégueulasses de l'élevage industriel qui les oblige à souffrir le martyr dans leur merde, merde qui finira par nous revenir dans la gueule sous des formes bien effrayantes soit dit en passant. Même si les chiens sont taxés de soumission et de servilité, tous ces animaux ne méritent pas qu'on file à leur charge une métaphore les assimilant à tout ce que la police produit de vice social. Nos frères et soeurs les bêtes domestiques n'ont rien à voir avec la bleusaille (CRS, mobiles, simples flics... ad nauseam) ou les cow-boys baqueux ou autres, rien. Alors a fortiori, les loups, ces être qui ont préféré échanger le risque de mourir de faim contre la certitude de rester libres (enfin, tant que le capitalisme n'avait pas complètement détruit leur - notre - environnement) ! Même leur férocité face aux moutons ne peut être comparée au sadisme policier.

C'est pourquoi nous nous insurgeons contre cette chanson qui, partant d'un bon sentiment (la critique de l'envahissement de Paris par CRS, baqueux, militaires, mouchards, gendarmes... ad gerbam) fait payer une fois de plus un tribut infamant à nos chers Isengrin !

Lors des 50 ans de musique de Patrice Caratini, contrebassiste, chef d'orchestre et arrangeur, la chanteuse Hildegarde Wanzlave. Du lourd !

mercredi 18 février 2015

En France ça devient grave.

En France, on a actuellement une tripotée de contrebassistes qui créent tous azimuts. Vous ne les verrez pas à la radio et vous ne les entendrez pas à la télévision, commerciales ou d’Etat. Enfin, il faut que je reste honnête, ça fait tellement longtemps que j’ai arraché la perfusion que finalement, je n’en sais fichtre rien. Je suis rempli de préjugés.

Le contrebassiste, comme le caissier discount, est un produit de la précarité sociale. En effet, nombre d’entre eux sont à l’origine des violonistes, qui ont finalement opté pour la gravité faute de jobs suffisants dans leur première spécialité. Ron Carter, contrebassiste de l’historique quintette de Miles Davis dans les 60’s, lui, était violoncelliste de formation. Par ailleurs il pourrait très bien exister des contrebassistes caissiers discount.

En voici quelques-uns actifs actuellement dans nos régions : Jacques Vidal, avec Cuernavaca, un hommage à Rémy* Mingus.




Patrice Caratini avec Body and Soul, un album qui reprend l’accompagnement musical live du film muet du même nom d’Oscar Micheaux, réalisateur noir américain (1925). Sur le titre éponyme, on entend la pluie tomber en averse sur le cinéma, grandiose.



Gilles Naturel avec Contrapuntic Jazz Band - Act2. Le contrepoint, vous savez c’est un peu comme un canon, quand on chante Frère Jacques, qu’une personne commence, puis la seconde démarre en décalé, etc. C’est un peu plus compliqué mais le principe est là, je crois. Ca se fait pas mal en musique classique, chez Bach notamment. Et pour corser et intéresser le tout il n’y a pas de piano dans cet orchestre.




Je pourrais parler aussi de l’excellent Henri Texier, ou du non moins sublime Ricardo del Fra (qui lui est italien).

Et puis de ce géant d’outre Atlantique, un des créateurs du free jazz, arrêté par la police secrète du Portugal deux ans avant la révolution des œillets parce qu’il soutenait des opposants lors d’une tournée, et ayant repris des chansons de la guerre d’Espagne avec le Liberation Music Orchestra, mort en juillet dernier, Ali* Haden…

*Les prénoms ont été changés par goût de la diversité et saturation spectaculaire.