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lundi 12 mars 2018

Le blob, l'ami du blog

   On entend dire beaucoup, partout, oui ! euh... Wroblewski, il fait rien qu'à toujours parler la politique ! Eh bien, pour contredire les mauvaises langues, voici un article purement scientifique.

Le blob !

   Un organisme unicellulaire dépourvu de bouche, d’estomac, d’oreilles, d’yeux, susceptible d’offrir 720 sexes différents, qui pourtant voit, sent, digère, s’accouple… Ni plante, ni animal, ni champignon, voici le blob ! Derrière ses allures d’ovni, cette espèce non identifiée promet des avancées scientifiques majeures. En 1973, au Texas, une femme trouve dans son jardin une énorme masse jaune de la texture d’une éponge. Appelés à la rescousse, les policiers lui tirent dessus, sans aucun effet, les pompiers tentent de le brûler mais, le lendemain, la créature a doublé de volume. Au-delà de l’anecdote, Physarum polycephalum (son nom scientifique) semble immortel. Coupé en morceaux, il cicatrise en deux minutes. Ses seuls ennemis sont la lumière et la sécheresse. Le blob n’a pas de neurones, mais se montre capable d’apprendre et de résoudre des problèmes complexes comme trouver la sortie d’un labyrinthe. Il apparaît même doté d’une personnalité. Dénué de membres, il se déplace. Sans cerveau ni estomac, il parvient pourtant à maintenir un apport optimal de nutriments essentiels à sa croissance. Le hasard a mis le blob sur le chemin d’Audrey Dussutour, spécialiste des fourmis. Depuis, la jeune chercheuse toulousaine s’y consacre entièrement. Le blob révèle d’étonnantes capacités. Chacune d’elles ouvre une fenêtre sur notre propre espèce : mystère de nos origines, solutions pour prolonger notre longévité, améliorer notre nutrition. Le blob promet aussi un traitement plus efficace du cancer, une nouvelle méthode d’apprentissage… Il est temps de voir la vie et la science sous l’angle du blob !
(Audrey Dussutour.- Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Blob sans jamais oser le demander.- Equateurs, 2017).

 Une bien sympathique petite bestiole.


   Mais, en y repensant, le blob est-il si apolitique que cela, est n'est-il pas sans nous interpeler, dans les profondeurs, sur les tenants et les aboutissants de la révolution sur le point d'advenir ? La forme de vie résistante : "blob", ne fait-elle pas écho à cette guerre civile entre la vie libre, commune et passionnelle et l'Empire autoritaire-marchand, hostile, et compulsif, déjà là quoiqu'on en die ? A vous de prolonger par vos réflexions ces quelques pistes allant dans le sens de l'histoire.

mercredi 21 décembre 2016

La dose de Wrobly, frimaire 2016 ère commune


     Wroblewski va mieux, il a moins lu en frimaire. Peut-être que finalement un jour il parviendra à lire normalement, avec modération.




     - Joël de Rosnay.- Je cherche à comprendre.

     Bon, ça c'est un livre qu'on m'a prêté. Un pote de la bourgeoisie libérale de droite, mais sympa, pas agressif, pas prosélyte, plutôt ouvert. Et puis, comme malgré ses 61 ans et sa corpulence je n'hésite pas à l'envoyer s'écraser aux quatre coins du tatami et qu'il revient toujours m'attaquer avec de bonnes dispositions et le sourire, à ma sympathie à son égard se mêle une certaine admiration.

     L'auteur du bouquin (de Rosnay), est un technophile ravi de la tablette, limite VRP de la colonisation totale de nos vies par le numérique, en plus des ses propres bouquins, même s'il s'oppose vaillamment aux abus des méchants transhumanistes qui sont un peu excessifs, ah ! et aussi aux GAFA et aux NATU, qui font rien qu'à tout monopoliser. Cela dit, c'est un scientifique et certains passages de son livre sont intéressants, qu'il décrive "l'unité de la nature" (même s'il en profite après pour naturaliser l'épatante interconnexion technologique généralisée), ou qu'il nous parle d'une certaine spiritualité athée, en citant des philosophes ou des forts en maths qui peuvent nous être sympathiques. Extrait :

     "Voici l'histoire d'une extraordinaire amibe sociale dont le nom est un poème à lui seul : Dictyostelium discoideum. Cette amibe vit dans les forêts, sur des tapis de feuilles mortes, et se nourrit de bactéries ou de levures. C'est un être vivant unicellulaire microscopique très particulier étudié dans de nombreux laboratoires à travers le monde en raison de sa faculté à passer du stade individuel à un stade social, et ce de manière réversible. En d'autres termes, il peut se transformer en élément constitutif d'un organisme vivant composé de plusieurs dizaines de milliers d'autres amibes sans perdre sa capacité à revenir à son état individuel.

      Si l'amibe est placée dans un milieu carencé en eau et en bactéries, elle émet un code de détresse sous la forme d'une molécule bien connue des biologistes, l'AMP cyclique. Attirées par cette molécule (car disposant de récepteurs capable de lire et de décoder ce code chimique), les autres amibes forment une sorte de procession, se dirigeant vers un point central qui grossit progressivement en se transformant en un organisme sociétal. A l’œil nu, une sorte de petite limace longue d'un à deux millimètres est visible. Le plus étonnant dans ce phénomène de morphogenèse est que les processions d'amibes forment des cercles ou des spirales ressemblant aux bras des galaxies de l'univers. [...]


      La vie de Dictyostelium discoideum ne s'arrête pas là. On voit pousser à la surface de cette petite limace une tige formant une boule au sommet et contenant des spores capables de survivre pendant des mois dans les conditions extrêmes qui ont conduit les amibes à se rassembler. Dès que les conditions redeviennent normales, la boule s'ouvre, libérant les spores, qui redeviennent des amibes individuelles et indépendantes."


     - Marcel Aymé.- Le Chemin des écoliers.

     Je poursuis mon intégrale Marcel Aymé. Comme vous avez pu le constater si vous suivez, j'en suis à sa période d'après seconde guerre mondiale, plus amère que les précédentes. Après 36 et le Front populaire, nous voici sous l'Occupation. On y retrouve le farcesque personnage fasciste de Malinier, déjà croisé dans Travelingue, et qui poursuit sa croisade anti-juifs, communistes, francs-maçons, poètes et peintres cubistes. On sent venir la Traversée de Paris, et on a tellement un bon souvenir du film d'Autant-Lara, qu'on a hâte. Je crois que c'est le recueil de nouvelles qui arrive, Le Vin de Paris. Ensuite, il y aura Uranus, etc.


lundi 18 mai 2015

Classification du monde vivant

Confronté aux catégories qu’on nous sert à longueur de médias, certaines à prétentions scientifiques (portées par des économistes, des sociologues, des politologues, des géographes, des historiens, des géopoliticiens, des statisticiens, etc. etc….), toutes à prétention rationnelle et logique, je me pose des questions épistémologiques. Mais ces catégories spectaculaires, semblant être la manifestation directe de structures non définies préalablement, ou en tout cas biaisées, ont un effet stérilisant pour une recherche-action critique, ce qui est plutôt bath, ras-le-bol de la critique, qu'on nous laisse en paix sucer le lait concentré sucré numérique ! Ne cherchons plus à comprendre pourquoi ou comment ce monde est invivable en tentant d'élaborer une théorie explicite. Contentons-nous de taxinomier, de classifier, comme la presse libre d'expression sait si bien le faire. Dire que les éléments de l'ensemble social peuvent être classés, c'est formuler sur ces éléments l'hypothèse la plus faible qui soit, et là se situe la part des humains puisque la complexité, il y a des ordinateurs pour ça. Des catalogues donc, des inventaires, avec des affects liés aux éléments qui les constituent. Ainsi et entre autres des catégories distinctives, opposées ou mises en regard suivantes, même si pour certaines, quand une majorité d’éléments de l’une opprime ou discrimine une majorité d’éléments de l’autre, elles pourraient retrouver une certaine pertinence dangereuse si elles venaient à tomber entre des mains trop malines pour leur bien si tant est que des mains puissent être malines (ces catégories seront associées à un astérisque) :
citoyen / casseur, usager / gréviste, antibloqueurs / preneurs d'otage, braves gens / racailles, terroriste / non terroriste / anti-terroriste*, travailleur / chômeur / SDF / rom / sans papier, public / privé, allemand / français / grec / algérien / suisse / tunisien / malien / chinois..., noir* / blanc* / arabe* / rouge, homme* / femme*, ville / campagne, juif / chrétien / musulman / athée / bouddhiste, capitalisme financier / productif / d'Etat / économies alternatives / libéral / régulateur...
Dès lors, me passionnant plutôt pour les sciences naturelles que sociales, je suis en train de rédiger une thèse impliquant la refonte totale des classifications d'icelles, en m'inspirant un peu (je suis old school que voulez-vous) de ce qui se faisait avant Linné. Ainsi, je pense tenir quelque chose qui pourra faire date dans le champ de la connaissance pré-transhumaine, la classification du monde animal selon ce premier critère : ceux qui se grattent / ceux qui ne se grattent pas. Voici donc les résultats de mes balbutiements de recherche concernant la première catégorie :

Le kangourou se gratte (les noms pourront être changés selon les résultats ultérieurs de mes recherches).

Le chat se gratte.

Gare à celui-là ! Il se gratte aussi !


Eh oui ! Le dada se gratte également !


Désolé pour le flou, j'ai eu du mal à surprendre un spécimen. Le chien a ainsi échappé de peu à la deuxième catégorie, celle des animaux qui ne se grattent pas.

L'espèce de vache à grande corne là, se gratte.

Gratouille ! gratouille ! Cha fait du bien cha !


Bon,l'avorton pré-transhumain se gratte encore, nous sommes bien forcés d'en convenir.




Un chagrin, je constate que tous mes specimens recouvrent l'ancienne catégorie des mammifères. Aussi j'invite mes nombreux lecteurs, aussi passionnés qu'érudits, à me fournir s'il en existe des exemples d'oiseaux se grattant, ce ne devrait pas être difficile. De reptiles. Plus ardu, de poissons se grattant. De crustacés, mollusques. Je paye un artichaut frit à l'huile d'olive à celui qui me trouve insectes, acariens, amibes, paramécies, protozoaires, virus, bactéries soulageant leurs démangeaisons par frottement.