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mercredi 1 juillet 2020

La dose de Wrobly : prairial 2020 EC


   - André Breton.- L'Amour fou.
   Je lis André Breton ! J'avais jusqu'à ce jour raté ce pilier, ce jalon du jaillissement de l'art dans la vie, du désir de transformer le monde, de l'attention aux dimensions infinies des univers extérieurs et intérieurs. Raté peut-être à cause de sa réputation de petit pope. Son homophobie également... Évidemment j'étais plus attiré par Benjamin Péret, René Crevel... Mais je ne pouvais pas passer ma vie sans approcher de plus près son aura. C'est en cours. Curiosité ! Immense intérêt ! Joie ! Passion !  Nouvelle plongée dans la fantastique épopée surréaliste ! Je le suis très concrètement dans ce petit livre au cours de ses recherches de la beauté, de l'illumination, de ces instants magiques ou les hasards de la vie semblent répondre à des aspirations intérieures, inconscientes ou pas, au marché au puces avec Giacometti par exemple... J'espère être au début d'une découverte complète de l’œuvre, et d'une alchimie consécutive dans ma vie et son environnement !

L'ami Jimmy Gladiator, passé récemment de l'autre côté du miroir, et pour qui Breton était un mentor-camarade, est un de ceux qui m'ont donné le plus envie de le lire, malgré mes préjugés.

La beauté convulsive sera érotique-voilée, explosante-fixe, magique-circonstancielle ou ne sera pas.

   - Anarchie et cause animale.
   Proudhon, Bakounine, Michel, Reclus, Kropotkine. Je n'avais jamais lu Reclus. Je le préjugeais gentillet. Mais maintenant que je deviens gentillet avec l'âge, j'aime beaucoup, un peu vieilli, évidemment. Bien moins mâle dominant, "superhomme", que Proudhon, plus doux, végétarien mais pas moins radical. Et poétique dans son énumération des merveilles de la nature et de la vie sauvage à la surface du globe, malheureusement en cours d'extermination.

   Et plus l'homme est féroce envers la bête, plus il est rampant devant les hommes qui le dominent.
[...]
   On m'a souvent accusée de plus de sollicitude pour les bêtes que pour les gens : pourquoi s'attendrir sur les brutes quand les êtres raisonnables sont si malheureux ?
   C'est que tout va ensemble, depuis l'oiseau dont on écrase la couvée jusqu'aux nids humains décimés par la guerre.
Louise Michel.

Tranquillou sur le balcon du dessus. Cela fait des années qu'elles sont des milliers à habiter ma résidence de la banlieue nord de Paris, tous les étés.
Le berger quichua, parcourant le plateau des Andes en compagnie de son llama de charge, n'a point tenté d'obtenir l'aide de l'animal aimé autrement que par des caresses et des encouragements : un seul acte de violence, et le llama, outragé dans sa dignité personnelle, se coucherait de rage pour ne plus se relever. Il marche à son pas, ne se laisse jamais charger d'un fardeau trop lourd, s'arrête longtemps au lever du soleil pour contempler l'astre naissant, demande qu'on le couronne de fleurs et de rubans, qu'on balance un drapeau au-dessus de sa tête, et veut que les enfants et les femmes, à son arrivée dans les cabanes, le flattent et le caressent.
Élysée Reclus.

Quand lama fâché, lama toujours faire ainsi.

vendredi 10 avril 2020

Pachamama t'appelle, bro

   J'ai fait hier soir une découverte réjouissante. En prenant les bouquins sur la pile de ma table de nuit, le rythme d'écoulement s'accélérant notablement avec le temps libéré par le copain COVID 19, je suis arrivé hier soir au cadeau de Noël de ma chère belle sœur, merci à elle, la BD Petit traité d'écologie sauvage, que j'avais négligemment placée au dessous des volumes à lire, sans trop savoir de quoi il s'agissait, m'en réservant la surprise pour le moment venu. 


   Je saisis donc le volume, et comme d'habitude, commence à le manipuler sensuellement, le tournant et le retournement, ne laissant aucune illustration ou bribe de texte non caressée. Soudain, mon fils Hadrien, 10 ans, allongé à côté de moi dans le lit, me dit : "Oh ! on dirait les dessins qu'on a vu dans Lundi matin mercredi après-midi...". Il faut dire qu'Hadrien est un contributeur de ce site. Je vérifie, et oui, il a raison, Alessandro Pignocchi a bien publié de roboratifs comics ici, et !

   Je suis scié par cette synchronicité, cette concomitance, et je me penche avec d'autant plus d'attention sur l'ouvrage (j'avoue que je craignais d'avoir à lire une BD d'écologie gentiment réformiste, transition, renouvelable, toujours développement fusse-t-il durable, nous invitant à voter pour les bons...), et je ne suis pas déçu. D'un humour délicieusement absurde et ironique, le livre nous présente un monde ayant basculé dans la vision du monde animiste des indiens jivaros, qui considèrent animaux, plantes et milieux de vies comme des pairs avec qui vivre des liens similaires aux liens humains (quand ceux-ci sont fraternels), plutôt que comme des ressources à exploiter pour produire et accumuler (pour certains). Et le plus drôle, est que les dirigeants de la planète sont tous convertis, et tiennent des discours complètement décalés d'apologie de la décroissance, du nomadisme, de l'agriculture paysanne, vivrière, dans une harmonie de relations égalitaires entre humains, bêtes, plantes, milieux. Du baume, même si, livre fermé, la triste réalité reprend le dessus. Mais aussi un titillement à l'action. Comprenant de nombreuses non actions, évidemment. 

   Cette vidé vous en dira un peu plus : 

lundi 19 mars 2018

Libérééé !

    Hier la nature avait revêtu son grand manteau blanc (tavus la métaphore ?). J'aurais peut-être eu envie d'une autre météo il me semble, pas que j'aime pas la neige, loin de là, mais là, le 18 mars (vive la Commune !), ça commençait un peu à bien faire...

    Du coup, je suis parti dans le Klondike !


    Vous savez peut-être qu'à la rédaction de La Plèbe, Jack London fait partie de notre panthéon littéraire. Ce dessin animé est dès le début beaucoup moins violent que le livre (pas d'hommes dévorés par des loups, par exemple, et les maltraitances animales et autres rixes à mort ne sont que suggérées), mais il m'a semblé bon.


    En tout cas j'ai pleuré à chaudes larmes, ça m'a réchauffé, mais j'avais les sinus explosés en sortant.

    Ma dernière actu ciné.

vendredi 8 septembre 2017

Massacre à coup de trique

Pourquoi le Viagra ? Que dire de plus sur cette nouvelle frontière de l'aberration que l'humanité vient de franchir ? [...] L'important n'est pas tant la mutation anthropologique qu'opère le Viagra, que le terrain préexistant à son apparition, depuis longtemps colonisé par les formes les plus insidieuses de l'oppression.
Tiqqun 1.

     Vous me direz, moi, des rhinocéros, j'en ai jamais vu, j'ai pas beaucoup pris l'avion, ou alors à l'occasion dans un zoo, mais c'est pas un bon exemple, une bête sauvage en captivité, quelle horreur ! Alors que dans dix ans il n'y en ait plus, pour que les adeptes de la pharmacopée traditionnelle chinoise bénéficient d'érections que cent fleurs ne sauraient masquer, ça devrait me laisser indifférent. Pourtant j'aimais bien savoir qu'ils existaient, là-bas, comme toutes les espèces vivantes disparues ou en passe de l'être bientôt. Oui mais voilà, la corne de rhino en poudre vendue au prix de la coke, ou de l'or, je ne connais pas bien les cours, infusée, provoque l'érection, alors on les tue. L'important n'est-il pas que les petits coqs du phénix des espèces vivantes terrestres, le majestueux être humain, puissent se targuer d'être de rudes lapins ? Vous pourriez me dire, que se ronger les ongles aurait le même effet, vu que l'une comme les autres ne sont que kératine pure, mais là vous chercheriez vraiment la petite bête. 


      On connait les autres victimes de l'instinct lestement gaulois de nos congénères : le pangolin, dont les écailles font bander et le sang donne envie, la peau d'âne (c'est pas une blague) en gélatine remplit à bloc vos corps caverneux, la bile d'ours (vivant), vous redonne de l'ardeur pour besogner bobonne ou l'esclave sexuelle des vacances.

     Tout cela est de notoriété publique, mais La Plèbe, ce sont : des scoops, de l'innovation, de l'excellence, et de nouveaux prospects largement targetés. Nous avons pu consulter en exclusivité certaines des dernière dépêches de Wikileaks. Il s'agit d'enregistrements d'ébats, de mandarins d'une grand puissance que nous ne citerons pas d'une part, de hautes personnalités du ministère Philippe d'autre part, qui révèlent des actes de barbarie dans un but sexuel sur deux nouvelles espèces : la poule, et l'huître.

     Vous trouverez ci-dessous les dépêches telles quelles. Nous n'avons pas cru bon y porter la moindre modification, l'éthique de notre blog étant, depuis sa création, l'information, rien que l'information, toute l'information. Nous laissons au lecteur le soin de se faire sa propre opinion sur ces pratiques. Nous nous contentons de souligner les passages où les actes de barbarie envers les animaux sont évoqués.

Premier document :

Fragments survivant de la deuxième édition d'I Modi, British Museum.

   Plus je regarde ta figure, plus j'en veux à ton époux. - On dit qu'il était laid. - On l'a dit : aussi mérite-t-il d'être fait cocu ; et nous y travaillerons toute la nuit. Je vis dans le célibat depuis huit jours, mais j'ai besoin de manger, car je n'ai dans mon estomac qu'une tasse de chocolat, et le blanc de six oeufs frais que j'ai mangés en salade accommodée à l'huile de Luques, et au vinaigre des quatre voleurs. - Tu dois être malade. - Oui : mais je me porterai bien quand je les aurai distillés un à la fois dans ton âme amoureuse. - Je ne croyais pas que tu eusses besoin de frustratoire (= aphrodisiaque. Note du blogueur). - Qui pourrait en avoir besoin avec toi ; mais j'ai une peur raisonnée, car s'il m'arrive de te rater, je me brûle la cervelle. Qu'est-ce que rater ? - Rater, au figuré, veut dire manquer son coup. Au prore c'est lorque voulant tirer contre mon ennemi mon coup de pistolet l'amorce ne prend pas. Je le rate. - Maintenant je t'entends. Effectivement mon cher brunet, ce serait un malheur, mais il n'y aurait pas de quoi te brûler la cervelle. - Que fais-tu ? - Je t'ôte ce manteau. Donne-moi aussi ton manchon. - Ce sera difficile, car il est cloué. - Comment cloué ? - Mets-y une main dedans. Essaye. - Ah le polisson ! Est-ce les blancs d'oeufs qui te fournissent ce clou ? - Non, mon ange, c'est toute ta charmante personne.


"Nous, on n'est pas contre de rendre service, si c'est pour le sommet de la création qui va réaliser l'Esprit dans l'Histoire. Mais qu'on nous accorde une once de dignité !"

   Je l'ai alors soulevée, elle m'embrassa (= m'entoura de ses bras. Note du blogueur) aux épaules pour me peser moins, et ayant laissé tomber le manchon, je l'ai saisie aux cuisses, et elle se fortifia sur le clou ; mais après avoir fait un petit tour de promenade dans la chambre, craignant des suites, je l'ai posée sur le tapis, puis m'étant assis, et l'ayant fait asseoir sur moi, elle eut la complaisance de finir de sa belle main l'ouvrage cueillant dans le creux le blanc du premier œuf. Reste cinq, me dit-elle : et après avoir purifié sa belle main avec un pot-pourri d'herbes balsamiques elle me la livra pour que je la lui baisasse cent fois. Devenu calme j'ai passé une heure lui faisant des contes à rire ; puis nous nous mîmes à table.

Marcantonio Raimondi : l'une des 16 gravures inspirées de Giulio Romano et produites pour illustrer les poèmes de L'Arétin (1524).

Sur la barbarie envers les poules dans un but sexuel voir aussi ici.

Deuxième document :


   Après avoir fait du punch nous nous amusâmes à manger des huîtres les troquant lorsque nous les avions déjà dans la bouche : elle me présentait sur sa langue la sienne en même temps que je lui embouchais la mienne : il n'y a pas de jeu plus lascif, plus voluptueux entre deux amoureux, il est même comique, et le comique n'y gâte rien, car les ris ne sont fait que pour les heureux. Quelle sauce que celle d'une huître que je hume de la bouche de l'objet que j'adore ! C'est sa salive. Il est impossible que la force de l'amour ne s'augmente quand je l'écrase quand je l'avale.

"Nous non plus on n'est pas contre participer, mais un peu de reconnaissance, c'est trop demander ?"

I Amanti, encre et fusain signé Giulio Romano, musée des beaux-arts de Budapest.

lundi 26 juin 2017

Sacqueboute XX

   Dans ses Confessions, De Quincey affirme avec raison que l'opium, au lieu d'endormir l'homme, l'excite, mais qu'il ne l'excite que dans sa voie naturelle, et qu'ainsi, pour juger les merveilles de l'opium, il serait absurde d'en référer à un marchand de boeufs ; car celui-ci ne rêvera que boeufs et pâturages. Or, je n'ai pas à décrire les lourdes fantaisies d'un éleveur enivré de hachisch ; qui les lirait avec plaisir ? qui consentirait à les lire ?
Charles Baudelaire.- Les Paradis artificiels.


   On dit souvent du trombone qu'il est un instrument éléphantesque, et il est vrai que son son rappelle bougrement celui du barrissement. Enfin, dans les films avec Johnny Weissmuler, car je ne me suis pour ma part jamais rendu dans une savane.


   Et pourtant, comme cette vidéo le montre, il n'y a pas que les éléphants à être sensibles à la musique d'un bon tromboniste.


   De quoi relancer le débat végétarisme-végétalisme / régime omnivore sélectif d'élevages à visage humain. Enfin, pour être juste il faudrait dire à visage bovin, celui à visage humain, c'est plutôt l'autre, le bio-techno-scientiste, concentrationnaire et tortionnaire. Vous direz, tout dépend aussi du niveau de l'interprète, et de ses choix musicaux. Pourtant, même dans le cas de la transposition d'une chanson je ne sais pas moi, au hasard de Vanessa Paradis (comment ne pas mourir de ridicule avec une telle association d'un prénom et d'un patronyme ? quand vous joignez à ça, la voix, le face, les inepties suffoquées, les pubs pour Chanel et les trivialités people, on atteint des sommets, non ? mais non, ça fait quarante ans que ça marche) on pourrait, par exemple, provoquer l'avortement des vaches laitières, ce qui éviterait la pure cruauté de l'abattage des veaux en surplus. Et rendrait une certaine dignité, un sens et une consistance à l'artiste en question. Mais certains crieraient à une nouvelle forme de barbarie envers les animaux, et on peut comprendre : entre perdre son veau et subir cette influence auditive (Guantanamo a été condamné par les ONG internationales des droits de l'homme pour moins que cela), la panse de nos futures mamans amies génisses doit sacrément balancer. Rien n'est simple. 

Orphée charme les animaux (1740) de François Boucher (1703-1770)

   Et puis... une vache ayant fait une fausse couche peut-elle finalement produire du lait ? Nous l'ignorons. Eh bien nous profitons de l'amplification que peut désormais donner l'internet aux grands sujets de société pour poser la question à tous les ingénieurs agronomes qui nous lisent, et nous savons qu'ils sont nombreux. Les éleveurs de boeufs peuvent aussi répondre.



Priviouslillonne Sacqueboute :

Trombone Shorty
Cinéma
Feu
Le Canadian Brass
Local Brass Quintet
Buddy Morrow
Bones Apart
J.J. Johnson
Lawrence Brown
Vinko Globokar
Les funérailles de Beethoven
Treme
Craig Harris
Mona Lisa Klaxon
Juan Tizol
Bob Brookmeyer
Daniel Zimmerman
Frank Rosolino
Rico Rodriguez
Kid Ory

vendredi 10 mars 2017

Parias

   Torturés et voués à une mort certaine là où ils vivaient, ils ont décidé de fuir, de passer. Après avoir franchi de nombreux obstacles, ils se retrouvent dans le monde dit libre, sans papiers, sans personne à qui demander de l'aide, toujours ballotés entre leur peur et la malveillance des hommes et ils constatent qu'ils ne trouveront là aucun refuge. Ils connaissent la faim, et la maraude, dame ! les spécialistes, les braves gens, la police, l'armée les traquent. Les médias vont même jusqu'à faire courir le bruit qu'ils seraient porteurs d'une grave maladie contagieuse, dont les épidémies historiques sont notables par leur ampleur et leur sévérité. Dans les montagnes cependant, ils rencontrent la fraternité, l'amitié même, et connaissent l'entraide, mais seul cet individu libre, vivant caché des hommes et se jouant de leurs lois les aura reconnu, et secouru. Mais gare à lui ! On sait le sort réservé par police, justice et ministères aux êtres ayant commis l'acte immonde de solidarité aux damnés de la terre... Pour finir, ils entament un voyage périlleux vers la mer. Là-bas, on leur a dit, ou l'on-t-il rêvé ?, il y a une île, une terre d'asile. Mais le littoral est une véritable jungle, les militaires ayant lâché des meutes de chiens à leurs trousses, leurs hélicoptères sillonnant ces cieux toujours incléments pour les parias. Parviendront-ils à courir jusqu'à la mer ? Pourront-ils accéder, nager jusqu'à leur île ? C'est ce que vous dira ce beau mais cruel dessin animé, cruel comme les seigneurs du monde dans lequel nous (sur)vivons, plus confortablement malgré tout que les indésirables qui nous frôlent, et espèrent désespérément notre aide, quelles que soient leurs "races" ou leurs espèces.

 Scène d'ouverture, accrochez-vous les boyaux.

 Bande annonce.

Film entier. Pour les non anglophones, c'est sous-titré.


L'avis de la Plèbe

   Un peu dur pour les enfants. Complètement déconseillé aux amateurs de Rox et Rouky.
   Ma dernière actu ciné (Walery Wroblewski).

vendredi 22 avril 2016

Intertextualité

Vous vous souvenez peut-être de ces pauvres carmélites, s’en allant gaiement curer leur fosse à merde avec au cœur l’amour du Seigneur, et n’en ressortant finalement que les pieds devant, enfin c’est une métaphore (et une métonymie à la base, non ?), vu que pour retirer quelqu’un d’un trou, on est plutôt contraint à une certaine verticalité, et même dans l’hypothèse où on évacuerait le cadavre carmélite par les pieds (ce qui n’est pas forcément le cas, on pourrait le tirer par les aisselles), les pieds seraient en l’occurrence en haut, et non devant. C’était narré ici.

Fosse (cabinets) du couvent des Trappistines de Laval.

Eh bien, troublante magie des correspondances textuelles, nous avons très récemment découvert l’extrait suivant, dont l’anecdote finale n’a pas été sans faire naître en nous cette impression de déjà lu si étrange que nous connaissons tous. Elle ne fait néanmoins et a contrario que confirmer en nous la foi en cette maxime frappée au coin de la sagesse populaire, de la common decency la plus élémentaire eut dit Orwell qui l’illustra lui-même dans sa Ferme des animaux : qui n’aime pas les animaux n’aime pas les humains.

On nuancera cependant la thèse défendue ci-dessous, en rappelant que de sains recyclages sont encore possibles, même s'ils restent insuffisants face aux centaines de millions de tonnes annuelles de déjections de type fécal de l'industrie de l'élevage en France, par exemple.

   "Revenons donc à notre question de départ : qu’advient-il de cette masse de merde extrêmement dangereuse ?

Xavier Beulin, ministre de l’agriculture, patron du groupe producteur de pesticides (poisons) Avril, du MEDEF de l’industrie agro-alimentaire, la FNSEA, et de ses SA (sturmabteilungen) départementalisés casseurs de zadistes des FDSEA.

   Si tout se déroule conformément au plan, les déchets liquéfiés sont rejetés dans d’immenses « mares » creusées près des porcheries. Ces mares toxiques s’étendent parfois sur plus de 11 000 mètres carrés – autant que les plus grands casinos de Las Vegas – et atteignent jusqu’à dix mètres de profondeur. La création de ces latrines aussi grandes que des lacs est considérée comme normale et est parfaitement légale, en dépit de leur incapacité constante à effectivement absorber les déchets. On peut trouver jusqu'à une centaine de ces puisards géants dans les environs d'un seul abattoir (les élevages industriels ont tendance à s'entasser autour des abattoirs). Si vous tombiez dans l'un d'entre eux, vous mourriez. (Tout comme vous mourriez d'asphyxie en quelques minutes si le courant était coupé dans une porcherie industrielle où vous vous trouveriez.) Tietz rapporte une histoire terrifiante au sujet d'une de ces mares : "Etourdi par l'odeur, un ouvrier du Michigan qui travaillait à la réfection d'une mare est tombé dedans.

Stéphane Le Foll, son chef de cabinets.

Son neveu de quinze ans a plongé pour le sauver, mais il a perdu conscience, le cousin de l'ouvrier s'est jeté dans l'étang pour sauver l'adolescent, mais il s'est évanoui, le frère aîné de l'ouvrier a voulu y aller à son tour, et a lui aussi perdu conscience, puis le père de l'ouvrier a plongé. Ils sont tous morts dans de la merde de porc.""
Jonathan Safran Foer.- Faut-il manger les animaux ?

Bakounine, sympathique ardéchois, a de la chance : il connait la lumière du soleil et le parfum du vent.

 Espiègle, facétieux, joueur, comme tous ses congénères, il adore qu'on l'arrose au jet.

 Non manipulé génétiquement, il ne se nourrit pas d'antibiotiques, ni d'hormones, son caca sent bon.

Et celui-ci pourra, avec ceux de Louise et de Carlo, être absorbé par la nature environnante, et la fertiliser, car nos amis ne sont pas des milliers confinés dans un hangar, mais tous les trois. Y a de la marge.

"Autant que les plus grands casinos de Las Vegas": ils sont vraiment dingues ces américains. Heureusement, nous, nous avons le cochon bien de chez nous, le cochon breton ! Alors pour une extraction de minerai de viande de porc française (oui Monsieur !), et de qualité ; avec Xavier Beulin, la FNSEA, Stéphane Le Foll et tous les entrepreneurs du secteur, scandons avec conviction nos vrais valeurs contre les agents de l'étranger extrémistes, écologistes et/ou végétariens : Nation, Extraction, Eutrophisation !

vendredi 15 avril 2016

Jouons un peu avec l’inventaire de pré bleu

Quelle différence y a-t-il entre :

la raie manta, le diable de mer, la raie douce, le requin babosse, le requin cuivre, le requin des Galapagos, le requin gris, le requin de nuit, le requin taureau, le grand requin blanc, le requin-marteau,


l’aiguillat commun, l’aiguillat cubain, le requin renard à gros yeux, le requin taupe bleu, le requin peau bleue, le wahoo, le marlin voilier, la bonite, le thazard barré, le thazard atlantique, le makaire bécune,


le makaire blanc de l’Atlantique, l’espadon, la lanterne de Kroyer, le baliste cabri, l’aiguille, la castagnole, la carangue, le centrolophe noir, le coryphène, le Cubiceps pauciradiatus, le poisson porc-épic,


la comète saumon, l’anchois, le mérou, le poisson volant, la morue, l’hippocampe, la calicagère blanche, le poisson royal, l’escolier noir, la liche, le triple queue, la baudroie, le poisson-lune, la murène,


le poisson pilote, l’escolier à long nez, le cernier commun, le tassergal, l’otolithe, le tambour rouge, la sériole couronnée, la sériole, le pagre commun, le barracuda, le poisson globe, la tortue caouanne, la tortue verte,


la tortue luth, la tortue imbriquée, la tortue de Kemp, l’albatros à bec jaune, le goéland d’Audoin, le puffin des Baléares, l’albatros à sourcils noirs, le goéland marin, le puffin majeur, le pétrel noir, le puffin gris,


le goéland argenté, la mouette atricille, l’albatros royal, l’albatros à cape blanche, le puffin fulgineux, le fulmar antarctique, le puffin yelkouan, le goéland leucophée, le petit rorqual, le rorqual boréal, le rorqual commun, le dauphin commun, la baleine franche, le globicéphale, la baleine à bosse, la baleine à bec, l’orque, le marsouin commun, le grand cachalot, le dauphin bleu et blanc, le dauphin tacheté de l’Atlantique, le dauphin à long bec, le grand dauphin et la baleine à bec de Cuvier ?

SOLUTION

Eh ! ben dites-donc vous, vous n'êtes pas très joueurs... Enfin, on vous pardonne, on sait que vous passez vos nuits debout, bravo !

Donc je vous apporte la solution : aucune !


Les êtres cités ci-dessus font partie des 145 espèces tuées de façon routinière - et gratuite - lorsqu'on pêche le thon. Imaginez que l'on vous serve une assiette de sushis. Si l'on devait y présenter également tous les animaux qui ont été tués pour que vous puissiez les déguster, votre assiette devrait mesurer un peu plus d'un mètre cinquante de diamètre.


C'est ce qu'on appelle le bycatch (prise accessoire). Cela désigne les créatures marines capturées accidentellement - sauf que ça n'est pas vraiment un "accident", puisque le bycatch a été sciemment intégré aux méthodes de pêche modernes. La pêche actuelle a tendance à avoir recours à de plus en plus de technologie et à de moins en moins de pêcheurs. Cette combinaison entraîne des prises massives accompagnées de quantités énormes de prises accessoires. Prenons les crevettes par exemple. Une opération routinière de chalutage de crevettes rejette par-dessus bord, morts ou agonisants, entre 80 et 90 % des animaux marins ramenés à chaque remontée du chalut. (Une bonne partie de ce bycatch est composé d'espèces menacées.) Les crevettes ne représentent en poids que 2 % de la quantité d'aliments marins consommés dans le monde, mais 33 % du bycatch mondial. Nous n'y pensons guère car nous n'en savons rien. Que se passerait-il si l'étiquetage d'un produit indiquait combien d'animaux ont été tués pour que celui que nous voulons manger se retrouve dans notre assiette ? Eh bien, pour ce qui concerne les crevettes d'Indonésie, par exemple, on pourrait lire sur l'emballage : POUR 500 GRAMMES DE CREVETTES, 13 KILOS D'AUTRES ANIMAUX MARINS ONT ÉTÉ TUÉS ET REJETÉS A LA MER.

Bon, allez, je vous laisse, la DRH intérimaire nous a donné l'après-midi, je dois être le seul resté ici pour blogger. Demain je pars à St-Malo. Nous avons prévu de nous faire un plateau de fruits de mer.

Des extraits et des reformulations du livre de Jonathan Safran Foer : Faut-il manger les animaux ? ont été utilisés pour cet article.

vendredi 8 avril 2016

Non au reductio ad flicum !

"Bac à ordures : chiens, porcs, orangs-outans, boeufs : aucune métaphore animalière ne devrait être employée pour désigner ces…" pouvait-on lire avec approbation et plaisir ici. Même si les poulets, les bourrins et les vaches peuvent sembler inintelligents et bornés à qui les connait mal, même si les cochons sont calomniés et jugés sales, alors que ce sont les conditions dégueulasses de l'élevage industriel qui les oblige à souffrir le martyr dans leur merde, merde qui finira par nous revenir dans la gueule sous des formes bien effrayantes soit dit en passant. Même si les chiens sont taxés de soumission et de servilité, tous ces animaux ne méritent pas qu'on file à leur charge une métaphore les assimilant à tout ce que la police produit de vice social. Nos frères et soeurs les bêtes domestiques n'ont rien à voir avec la bleusaille (CRS, mobiles, simples flics... ad nauseam) ou les cow-boys baqueux ou autres, rien. Alors a fortiori, les loups, ces être qui ont préféré échanger le risque de mourir de faim contre la certitude de rester libres (enfin, tant que le capitalisme n'avait pas complètement détruit leur - notre - environnement) ! Même leur férocité face aux moutons ne peut être comparée au sadisme policier.

C'est pourquoi nous nous insurgeons contre cette chanson qui, partant d'un bon sentiment (la critique de l'envahissement de Paris par CRS, baqueux, militaires, mouchards, gendarmes... ad gerbam) fait payer une fois de plus un tribut infamant à nos chers Isengrin !

Lors des 50 ans de musique de Patrice Caratini, contrebassiste, chef d'orchestre et arrangeur, la chanteuse Hildegarde Wanzlave. Du lourd !

lundi 18 janvier 2016

Joyeuse fête !

Un compagnon nous envoie ses voeux, nous nous empressons de les transmettre à notre lectorat.

   Lorsque l’on a coupé la tête du roi louis XVI, le 21 Janvier 1793, il n’y a que 223 ans, on a coupé la tête de Dieu. Durant l’ancien régime, le pouvoir temporel (Potestas), et sa hiérarchie de gouvernement des hommes et des choses, devait son maintien et sa reproduction transgénérationnelle non seulement au rapport de force combiné des armes et de l’administration, mais aussi à la sacralisation de sa prétendue légitimité garantie par la bénédiction du pouvoir spirituel (Auctoritas), représenté par l’église. Couper la tête du roi, fut aussi un acte symbolique d’affirmation d’une séparation entre pouvoir temporel et spirituel… qui devait se poursuivre 112 ans après par la séparation de l’église et de l’état, affirmant un peu plus la laïcité publique. Cependant, preuve, de l’inaccomplissement social de cette laïcité, le maintien du pouvoir temporel sous la forme de la hiérarchie de l’Etat, fut la garantie par et pour la classe bourgeoise dominante de sa protection, en dépit de toute légitimation par le sacre du divin… Une voie ouverte au développement du capitalisme moderne... Une Potestas d’Etat libérée, par la mort du divin, de toute tutelle spirituelle, mais garantie par une Auctoritas, non divine, fondée par une morale de droits de l’homme ayant gravé dans son marbre les éléments textuels devant légitimer la permanence de la domination bourgeoise.

Quel bonheur de revoir ainsi la place de la Concorde : on n’y trouve plus [...] les colonnes précipitées d’une fourmilière d’esclaves motorisés (Guy Debord en son Panégyrique) !

   Cependant, la mort du divin sacré, non restaurable autrement que par l’alliance de la force des armes et de la manipulation obscurantiste et sectaire, rend totalement injustifié et illégitime l’exploitation du travail et la domination politique, le capitalisme et l’Etat !

   Pas plus que n’était justifiable et légitime le maintien de cette guillotine, dont souffrit finalement bien plus le peuple que la noblesse et la bourgeoisie, et qui heureusement a été mise au musée, avec l’abolition de la peine de mort !

   La déclaration universelle des droits de l’homme, dans sa version bourgeoise, reproduisant d’une façon laïcisée la justification monothéique créée par les hommes du maintien et de la reproduction entre générations du patrimoine privatif au dépend du collectif, du patriarcat sexiste et homophobe, et du droit absolu de disposer de la nature et des espèces animales (ce dont on perçoit scientifiquement les limites aujourd’hui !)…, doit être sévèrement critiquée. Mais non dans son aspiration fondamentale, plutôt dans son insuffisance, son inaccomplissement, en affirmant et postulant que ni l’exploitation du travail humain, ni la propriété privée des moyens collectifs de production et de distribution, d’intérêt public, ne sont des droits de l’homme !

Deux cents grenadiers ont en quelques heures dressé l'obélisque de Louqsor sur sa base ; suppose-t-on qu'un seul homme, en deux cents jours, en serait venu à bout ? écrira Proudhon 47 ans après, utilisant cette place, qu'un autre tyran dota du monument que nous connaissons, comme lieu de son exemple du principe de force collective.

   Si nous ne souhaitons plus le retour des guillotines populistes et démagogiques, nous pensons que 223 ans, long à l’échelle d’une vie, cela reste très bref à l’échelle de l’histoire. L’AIT, Association Internationale des Travailleurs, n’a-t-elle pas elle-même que 152 ans ? Et seulement 93 ans, pour sa forme la plus aboutie, celle de l’anarcho-syndicalisme ! Ainsi l’émergence historique moderne, dans sa précision politique et économique, d’une volonté humaine individuelle et collective, d’accomplir l’œuvre majeure d’une société solidaire, égalitaire et libertaire, réactive cette nostalgie pré-antique, dont les radicaux transgénérationnels puisent dans les profondeurs de cet âge d’or péri-néolithique comme dans une matrice mémorielle aux racines de notre humanité. Une nostalgie radicale réactivée, pendant des siècles d’ancien régime, lors de ces fêtes populaires des fous et autres saturnales, en défiant les églises, qui s’efforçaient de les réprimer sans jamais parvenir à les réduire ! Une nostalgie radicale qui n’en est pas moins, dans sa forme moderne, qu’à ses balbutiements…

   Qui oserait penser et formuler que l’aspiration révolutionnaire la plus radicale, dans sa modernité, sa profondeur et sa volonté d’accomplissement, puise son inspiration, par ses racines, tant dans la réalité que dans le réel, à la source de la nostalgie inconsciente des traditions les plus anciennes, en opposition à ces fausses traditions fondées par les colonisations de religions et de dominations d’Etat, aliénant les corps et leurs pensées ?

Lui ne nous a jamais soûlé de fumée.

   Dieu est mort, et les religions sont, au regard des savoirs et connaissances, tant dans l’infiniment petit, dans l’espace immense, que dans l’histoire de la terre et de l’évolution des espèces, condamnées par l’histoire à venir ! Dans cette époque troublée de chaos capitaliste mondial, il est logique que les religieux se cabrent à l’extrême, dans leurs pires expression violentes et oppressives ! Pour croire et infliger leur sens, mais aussi se maintenir coûte que coûte, ils peuvent nuire pendant quelques décennies encore, ce qui est long à l’échelle d’une vie humaine, mais dérisoire en regard de l’histoire humaine et de la vie ! Mais ces religions vouant un culte à ce Dieu créé par les hommes eux-même, à l’image de leurs dominants, et qui même sous couvert d’un vernis humaniste usurpé et antérieur de par la nature sociable de l’humain, ne sont là que pour justifier la reproduction de l’exploitation économique de l’humain et de la nature, sont de toute façon condamnées à mourir par l’histoire à venir ! Dieu est mort, mais son cadavre pourrissant et exposé à tous vents nous empoisonne. Alors qu’on l’enterre !!!

   Pas plus que l’aspiration au droit humain individuel, détournée par la partie bourgeoise de la république, ne peut remettre en cause l’aspiration à la chose publique combinée à celle de la reconnaissance du droit de l’individu, pas plus l’abominable détournement reproductif des structures hiérarchisées du monothéisme expérimenté en URSS et en Chine ne peut remettre en cause les aspirations, complémentaires et indissociables, à la liberté et l’égalité rendues possibles par la solidarité instituée !

Lui n'a jamais fait arrêter personne avec une lettre de cachet (ce que notre bon exécutif non-exécuté actuel, 223 ans après, peut de nouveau quasiment accomplir ad libitum, grâce à l'état d'urgence).

   Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, et prenons vigoureusement nos distances d’avec tous ces crétins et autres idiots utiles, gauchistes et fachos identitaires, tous manipulateurs du communautarisme régressif, pour affirmer, de façon universelle, que la seule transformation restant à accomplir, sur les fondements de ce qui est acquis, reste la résolution et l’accomplissement laïc de la question sociale ! Par le pouvoir temporel de la république démocratique directe, fédérative, internationale et sociale dans le monde entier, et, en l’absence du divin, par l’Auctoritas de l’éthique anarchiste constituée et des savoirs en constructions permanentes… Pour substituer le gouvernement des hommes par l’administration humaines des choses, dans le respect des espaces naturels et des ressources, pour la satisfaction solidaire des besoins de chacun-e en fonction des capacités de chacun-e.

Meilleurs vœux de réussites à tous nos ami-e-s qui, dans le monde, oeuvrent, en conscience ou non, dans ce sens !

Pour le 21 janvier, la tête de veau n'est plus obligatoire.

BOUCHEES A LA REINE VEGETALIENNES

Pour 8 bouchées :

* 8 feuilletés végétaliens pour bouchées à la reine (trouvés à Leader Price)
* 170 gr de champignons de Paris frais épluchés & émincés
* 1 petit oignon émincé
* 2 CS d'huile
* 3 pincées d'ail en poudre
* 1 belle pincée de noix de muscade moulue
* 1 cub'or 1/2 écrasé ou son équivalent en sel
* poivre
* 300 ml de lait végétal (ici, lait de soja)
* 25 gr de maïzena
* 200 gr de tofu asiatique coupés en petits cubes
* 40 gr de quinoa cru ou 110 gr de quinoa cuit
* 2 cc de vin blanc (facultatif)

****

Si vous n'avez pas de restant de quinoa, rincer abondamment et faites cuire dans de l'eau bouillante 40 gr de ce fabuleux taboulé des incas cru jusqu'à ce que le petit germe blanc sorte et que la graine soit translucide. Mettre de côté.

Dans un saladier, dissoudre la maïzena dans le lait végétal, ajouter les cub'or écrasés ou le sel, la noix de muscade, l'ail et le poivre. Réserver.

Dans une grande poêle anti-adhésive, faites revenir avec 2 CS d'huile, les champignons et les oignons afin de les attendrir puis ajoutez les cubes de tofu jusqu'à ce que ces derniers commencent à dorer.

Ajoutez alors lait végétal + maïzena et remuez avec une grosse cuiller jusqu'à ce que le mélange épaississe et là vous stoppez touuuuuut. En fin de cuisson, si vous le désirez, rajoutez le vin blanc. Vérifier l'assaisonnement.

Préchauffer le four th° 6.

Sortez vos croûtes feuilletées et creusez légèrement avec un couteau pointu pour sortir le petit chapeau.

Remplir les bouchées de farce végétalienne, poser le petit chapeau par dessus et faire réchauffer 10/15 mn (vérifier en plongeant la lame d'un couteau dans la farce, si elle ressort chaude, c'est tout bon).

Si les croûtes dorent un peu trop vite, couvrir de papier aluminium et poursuivre la cuisson.

Merci au blog blog Vegansfields, à qui j’ai emprunté cette recette.

Bon appétit, joyeuse fête et heureux 21 janvier les amis !

vendredi 18 décembre 2015

Il faut imaginer Sisyphe heureux

Ce serait une grave erreur de croire qu’un mouvement instinctif qui sert à la conservation d’une espèce doive nécessairement être causé par la raison matérielle à laquelle il correspond pourtant de toute évidence.
Konrad Lorenz.- L’Agression.


[…] si on les nourrit uniquement de graines jetées sur le rivage [les oies sauvages, qui trouvent normalement leur nourriture dans le fond des étangs, ce qui les arrange d’autant mieux qu’elles adorent filtrer la vase], on observera qu’ensuite elles filtreront la vase « à vide ». [Et, même rassasiées, il suffit de jeter des graines dans l’eau pour qu’aussitôt elles] recommencent à promptement filtrer, et même à manger ce qu’elles récoltent, prouvant ainsi qu’elles ne mangent alors que pour le seul plaisir de filtrer.

[…]

L’impulsion qui la pousse à vivre en troupe peut même dominer son instinct de fuite ; ainsi, à plusieurs reprises ai-je vu se poser des oies cendrées sauvages au milieu d’apprivoisées, dans le voisinage immédiat d’habitations humaines – et elles sont restées ! Lorsqu’on connaît l’humeur farouche des oies sauvages, on peut mesurer là la puissance de leur « instinct grégaire ».
Konrad Lorenz.- L’Agression.



D'autres bêtes, des plus grandes aux plus petites, lorsqu'on les prend, résistent si fort des ongles, des cornes, du bec et du pied qu'elles démontrent assez quel prix elles accordent à ce qu'elles perdent. Une fois prises, elles nous donnent tant de signes flagrants de la connaissance de leur malheur qu'il est beau de les voir alors languir plutôt que vivre, et gémir sur leur bonheur perdu plutôt que de se plaire en servitude.
Etienne de la Boétie.- Discours de la servitude volontaire.


C’est la vie des ours, avec sa sublime absurdité, survivre à l’hiver, se remettre de l’hiver, se préparer à l’hiver. Et chaque année recommencer. Mais qu’y a-t-il de plus beau que ces combats qu’ils livrent sans cesse, que leur acharnement obstiné, opiniâtre, cette urgence, cette force, cette ardeur qu’ils mettent à vivre ?
Guillaume Vincent.

Après ce partage de ma dernière actu ciné, je vous souhaite un bon hiver, que nivôse vous soit doux comme un tapis de neige (j'ai écrit ça avant les 17° actuels). Pour ma part j'ai prévu d'hiberner voluptueusement, avec bouquins et musiques, ras-le-bol des deux heures quotidiennes de vélo / train / tramway / marche / métro / bus... et de mes huit heures de chagrin (aussi bien je perruque un max). On va essayer de retaper la bête pour les combats à venir. Même si, contrairement à l'ours et au loup nous avons aujourd'hui pour notre confort, les bruits de bottes ET le silence des pantoufles.

Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
"Qu’est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? Rien ? - Peu de chose.
- Mais encore ? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu’importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "
Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encore.

vendredi 9 octobre 2015

Vers une gastronomie hétérodoxe

« Si les Asmats sont des adorateurs du sperme, c’est parce qu’il a le même goût que la cervelle humaine. »
Jean-Pierre Dutilleux

C'est par la littérature, une fois n'est pas coutume, que j'ai nimbé le végétalisme d'attraits et de mystère. Plus précisément la lecture de Brouillard au pont de Tolbiac, de Léo Malet (et plus tard l'adaptation BD de Tardi). A un moment, l'enquête mène Nestor Burma (il me semble, je l'ai lu plusieurs fois, mais c'était entre 18 et 28 ans, ça commence à dater) au "foyer végétalien", où il y avait des anarchistes, avec un sulfureux parfum de bande à Bonnot et d'"en-dehors". C'était la mouise, la dèche, ambiance de série noire avant l'heure, ça donnait froid, pas dans le dos, mais aux pieds et au bout des doigts. Des anars et des végétaliens, il ne m'en fallait pourtant pas plus pour me faire rêver. Par la suite, à la recherche d'émotions et de rencontres qui n'ont finalement tourné qu'autour de l'éthylisme, j'ai arpenté Paris en tous coins, j'ai fait mes dérives urbaines comme d'autres avaient fait leurs classes, inspiré par la lecture de l'intégrale de l'I.S. (merci à Jacques qui me prêta ces exemplaires noirs de goudron et à l'odeur de jus de chique, ce qui ne leur donnait que plus de charme), en suivant des itinéraires aléatoirement planifiés sur la base des Nouveaux mystères de Paris, par arrondissement. A chaque étape je buvais un verre au troquet, comme Nestor, et je finissais toujours dans l'un d'eux d'où je ne décollais plus jusqu'à ce que mon état fut complètement avancé.


Pour en revenir au végétalisme, j'avais bien sûr depuis l'enfance une sympathie naturelle pour mes frères et sœurs animaux et leur regard si profond, si doux, si intelligent, si sensible, et j'ai toujours désapprouvé la torture, les camps de concentration, l'enfermement, le meurtre et l'extermination. Mais quoi, un biftèque dans une assiette, ça n'a rien à voir avec un animal, c'est de la viande.

L'amitié, oui, la ferme des 1000 vaches, non !

Peut-être réveillerai-je le végéphobe qui sommeille en chacun de nous. En effet, à l'instar du musulman, le végétar/lien provoque souvent des réactions d'intolérance épidermique. La comparaison s'arrêtera là, le musulman mange du mouton. Mais les images phobiques peuvent parfois se rejoindre, et faire vibrer, qui sait, les mêmes peurs ancestrales enfouies dans notre inconscient collectif. Par exemple :

- la barbe : le végétarien est souvent représenté avec une barbe fournie dans les comédies pré-cyniques et proto-beaufs avec Christian Clavier. Souvent, des morceaux de nourriture se mèlent à sa barbe : laitue, tofu (ah ! le tofu ! quelle rigolade ! j'en ris encore!), bette ou brocoli, lentille ou grain de riz, à moins qu'il ne s'agisse de jus de fraise. La barbe, le système pileux, à l'heure où, des lycéennes jusqu'aux cougars, la vulve de fillette est de rigueur si on veut éviter les hauts le coeur ; à l'heure où même les forts des Halles s'épilent sous les bras ! Vagin denté ou verge paternelle punitive, cette jungle pileuse menaçante rasée sur la terre comme au menton par une espèce dégénérée, cette noire broussaille castratrice, c'est le loup des contes de fées, l'ogre au couteau entre les dents pour le musulman ; le tendre orang-outang ou le puissant gorille trop câlin à la Brassens, pour le végétarien ;

- l'ayatollah : aujourd'hui, dès qu'une personne souhaite mettre en adéquation, si modestement que ce soit, sa sensibilité, ou ses valeurs avec sa vie, sa praxis, qu'elle décide de vivre avec un peu d'intensité, c'est un ayatollah (encore la barbe ; exit les coups de mentons glabres de Mussolini, ou les moustaches de styles variés à la Hitler, Staline ou Pinochet : la phobie pileuse progresse) ;

- on va m'empêcher de manger mon biftèque / mon boudin : je ne nie pas qu'il y ait des enthousiasmes intolérants chez certains anti-spécistes. Cela dit j'avais lu un argument anti-anti-spéciste un peu spécieux dans un magazine libertaire. De mémoire et à la louche : « les végés veulent nous interdire notre plaisir, et c'est inadmissible, parce qu'il est question de plaisir, une de nos valeurs cardinales ». Mais Marc Dutroux aurait très bien pu utiliser cet argument dans sa partie, ou Netanyahu dans la sienne. Evidemment je ne mets pas sur le même plan des enfants humains, ou palestiniens, et des animaux, je pense qu'on doit malgré tout garder un sentiment de préférence pour sa propre espèce, mais est-ce que ça autorise, juste pour le plaisir, les atrocités sur les autres ?

- l'ascète (en contrepoint du puissant gorille), les interdis alimentaires, la tristesse, la peine à jouir : mais les végétariens ont au contraire l'opportunité de re-découvrir une variété alimentaire immense, que l'imposition économique et politique de la norme du tout bidoche à réduit au morceau de chair sanguinolente sous cellophane (ou à ses substituts ovariens ou laitiers) : pour ne pas être carencé, il faut manger de tout, et pour que ce soit fun, retrouver tous les légumes, céréales, fruits, légumineux oubliés ou quasi étouffés sous le boisseau agro-industriel et le brevetage du vivant ; et mille manières d'apprêter tout ça, avec curiosité et imagination. Je crois, je suis même certain, bien sûr dans la limite des nécessités d'un quotidien soumis à la routine du travail ou à la misère des minimas sociaux dans le meilleur des cas, que le végé est un hédoniste (voyez les lotophages de l'Odyssée) ;

- le terroriste : pour ça, voyez L'Armée des 12 singes de Terry Gilliam, excellent, comme tout ce que fait Terry Gilliam d'ailleurs.



Cela dit, je ne suis pas végétalien. Ni même végétarien. J'essaye au quotidien de suivre un régime végétalien. Mais quand c'est trop compliqué socialement (invitations, restaurants, sandwichs, petits extras renforçant l'intimité du cercle familial), et ajouté à la tentation liée à une vie omnivore depuis l'enfance, je consomme. Je ne suis pas un pur dans ce domaine et il m'arrive même de dévorer, avec concupiscence et une contrition plus que légère et transitoire, des grecs, en me foutant du jus et de la moutarde plein le nez, les joues et le menton, la moitié du visage luisant comme au bon vieux temps des fougueux cunnilingus, il faudrait que je m'y remette, ce serait moins cruel et meilleur pour la santé. Mais vous savez ce que c'est, passé un certain âge on finit par se dire que y a pas photo, la bouffe c'est meilleur que la baise, surtout quand on mange plus tard que l'heure habituelle. Ce n'est pas le mieux que je puisse faire, j'en ai l'intuition.


Cependant, comme je m'intéresse (littérairement, éthiquement et par sensibilité, donc) au végétalisme, plutôt que d'être dans le moins, dans une perspective de perte, de deuil, de sevrage, d'interdit, je me place dans une vision hédoniste, et je fais des recettes. C'est pourquoi je vous propose pour ce mois d'octobre :

Le goût du petit pain d'épices à l'orange et aux amandes

Cuisson : 45 à 50 mn

Ingrédients :
- 125 g de farine de blé
- 125 g de farine de seigle
- 150 g de sucre roux
- 4 CS de sirop d'orange
- 1 CS d'anis vert moulu
- 1 CS bombée de bicarbonate de soude
- 1 CS rase de canelle
- 1 pincée de mélange "'4 épices"
- 240 ml de lait végétal (ici lait d'avoine)
- 2 CS de lamelles d'orange confite, coupées en petits morceaux
- 40 gr d'amandes, coupées chacune en trois.

J'avoue que je le préférais à ce stade... J'aurais dû me le taper à la cuiller à soupe.

Préparation :
Préchauffer le four th° 5/6 (env. 180 °) Mélanger les épices, le sucre, les farines et le bicarbonate ensemble. Ajouter le lait végétal et le sirop d'orange. Bien mélanger. Enfin, donner un dernier tour de cuiller en ajoutant morceaux d'oranges confites et amandes.
Mettre du papier sulfurisé dans un moule à cake (ou bien margariner le moule) et cuire 45 /50 mn, la pointe d'un couteau devant ressortir propre du pain d'épice.


La prochaine fois : crumble aux pommes.

vendredi 26 juin 2015

Buffet froid

« Il est couché sur le sol, tassé sur lui-même. Très seul. Très mort. »
Raymond Chandler.- La Grande fenêtre.
« Nulle carotide ne palpite là. Nulle vie ne se manifeste. Rien, rien du tout. Sa peau est glacée. »
Chandler Raymond.- La Grande fenêtre.

Hier matin, Amilcar est mort. C’était mon compagnon des mauvais jours* de 16 ans, la présence constante et comblante de mon sentiment d’étrangeté en ce monde. Né le 1er mai 1999, jour de la lutte des prolétaires internationalistes contre le travail, et c’était ma fierté. Trente ans après moi, dix ans avant mon fils. Personnalité bloquée sur l’enfance, il est resté longtemps ce fou virevoltant adepte des cabrioles et acrobaties les plus simiesques. Sa petite taille accentuait ce sentiment de jeunesse éternelle. C’était aussi comme ses semblables un petit moteur vivant massant, et diffusant les ondes aptent à m’apaiser dans cet effet de désert qu’aucun doudou ethanolique, benzodiazépinesque, téachesséé ou du même syle ne devait désormais venir anesthésier.

Amilcar veillant sur son dîner.

Puis il a vieilli d’un seul coup. Hier matin je l’ai trouvé au plus mal. Un couple de septuagénaires emmenant leur bichon pour un vaccin m’a fait profité de sa voiture. Pendant que Mimi agonisait dans de grandes souffrances sous mes caresses à l’arrière (de la voiture, dans cette situation j'ai préféré plutôt lui caresser la tête), ces gens là tapaient sur les grévistes du jour avec rires rageurs et impétueuses descriptions de leurs méfaits vus à la télé. J’eusse aimé à ce moment être doté d’un automatique pour abréger les souffrances de ces deux là en leur logeant une balle dans la nuque - car je ne conçois pas qu’on puisse à ce point trahir sa classe et se faire les valets zélés de tous caïds, despotes et flics contre des rebelles toujours vaincus qui plus est, qu’on ait atteint ce degré d’intoxication au poison médiatique sans une grande blessure intérieure, une profonde détresse** – et du petit être qui se tordait sous mes doigts. Amilcar est mort sur le trajet, avant notre arrivée chez l'euthanasieur. Il repose dans un charmant vieux jardin, non loin d’autres amis disparus.

Encore un stalinien me direz-vous, devenu libéral certes, mais n'est-ce pas la suite logique ? Planification, despotisme économique, dispositifs préventifs, flics, prisons et généraux. L'apparatchik se grime en chef d'entreprise, et vice versa, selon les aléas de sa carrière, voilà tout. C'est bien sûr le poème de Prévert qui résonne avec mon état du moment, même si l'interprétation ne me laisse, malgré tout et entre autre par nostalgie, pas indifférent non plus.

Ciao l’arsouille !

*Et des bons aussi, soyons honnête.
**Le chagrin me fait exagérer, je les remercie pour la course,et leur fais amende honorable dans le cas très improbable où ils arriveraient jusqu'à ce blog.

lundi 18 mai 2015

Classification du monde vivant

Confronté aux catégories qu’on nous sert à longueur de médias, certaines à prétentions scientifiques (portées par des économistes, des sociologues, des politologues, des géographes, des historiens, des géopoliticiens, des statisticiens, etc. etc….), toutes à prétention rationnelle et logique, je me pose des questions épistémologiques. Mais ces catégories spectaculaires, semblant être la manifestation directe de structures non définies préalablement, ou en tout cas biaisées, ont un effet stérilisant pour une recherche-action critique, ce qui est plutôt bath, ras-le-bol de la critique, qu'on nous laisse en paix sucer le lait concentré sucré numérique ! Ne cherchons plus à comprendre pourquoi ou comment ce monde est invivable en tentant d'élaborer une théorie explicite. Contentons-nous de taxinomier, de classifier, comme la presse libre d'expression sait si bien le faire. Dire que les éléments de l'ensemble social peuvent être classés, c'est formuler sur ces éléments l'hypothèse la plus faible qui soit, et là se situe la part des humains puisque la complexité, il y a des ordinateurs pour ça. Des catalogues donc, des inventaires, avec des affects liés aux éléments qui les constituent. Ainsi et entre autres des catégories distinctives, opposées ou mises en regard suivantes, même si pour certaines, quand une majorité d’éléments de l’une opprime ou discrimine une majorité d’éléments de l’autre, elles pourraient retrouver une certaine pertinence dangereuse si elles venaient à tomber entre des mains trop malines pour leur bien si tant est que des mains puissent être malines (ces catégories seront associées à un astérisque) :
citoyen / casseur, usager / gréviste, antibloqueurs / preneurs d'otage, braves gens / racailles, terroriste / non terroriste / anti-terroriste*, travailleur / chômeur / SDF / rom / sans papier, public / privé, allemand / français / grec / algérien / suisse / tunisien / malien / chinois..., noir* / blanc* / arabe* / rouge, homme* / femme*, ville / campagne, juif / chrétien / musulman / athée / bouddhiste, capitalisme financier / productif / d'Etat / économies alternatives / libéral / régulateur...
Dès lors, me passionnant plutôt pour les sciences naturelles que sociales, je suis en train de rédiger une thèse impliquant la refonte totale des classifications d'icelles, en m'inspirant un peu (je suis old school que voulez-vous) de ce qui se faisait avant Linné. Ainsi, je pense tenir quelque chose qui pourra faire date dans le champ de la connaissance pré-transhumaine, la classification du monde animal selon ce premier critère : ceux qui se grattent / ceux qui ne se grattent pas. Voici donc les résultats de mes balbutiements de recherche concernant la première catégorie :

Le kangourou se gratte (les noms pourront être changés selon les résultats ultérieurs de mes recherches).

Le chat se gratte.

Gare à celui-là ! Il se gratte aussi !


Eh oui ! Le dada se gratte également !


Désolé pour le flou, j'ai eu du mal à surprendre un spécimen. Le chien a ainsi échappé de peu à la deuxième catégorie, celle des animaux qui ne se grattent pas.

L'espèce de vache à grande corne là, se gratte.

Gratouille ! gratouille ! Cha fait du bien cha !


Bon,l'avorton pré-transhumain se gratte encore, nous sommes bien forcés d'en convenir.




Un chagrin, je constate que tous mes specimens recouvrent l'ancienne catégorie des mammifères. Aussi j'invite mes nombreux lecteurs, aussi passionnés qu'érudits, à me fournir s'il en existe des exemples d'oiseaux se grattant, ce ne devrait pas être difficile. De reptiles. Plus ardu, de poissons se grattant. De crustacés, mollusques. Je paye un artichaut frit à l'huile d'olive à celui qui me trouve insectes, acariens, amibes, paramécies, protozoaires, virus, bactéries soulageant leurs démangeaisons par frottement.