- Printemps tardif (晩春, Banshun) de Yasujirō Ozu, 1949.
Un film sentimental sur le deuil, la séparation d'un père de sa fille. Ce dernier se fait violence pour la pousser à se marier et ainsi à le quitter. Celle-ci va vers sa nouvelle vie avec appréhension et une immense tristesse de devoir abandonner son père vieillissant. Avec Tetsuko Hara, magnifique. Rappelons qu'une femme n'étant pas mariée après 30 ans au Japon, encore aujourd'hui même si la jeunesse à tendance à se rebeller un peu et que la charmante expression ne s'emploie plus, est appelée "makeinu", c'est à dire "chienne perdante", "loseuse".
Plus violent et plus glauque. Encore un film féministe de Mizoguchi, sur le thème récurrent chez lui de la prostitution. Deux geisha, une jeune débutante et une moins jeune, expérimentée et jouant le rôle de grande soeur et de formatrice, sont contraintes de constater qu'elles devront coucher pour survivre. (! stop alerte divulgâchage !) Mais l'une des deux se sacrifiera pour préserver l'autre.
- Herbes flottantes (浮草, Ukigusa) de Yasujirō Ozu, 1959.
Une troupe de théâtre arrive dans un petit port du sud du Japon. L'acteur principal, Komajuro, a connu une aventure des années auparavant avec une femme de l'endroit, avec laquelle il a eu un fils, Kiyoshi. La maîtresse de Komajuro découvre son secret et envoie une actrice de la troupe, Kayo, séduire le jeune homme. Komajuro frappera la jeune actrice et sa maîtresse, laquelle, en scène finale (! stop alerte divulgâchage !) s'affairera à lui servir le saké avec dévotion... et nécessité, le tout sous l'oeil ironique du réalisateur.