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vendredi 10 avril 2020

Pachamama t'appelle, bro

   J'ai fait hier soir une découverte réjouissante. En prenant les bouquins sur la pile de ma table de nuit, le rythme d'écoulement s'accélérant notablement avec le temps libéré par le copain COVID 19, je suis arrivé hier soir au cadeau de Noël de ma chère belle sœur, merci à elle, la BD Petit traité d'écologie sauvage, que j'avais négligemment placée au dessous des volumes à lire, sans trop savoir de quoi il s'agissait, m'en réservant la surprise pour le moment venu. 


   Je saisis donc le volume, et comme d'habitude, commence à le manipuler sensuellement, le tournant et le retournement, ne laissant aucune illustration ou bribe de texte non caressée. Soudain, mon fils Hadrien, 10 ans, allongé à côté de moi dans le lit, me dit : "Oh ! on dirait les dessins qu'on a vu dans Lundi matin mercredi après-midi...". Il faut dire qu'Hadrien est un contributeur de ce site. Je vérifie, et oui, il a raison, Alessandro Pignocchi a bien publié de roboratifs comics ici, et !

   Je suis scié par cette synchronicité, cette concomitance, et je me penche avec d'autant plus d'attention sur l'ouvrage (j'avoue que je craignais d'avoir à lire une BD d'écologie gentiment réformiste, transition, renouvelable, toujours développement fusse-t-il durable, nous invitant à voter pour les bons...), et je ne suis pas déçu. D'un humour délicieusement absurde et ironique, le livre nous présente un monde ayant basculé dans la vision du monde animiste des indiens jivaros, qui considèrent animaux, plantes et milieux de vies comme des pairs avec qui vivre des liens similaires aux liens humains (quand ceux-ci sont fraternels), plutôt que comme des ressources à exploiter pour produire et accumuler (pour certains). Et le plus drôle, est que les dirigeants de la planète sont tous convertis, et tiennent des discours complètement décalés d'apologie de la décroissance, du nomadisme, de l'agriculture paysanne, vivrière, dans une harmonie de relations égalitaires entre humains, bêtes, plantes, milieux. Du baume, même si, livre fermé, la triste réalité reprend le dessus. Mais aussi un titillement à l'action. Comprenant de nombreuses non actions, évidemment. 

   Cette vidé vous en dira un peu plus : 

lundi 19 mars 2018

Libérééé !

    Hier la nature avait revêtu son grand manteau blanc (tavus la métaphore ?). J'aurais peut-être eu envie d'une autre météo il me semble, pas que j'aime pas la neige, loin de là, mais là, le 18 mars (vive la Commune !), ça commençait un peu à bien faire...

    Du coup, je suis parti dans le Klondike !


    Vous savez peut-être qu'à la rédaction de La Plèbe, Jack London fait partie de notre panthéon littéraire. Ce dessin animé est dès le début beaucoup moins violent que le livre (pas d'hommes dévorés par des loups, par exemple, et les maltraitances animales et autres rixes à mort ne sont que suggérées), mais il m'a semblé bon.


    En tout cas j'ai pleuré à chaudes larmes, ça m'a réchauffé, mais j'avais les sinus explosés en sortant.

    Ma dernière actu ciné.

lundi 5 octobre 2015

Deux "cause toujours", deux causes, toujours.

« Ce peuple old school se voit marginalisé alors que les marges deviennent le souci français prioritaire, avec grandes messes cathodiques de fraternité avec les populations étrangères accueillies devant les caméras du 20 heures. »
Michel Onfray, compilateur à succès et amuseur médiatique bas normand et du front.

Des marges

A ceux qui consentent à vivre gras dans la France asservie, je dirai : « Il ne vous appartient pas de blasphémer la proscription ! Non, toute la science n’est pas dans vos bibliothèques et vos académies aux vieilles senteurs ; non, tout le bien-être n’est pas dans vos spéculations fiévreuses ; non, tout art, toute inspiration, toute poésie, toute action, toute beauté, toute littérature, tout progrès, tout bonheur, vous ne les avez pas confisqués. Non, toute la découverte et toute la révolution ne sont pas en France. L’humanité, la mère féconde, n’a pas fait de nation immortelle au détriment des autres ; son cœur bat pour tous les enfants de son amour. L’exil centuple la vie de l’homme en lui donnant l’humanité pour patrie. Les vrais exilés, sur cette terre, ce sont ceux qui ne peuvent sortir de chez eux qu’avec la permission de leur maître et sur un passeport signé de sa main. »
Ernest Coeurderoy

Tous les mardis du mois d’octobre, les 6, 13, 20 et 27, vous êtes attendus au métro Ménilmontant (Paris 20e), entre 18h30 et 20 h, pour une collecte en solidarité avec les migrant.e.s. Ils sont environ 600 à squatter le lycée Jean Quarré, rue Guillaume Budé dans le 19e, et les besoins sont énormes : matelas, couvertures, draps, duvets, tapis de sol, produits d’hygiène, nourriture, matériel de ménage, fournitures scolaires et livres d’alphabétisation, sac à dos, tickets de métro, torches, piles cintres portants, matériel de cuisine.


« Si une tribu en Amazonie souhaite garder son identité on l’applaudit, si ce sont les Français on les stigmatise… »
Arno Klarsfeld, baveux mal-comprenant et illettré.

Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs ; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et de l’homme – tous appartiennent à la même famille.
Seattle.

[…] trop dépendants de la page imprimée […] Vous feriez mieux de vous tourner vers le grand livre de la nature… Car enfin, soyons sérieux : vous pensez bien que si vous prenez vos livres et les étendez tous sous le soleil en laissant pendant quelque temps, la pluie, la neige et les insectes accomplir leur œuvre, il n’en restera plus rien. Tandis que notre mère, la Terre, nous a fourni, à vous comme à moi, la possibilité d’étudier à l’université de la nature les forêts, les rivières, les montagnes, et les animaux dont nous faisons partie.
Tatanga Mani, Indien Stoney


La répartition moyenne de leur temps de « travail », toutes activités comprises, dépasse à peine trois heures par jour… Premières sociétés de loisir, premières sociétés d’abondance, telles sont les sociétés à l’âge de pierre.
Marshall Sahlins

Le mépris des Yanomami pour le travail et leur désintérêt pour un progrès technologique est tel, qu’on peut légitimement parler à leur propos d’une société de refus du travail.
Pierre Clastres

[…] ils ont été unanimes à décrire la belle apparence des indiens, la bonne santé de leurs nombreux enfants, l’abondance et la variété de leurs ressources alimentaires… alors que nul, loin de là, ne travaillait à temps complet.
Pierre Clastres

[…] des gaillards pleins de santé, qui préféraient s’attifer comme des femmes de peintures et de plumes, plutôt que de transpirer dans leurs jardins (où rien ne manquait). Des gens donc qui délibérément ignoraient qu’il fallait gagner son pain à la sueur de son front.
Marianne Mahn-Lot