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lundi 14 septembre 2020

Le retour ?

Salut à tous.

Avec tous ces bouleversements de nos petites habitudes depuis plus de six mois, j'allais dire neuf avec les grèves, je ne parviens plus à tenir ce blog régulièrement. La raison en est qu'il est à 95 % perruqué, c'est à dire réalisé sur mon temps de travail avec les outils et machines appartenant à mon employeur, ne le répétez pas. Là, le temps perdu qui ne revient plus est mis à contribution pour créer ce machin foutraque, voir baroque.

Or, depuis que l'enfermement au bureau n'est plus la norme, débrayages et pandémie obligent, je suis retourné à la vraie vie, et même si je suis équipé à la maison, je ne vais pas vous mentir, et que je suis moi aussi tombé dans le piège du téléphone intelligent depuis mon voyage au Japon de l'an dernier, il n'est pas dans mon intention de vous raconter des craques, j'ai beaucoup de mal à me mettre face à l'écran pour bidouiller mes petits articules. Parce que je suis mieux au lit avec un bouquin et du jazz, ou à côté d'icelui l'embouchure de mon trombone en bouche. De toute façon ma petite famille squatte la télé, qui jouxte l'ordinateur, et le bruit de ce terminal précisément (le téléviseur) m'insupporte comme je gênerais leur visibilité assis entre leur fiction flicaillère et le canapé sur lequel ils végètent. Nous logeons plutôt humblement.

Et puis, avec le temps, l'angoisse de la page blanche...

Alors en attendant mon prochain post, qui traitera soit de mes dernière lectures, soit d'un tromboniste quelconque, je vous invite à découvrir le tout nouveau blog de mon ami luddiste Luud. Au menu : anarchie, décroissance, DIY, nature, on aura peut-être même droit à du punk... Soyez indulgents, il débute. Si vous avez des conseils ou des trucs à lui refiler, je pense qu'il saura en faire bon usage... Pour commencer, ce qui m'a sauté aux yeux : comment supprimer les verrues publicitaires, par exemple cette hideuse Fiat Tipo roulant sur un ruban de goudron au milieu d'un désert sans arbres, dans un article consacré justement à la défense de nos amis feuillus ou résineux ?

  Allons, debout les filles et les gars, jetons nos vieux sabots, marchons, marchons Au bonheur sauvage de l'autonomie sociale !
 

 



mercredi 1 juillet 2020

La dose de Wrobly : prairial 2020 EC


   - André Breton.- L'Amour fou.
   Je lis André Breton ! J'avais jusqu'à ce jour raté ce pilier, ce jalon du jaillissement de l'art dans la vie, du désir de transformer le monde, de l'attention aux dimensions infinies des univers extérieurs et intérieurs. Raté peut-être à cause de sa réputation de petit pope. Son homophobie également... Évidemment j'étais plus attiré par Benjamin Péret, René Crevel... Mais je ne pouvais pas passer ma vie sans approcher de plus près son aura. C'est en cours. Curiosité ! Immense intérêt ! Joie ! Passion !  Nouvelle plongée dans la fantastique épopée surréaliste ! Je le suis très concrètement dans ce petit livre au cours de ses recherches de la beauté, de l'illumination, de ces instants magiques ou les hasards de la vie semblent répondre à des aspirations intérieures, inconscientes ou pas, au marché au puces avec Giacometti par exemple... J'espère être au début d'une découverte complète de l’œuvre, et d'une alchimie consécutive dans ma vie et son environnement !

L'ami Jimmy Gladiator, passé récemment de l'autre côté du miroir, et pour qui Breton était un mentor-camarade, est un de ceux qui m'ont donné le plus envie de le lire, malgré mes préjugés.

La beauté convulsive sera érotique-voilée, explosante-fixe, magique-circonstancielle ou ne sera pas.

   - Anarchie et cause animale.
   Proudhon, Bakounine, Michel, Reclus, Kropotkine. Je n'avais jamais lu Reclus. Je le préjugeais gentillet. Mais maintenant que je deviens gentillet avec l'âge, j'aime beaucoup, un peu vieilli, évidemment. Bien moins mâle dominant, "superhomme", que Proudhon, plus doux, végétarien mais pas moins radical. Et poétique dans son énumération des merveilles de la nature et de la vie sauvage à la surface du globe, malheureusement en cours d'extermination.

   Et plus l'homme est féroce envers la bête, plus il est rampant devant les hommes qui le dominent.
[...]
   On m'a souvent accusée de plus de sollicitude pour les bêtes que pour les gens : pourquoi s'attendrir sur les brutes quand les êtres raisonnables sont si malheureux ?
   C'est que tout va ensemble, depuis l'oiseau dont on écrase la couvée jusqu'aux nids humains décimés par la guerre.
Louise Michel.

Tranquillou sur le balcon du dessus. Cela fait des années qu'elles sont des milliers à habiter ma résidence de la banlieue nord de Paris, tous les étés.
Le berger quichua, parcourant le plateau des Andes en compagnie de son llama de charge, n'a point tenté d'obtenir l'aide de l'animal aimé autrement que par des caresses et des encouragements : un seul acte de violence, et le llama, outragé dans sa dignité personnelle, se coucherait de rage pour ne plus se relever. Il marche à son pas, ne se laisse jamais charger d'un fardeau trop lourd, s'arrête longtemps au lever du soleil pour contempler l'astre naissant, demande qu'on le couronne de fleurs et de rubans, qu'on balance un drapeau au-dessus de sa tête, et veut que les enfants et les femmes, à son arrivée dans les cabanes, le flattent et le caressent.
Élysée Reclus.

Quand lama fâché, lama toujours faire ainsi.

vendredi 12 avril 2019

Un cap en plus

  J'avais passé le cap des 27 ans, celui des 31, et des 46. Je viens de franchir, le 29 mars dernier, la frontière du demi siècle.

  Comme je l'avais évoqué ici, le trompettiste Roy Hargrove n'a pas eu cette belle longévité, qui est mort à 49 ans. Les reins.

  Dans un autre genre, mais appréciable aussi quand on est plutôt éclectique comme bibi, j'ai appris la disparition discrète de Keith Flint, membre danseur et parfois chanteur du groupe de musique électronique The Prodigy. Il avait mon âge également, l'année érotique, mais n'a pas eu le temps de devenir quinqua. C'est la corde qui l'a eu le 4 mars dernier.

On le voit là plus porté par le public, avec des vigiles au cul quand même, que dansant sur scène.

Rest in peace Keith !

  Bon, ben voilà voilà, on s'accroche, on survit, on va essayer de tenir encore un peu. Mais déjà là, c'est pas mal, quand on voit tous les amis fauchés à la fleur de l'âge.


  Dernière minute : Je viens d'apprendre ici la mort de Jimmy Gladiator. C'est encore un peu de ma jeunesse qui pâlit. Je le fréquentais à sa période fin Hôtel Ouistiti début Au libre olibrius, deux de ses fanzines anarcho-surréalistes. J'étais dans ma période bien imbibée mais je tenais encore debout, c'était pas la fin du processus. On se rencontrait avec sa petite cour (ce n'est pas méchant) dans un bar en face du Gibus, à République, pour causer des fanzines, de tout, de rien, et déconner à bloc. Je me souviens d'un scandale à la mode surréaliste que nous fîmes avec lui, à Beaubourg, quand nous avons piqueniqué au beau milieu d'une conférence de surréalistes établis, encroûtés, fétichisés dans l'industrie culturelle (je ne pourrai pas vous donner plus de précisions sur ces querelles, j'allais participer au charivari sans trop me renseigner, je faisais confiance au bon (mauvais ?) esprit de Jimmy et de ses potes !). J'ai rencontré de belles personnes dans son entourage, comme le peintre anarchiste et grand compagnon de biture Jacques Metz, disparu depuis quelques années déjà, et l'auteur du livre Finir la révolution, très sympathique copain de l'époque retrouvé il y a peu par hasard dans la défunte librairie de notre ami George. J'ai fréquenté aussi une japonaise d'Osaka, rencontrée lors de ces réunions, Yaeko, guide touristique en France, perdue de vue depuis longtemps, mais qui a participé à mon lien involontaire et discret mais présent depuis l'enfance et jamais démenti, avec le Japon. Je me souviens croiser Jimmy en fin de manif en 95, en retard que nous étions sur le cortège en bons amateurs de bières, lui en franc jouisseur, moi en obsessionnel compulsif. De bons moments de camaraderie. En revanche, j'ai une petite tristesse en repensant aux propos hostiles et sarcastiques qu'avait écrits un rédacteur du petit et artisanal canard anar l'Arbre est dans la graine, auquel je participais alors (c'était l'époque du légendaire Mordicus, et du bar La Bonne descente). Je participais mais je n'ai pas eu le courage ni l'énergie ni la sobriété tout simplement de dire à ce rédacteur que Jimmy était un pote et que ça me dérangeait, ces propos. J'ai cru voir dans son regard, après la parution et qu'il ait dû prendre connaissance de l'article, lui qui nous lisait et nous considérait comme des amis, un sentiment blessé, de trahison. Je n'ai jamais su si j'avais rêvé, surinterprété avec ma culpabilité... J'ai fait comme de rien n'était, à jeun j'étais du genre muet dans ma jeunesse, et le temps a passé, je l'ai perdu de vue, j'avais mon fond à toucher et un bon coup de talons à redonner tout au fond, avec les années de remontée consécutives. Je regrette aujourd'hui de ne pas l'avoir revu, juste pour lui faire amende honorable.

  Salut l'olibrius !

vendredi 28 juillet 2017

Balancement mineur

On rencontrait la belle aux Puces, le dimanche :
"Je te plais, tu me plais..." et c'était dans la manche,
Et les grands sentiments n'étaient pas de rigueur.

Georges Brassens.

   Dimanche je suis allé au Puces de St-Ouen avec mon pote Didier (de dos sur la photo). Il est de Clichy, mais quand il était minot, il était toujours fourré dans ces parages pour alimenter sa passion : le jazz manouche. Il a lui même à partir de son adolescence, vécu la bohême en gagnant sa modeste croûte à faire la pompe (pas à bière, la rythmique, en guitare) pour un gratteux hachement plus expérimenté que lui. Ils allaient écumer les terrasses des cafés, jusqu'à la Grande Motte.


   Bon, maintenant, rescapé d'une vie pleine de blessures, il vient d'avoir cinquante piges, il ne touche plus beaucoup à la guitare. Il s'y remet un peu, mais avec son hernie discale cervico-brachiale, il a vite mal aux bras. Un peu comme moi quand je joue du trombone, non, j'déconne, même si c'est vrai que des fois ça me réveille les sensations douloureuses de mes tendinites aux coudes, moi c'est pas aussi grave. Ce qu'il aimerait c'est arrêter de fumer cet été en Normandie avec sa mère et sa soeur, et les patches. C'est pas nouveau. Comme il venait de me dire qu'en m'attendant il s'était acheté de quoi se rouler un joint, je lui ai rappelé qu'après l'arrêt du tabac, si il veut tenir, terminé les joints, ou alors d'herbe pure dans le cas où le cannabis indica lui resterait indispensable, ou bien encore en gâteau, confiture ou infusion, mais la moindre dose de nicotine dans le sang risquerait de relancer la pompe, encore une. Le mieux serait qu'il arrête aussi la résine de chanvre indien, ça le ferait peut-être décoller de sa télé. Il sait tout ça, je sais qu'il sait, mais c'est pour parler, on a pas grand chose à dire, plutôt taiseux l'un comme l'autre. Ce qu'il aimerait aussi après, c'est se retrouver une copine, ras-le-bol de la solitude enfermé dans son appartement après le boulot.


   Ce qu'il y a de bien à Paris en été, c'est qu'il y a moins de bagnoles, on respire mieux, c'est moins bruyant, moins stressant, plus riant. On est donc Porte de Clignancourt. Didier me dit que ça n'a pas changé depuis son enfance, toujours autant de monde. Moi je trouve pourtant qu'on avance mieux qu'au marché de Sarcelles. Ce doit être la saison aussi. J'ai peu de souvenirs des rares fois où je suis venu aux Puces durant mes huit ans de vie Porte de Clichy à la fin du siècle dernier et au tout début de celui-ci, c'était pas trop mon truc, d'autres chats à fouetter.


   De toute façon on reste pas longtemps dans les Puces, on enquille direct la rue des Rosiers. On traverse une terrasse, deux femmes y sont assises. Didier : "Qu'est-ce qu'on fait, on drague ?" J'ai rigolé, sur l'instant je ne me souvenais plus qu'il envisageait une rencontre, et moi, outre le fait que je suis désormais en couple et que je ne me sens absolument plus l'énergie de stimuler un désir depuis quelques temps bien sous le boisseau, je n'ai jamais su draguer, je n'y ai jamais cru, ça n'a jamais marché quand je m'y suis essayé, trop timide, trop coincé, trop honte de moi. Lui, par contre c'était un homme à femmes. Il fonçait, ça lui faisait pas peur. A sa manière bien sûr, et les anecdotes qu'il me raconte de temps en temps et que je finis par connaître sont plus proches d'une série glauque que d'une bluette, d'un grand drame romantique, ou d'une joyeuse collection libertine à la Casanova, et finalement il se retrouve Grosjean, mais au moins il savait ce qu'il voulait et il y allait sans complexes. Je l'ai un peu envié pour ça.


   Pas trop de monde, mais du touriste. Ça cause anglais.


   Allez, pas qu'ça à faire, direction La Chope des Puces ! La Chope des Puces est un petit bistrot pratiquement centenaire aujourd’hui, qui dès sa création fut assidûment fréquenté notamment par des manouches dont les caravanes étaient stationnées en grand nombre à l’emplacement de l’actuel périphérique vers la Porte de Clignancourt, aux abords du Marché.


   Même si aucun document ne l’atteste, il est plus que vraisemblable que le jeune Django Reinhardt qui vivait à proximité, ait fréquenté ce bistrot qui, à l’époque, s’appelait Chez Marcel. La musique a toujours été présente dans ce minuscule bar. On se plait à penser que Django, accompagné par son frère Nin-Nin et quelques amis y ont fait résonner leurs guitares et que ce lieu a été le témoin des premiers pas d’un style musical mondialement connu aujourd’hui sous les vocables de jazz ou swing manouche avec cette french touch si particulière.


   Au cours des années 60, la construction du boulevard périphérique a chassé les manouches, gitans, forains et autres gens du voyage sous d’autre cieux. La Chope des Puces a continué à être leur lieu de rencontre et des musiciens s’y produisaient le samedi, dimanche et lundi. En 2008, après de longue années de labeur, Jeanne, la patronne, décide de se retirer. Marcel Campion, un habitué de longue date des lieux et le plus connu des forains veut à tout prix éviter que cet établissement devenu mythique disparaîsse. Il le reprend donc et l’immeuble dans lequel il se trouve. Il y ouvre un espace dédié à Django Reinhardt. Le bar/restaurant, où résonne encore les guitares de Mondine et Ninine Garcia et de nombreux musiciens passionnés, accueille une école de jazz manouche, une salle de concert, un studio d’enregistrement ainsi qu’un atelier de lutherie dans l’immeuble.


   Comme tous ces gars-là il a sa guitare,une guitare crasseuse qui vous colle le noir. Longtemps j'ai entendu et chantonné : "une guitare crasseuse, qui vous colle les doigts".





   Quand il avait 14 ans, Didier venait squatter sur le trottoir juste derrière la vitre : on entendait tout bien de dehors. En plein hiver il restait là tranquille et se caillant les miches, à écouter ses idoles. Du Dickens, j'allais dire, mais trop british, du Eugène Sue (que je n'ai d'ailleurs jamais lu) ou du Hugo.





   Bon, il n'y avait pas grand monde, et c'est sûr que ça s'est un peu gentrifié depuis l'époque de la jeunesse de Didier. Il a pas fait très beau, on n'est pas resté très longtemps et mes photos sont pourries. Mais c'était sympa de se voir, et puis ça fait une petite sortie. On se refera ça hein ? D'ici là passe de bonnes vacances, bons patches, et à la rentrée, piscine, rando... non ?...


   Un site pour les aficionados

   Et un petit coup de hard core pour finir, ça nous changera des bleus de Macron :


vendredi 26 juin 2015

Buffet froid

« Il est couché sur le sol, tassé sur lui-même. Très seul. Très mort. »
Raymond Chandler.- La Grande fenêtre.
« Nulle carotide ne palpite là. Nulle vie ne se manifeste. Rien, rien du tout. Sa peau est glacée. »
Chandler Raymond.- La Grande fenêtre.

Hier matin, Amilcar est mort. C’était mon compagnon des mauvais jours* de 16 ans, la présence constante et comblante de mon sentiment d’étrangeté en ce monde. Né le 1er mai 1999, jour de la lutte des prolétaires internationalistes contre le travail, et c’était ma fierté. Trente ans après moi, dix ans avant mon fils. Personnalité bloquée sur l’enfance, il est resté longtemps ce fou virevoltant adepte des cabrioles et acrobaties les plus simiesques. Sa petite taille accentuait ce sentiment de jeunesse éternelle. C’était aussi comme ses semblables un petit moteur vivant massant, et diffusant les ondes aptent à m’apaiser dans cet effet de désert qu’aucun doudou ethanolique, benzodiazépinesque, téachesséé ou du même syle ne devait désormais venir anesthésier.

Amilcar veillant sur son dîner.

Puis il a vieilli d’un seul coup. Hier matin je l’ai trouvé au plus mal. Un couple de septuagénaires emmenant leur bichon pour un vaccin m’a fait profité de sa voiture. Pendant que Mimi agonisait dans de grandes souffrances sous mes caresses à l’arrière (de la voiture, dans cette situation j'ai préféré plutôt lui caresser la tête), ces gens là tapaient sur les grévistes du jour avec rires rageurs et impétueuses descriptions de leurs méfaits vus à la télé. J’eusse aimé à ce moment être doté d’un automatique pour abréger les souffrances de ces deux là en leur logeant une balle dans la nuque - car je ne conçois pas qu’on puisse à ce point trahir sa classe et se faire les valets zélés de tous caïds, despotes et flics contre des rebelles toujours vaincus qui plus est, qu’on ait atteint ce degré d’intoxication au poison médiatique sans une grande blessure intérieure, une profonde détresse** – et du petit être qui se tordait sous mes doigts. Amilcar est mort sur le trajet, avant notre arrivée chez l'euthanasieur. Il repose dans un charmant vieux jardin, non loin d’autres amis disparus.

Encore un stalinien me direz-vous, devenu libéral certes, mais n'est-ce pas la suite logique ? Planification, despotisme économique, dispositifs préventifs, flics, prisons et généraux. L'apparatchik se grime en chef d'entreprise, et vice versa, selon les aléas de sa carrière, voilà tout. C'est bien sûr le poème de Prévert qui résonne avec mon état du moment, même si l'interprétation ne me laisse, malgré tout et entre autre par nostalgie, pas indifférent non plus.

Ciao l’arsouille !

*Et des bons aussi, soyons honnête.
**Le chagrin me fait exagérer, je les remercie pour la course,et leur fais amende honorable dans le cas très improbable où ils arriveraient jusqu'à ce blog.

jeudi 19 février 2015

Condamné à les contempler

En encouragement à notre ami George Weaver, qui a raté une marche. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.



Ce récitatif à la Ferré, qui me laissait relativement froid sur disque, fut l'entrée en matière du concert de Bashung à la salle Pleyel, en 2007 je crois. C'était la première fois que je mettais les pieds dans cette salle prestigieuse, que je voyais et écoutais Bashung en concert, et j'étais avec ma toute nouvelle copine (que j'ai gardée depuis). J'ai pris une baffe monumentale. Il ne bougeait pas, il devait déjà être malade, mais c'était magnifique.

Bon, allez George, reviens nous vite sur tes deux cannes !