La question que je me suis efforcé de poser dans ce livre, c’est celle de la capacité de la plèbe à produire son propre langage… Comment les classes subalternes arrivent-elles à vivre dans un monde qui n’est pas le leur ? en se créant des mondes parallèles, dans la clandestinité sociale et culturelle ! Comme les Noirs du Deep South, aux USA, qui étaient l’objet d’un tel mépris, d’une telle ségrégation… après l’abolition de l’esclavage, d’être relégués en marge, en quelque sorte livrés à eux-mêmes, paradoxalement ça leur conférait une liberté d’expression inédite –la société WASP s’en foutait pas mal qu’ils pratiquent des rites magiques, qu’ils frappent sur leurs tambours et qu’ils chantent, tant que ça restait entre eux, entre sauvages... Cela a produit le blues, le jazz, le gospel, et puis le rock’n roll, la soul, le funk, le rap… excusez du peu ! tout cela a été fatalement recyclé dans le business de l’entertainement (comme l’ont été aussi, plus récemment, la tarantella, la pizzica etc.) mais le langage reste là, disponible…
Alèssi dell’Umbria
"Puis y a un truc qui fait masse."
Boris Bergman
"Croire, c'est vouloir avec passion..."
Michel Bakounine
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vendredi 15 décembre 2017
Pour un art populaire
Clés des champs magnétiques :
Bach Jean-Sébastien,
Jazz,
Loussier Jacques,
musique classique,
Yanne Jean
mercredi 18 février 2015
En France ça devient grave.
En France, on a actuellement une tripotée de contrebassistes qui créent tous azimuts. Vous ne les verrez pas à la radio et vous ne les entendrez pas à la télévision, commerciales ou d’Etat. Enfin, il faut que je reste honnête, ça fait tellement longtemps que j’ai arraché la perfusion que finalement, je n’en sais fichtre rien. Je suis rempli de préjugés.
Le contrebassiste, comme le caissier discount, est un produit de la précarité sociale. En effet, nombre d’entre eux sont à l’origine des violonistes, qui ont finalement opté pour la gravité faute de jobs suffisants dans leur première spécialité. Ron Carter, contrebassiste de l’historique quintette de Miles Davis dans les 60’s, lui, était violoncelliste de formation. Par ailleurs il pourrait très bien exister des contrebassistes caissiers discount.
En voici quelques-uns actifs actuellement dans nos régions : Jacques Vidal, avec Cuernavaca, un hommage à Rémy* Mingus.
Patrice Caratini avec Body and Soul, un album qui reprend l’accompagnement musical live du film muet du même nom d’Oscar Micheaux, réalisateur noir américain (1925). Sur le titre éponyme, on entend la pluie tomber en averse sur le cinéma, grandiose.
Gilles Naturel avec Contrapuntic Jazz Band - Act2. Le contrepoint, vous savez c’est un peu comme un canon, quand on chante Frère Jacques, qu’une personne commence, puis la seconde démarre en décalé, etc. C’est un peu plus compliqué mais le principe est là, je crois. Ca se fait pas mal en musique classique, chez Bach notamment. Et pour corser et intéresser le tout il n’y a pas de piano dans cet orchestre.
Je pourrais parler aussi de l’excellent Henri Texier, ou du non moins sublime Ricardo del Fra (qui lui est italien).
Et puis de ce géant d’outre Atlantique, un des créateurs du free jazz, arrêté par la police secrète du Portugal deux ans avant la révolution des œillets parce qu’il soutenait des opposants lors d’une tournée, et ayant repris des chansons de la guerre d’Espagne avec le Liberation Music Orchestra, mort en juillet dernier, Ali* Haden…
*Les prénoms ont été changés par goût de la diversité et saturation spectaculaire.
Le contrebassiste, comme le caissier discount, est un produit de la précarité sociale. En effet, nombre d’entre eux sont à l’origine des violonistes, qui ont finalement opté pour la gravité faute de jobs suffisants dans leur première spécialité. Ron Carter, contrebassiste de l’historique quintette de Miles Davis dans les 60’s, lui, était violoncelliste de formation. Par ailleurs il pourrait très bien exister des contrebassistes caissiers discount.
En voici quelques-uns actifs actuellement dans nos régions : Jacques Vidal, avec Cuernavaca, un hommage à Rémy* Mingus.
Patrice Caratini avec Body and Soul, un album qui reprend l’accompagnement musical live du film muet du même nom d’Oscar Micheaux, réalisateur noir américain (1925). Sur le titre éponyme, on entend la pluie tomber en averse sur le cinéma, grandiose.
Gilles Naturel avec Contrapuntic Jazz Band - Act2. Le contrepoint, vous savez c’est un peu comme un canon, quand on chante Frère Jacques, qu’une personne commence, puis la seconde démarre en décalé, etc. C’est un peu plus compliqué mais le principe est là, je crois. Ca se fait pas mal en musique classique, chez Bach notamment. Et pour corser et intéresser le tout il n’y a pas de piano dans cet orchestre.
Je pourrais parler aussi de l’excellent Henri Texier, ou du non moins sublime Ricardo del Fra (qui lui est italien).
Et puis de ce géant d’outre Atlantique, un des créateurs du free jazz, arrêté par la police secrète du Portugal deux ans avant la révolution des œillets parce qu’il soutenait des opposants lors d’une tournée, et ayant repris des chansons de la guerre d’Espagne avec le Liberation Music Orchestra, mort en juillet dernier, Ali* Haden…
*Les prénoms ont été changés par goût de la diversité et saturation spectaculaire.
Clés des champs magnétiques :
Bach Jean-Sébastien,
Caratini Patrice,
Carter Ron,
contrebasse,
contrepoint,
crimes policiers,
Davis Miles,
Del Fra Ricardo,
Haden Charlie,
Jazz,
Mingus Charlie,
Naturel Gilles,
Texier Henri,
Vidal Jacques
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