- André Breton.- L'Amour fou.
Je lis André Breton ! J'avais jusqu'à ce jour raté ce pilier, ce jalon du jaillissement de l'art dans la vie, du désir de transformer le monde, de l'attention aux dimensions infinies des univers extérieurs et intérieurs. Raté peut-être à cause de sa réputation de petit pope. Son homophobie également... Évidemment j'étais plus attiré par Benjamin Péret, René Crevel... Mais je ne pouvais pas passer ma vie sans approcher de plus près son aura. C'est en cours. Curiosité ! Immense intérêt ! Joie ! Passion ! Nouvelle plongée dans la fantastique épopée surréaliste ! Je le suis très concrètement dans ce petit livre au cours de ses recherches de la beauté, de l'illumination, de ces instants magiques ou les hasards de la vie semblent répondre à des aspirations intérieures, inconscientes ou pas, au marché au puces avec Giacometti par exemple... J'espère être au début d'une découverte complète de l’œuvre, et d'une alchimie consécutive dans ma vie et son environnement !
L'ami Jimmy Gladiator, passé récemment de l'autre côté du miroir, et pour qui Breton était un mentor-camarade, est un de ceux qui m'ont donné le plus envie de le lire, malgré mes préjugés.
La beauté convulsive sera érotique-voilée, explosante-fixe, magique-circonstancielle ou ne sera pas.
- Anarchie et cause animale.
Proudhon, Bakounine, Michel, Reclus, Kropotkine. Je n'avais jamais lu Reclus. Je le préjugeais gentillet. Mais maintenant que je deviens gentillet avec l'âge, j'aime beaucoup, un peu vieilli, évidemment. Bien moins mâle dominant, "superhomme", que Proudhon, plus doux, végétarien mais pas moins radical. Et poétique dans son énumération des merveilles de la nature et de la vie sauvage à la surface du globe, malheureusement en cours d'extermination.
Et plus l'homme est féroce envers la bête, plus il est rampant devant les hommes qui le dominent.Louise Michel.
[...]
On m'a souvent accusée de plus de sollicitude pour les bêtes que pour les gens : pourquoi s'attendrir sur les brutes quand les êtres raisonnables sont si malheureux ?C'est que tout va ensemble, depuis l'oiseau dont on écrase la couvée jusqu'aux nids humains décimés par la guerre.
Tranquillou sur le balcon du dessus. Cela fait des années qu'elles sont des milliers à habiter ma résidence de la banlieue nord de Paris, tous les étés.
Le berger quichua, parcourant le plateau des Andes en compagnie de son llama de charge, n'a point tenté d'obtenir l'aide de l'animal aimé autrement que par des caresses et des encouragements : un seul acte de violence, et le llama, outragé dans sa dignité personnelle, se coucherait de rage pour ne plus se relever. Il marche à son pas, ne se laisse jamais charger d'un fardeau trop lourd, s'arrête longtemps au lever du soleil pour contempler l'astre naissant, demande qu'on le couronne de fleurs et de rubans, qu'on balance un drapeau au-dessus de sa tête, et veut que les enfants et les femmes, à son arrivée dans les cabanes, le flattent et le caressent.
Quand lama fâché, lama toujours faire ainsi.
Au cimetière de Poissy, Jimmy Gladiator s'est fait inhumer selon le rite et dans le carré musulman. On peut mieux faire quand on se déclare anar et surréaliste ! Et ce fut comme un doigt de déshonneur pour tous ceux qui étaient là.
RépondreSupprimerAh ! j'ignorais Alberto, merci pour l'info. On peut effectivement se poser la question de la motivation d'un tel doigt...
SupprimerBelle nouvelle que de vous savoir en train de découvrir Breton. Poursuivez par Arcane 17 et puis, bien sûr, par Nadja. Les manifestes du surréalisme aussi, le premier entre autre.
RépondreSupprimerEnfin, faites surtout comme vous le sentez !
Bien à vous, mon Wrob.
J'avais oublié le "cher". Cela fait, quand même, moins possessif !
RépondreSupprimerMerci Promeneur, je le sens bien, oui, pourvu qu'il me reste le temps !
RépondreSupprimerAmicalement.