lundi 26 février 2018

La dose de Wrobly : pluviôse 2018 EC


   - Oscar Wilde.- fin du tome 1 des Œuvres complètes.

   Comme on le sait, Wilde avait foison de projets, notamment dramatiques, au moment où il fut jeté dans un cul de basse fosse, projets desquels il rédigea quelques esquisses en cage.


   Malheureusement, en en sortant, le grand artiste n'étais plus que l'ombre de lui même, l'effroyable incarcération avait fait son œuvre. Il était vidé, épuisé, lyophilisé.


   Drame humain parmi tant d'autres, mais aussi grande perte pour ceux auxquels il apporte le bonheur de le lire, c'est autant de pièces aux formes nouvelles qu'il n'a pu mener à terme.


   Autre chose triste, il semble que le tome 2 des Œuvres complètes dans cette collection ne soit pas paru... Dites-moi si je me trompe.

   - Baudoin / Troubs.- Viva la vida : los suenos de ciudad juarez.

   On joue un peu ? La ville de Ciudad Juarez, la plus violente du monde, non seulement par les règlements de comptes des cartels, des flics, militaires, milices, barbouzes US, hommes de l'ombre des multi-nationales... mais aussi par ses fameux "féminicides", que certains eussent préféré situer en pays musulman, mais non, désolé... Bref, cette ville, qui fait vibrer notre nostalgie des bons vieux westerns, n'a plus rien à voir avec eux. Elle est scindée en deux par le fleuve Rio Bravo. Au sud du fleuve la ville s'appelle donc Juarez. Mais comment s'appelle-t-elle au nord ? Et à quelle nation appartient-elle alors ? Par ailleurs, comment se nomme le fleuve de ce côté septentrional ?
   En bonus une petite citation : sauras-tu la compléter et en trouver l'auteur ?
   "Pauvre Mexique ! Si loin des yeux de Dieu et si près des..."

   Superbe BD.


   - Dr. méd. Walter Kaufmann / Bruno Portmann.- Le Conseiller médical : l'ami de la famille pour les bons et les mauvais jours.

   On y apprend notamment qu'on peut tout à fait se passer de légumes. Que le rapport des âges idéal pour un couple est le suivant : la femme doit avoir la moitié de l'âge de l'homme, + 7 ans. Enfin après sa lecture vous n'ignorerez plus rien de la méthode Ogino/Kraus. Bonne santé ! 



jeudi 15 février 2018

Empreintes


Je resterai silencieux quelque temps, comme Miles, souvent. Il est bon parfois de se déconnecter. Et comme j'ai pas de gadget plat... J'invite donc ceux qui le souhaitent à suivre ces empreintes, en boucle autour de minuit, tout en marquant bien les étapes importantes.

lundi 12 février 2018

Sacqueboute XXX : Dave Lambert




    Je vous entends déjà me dire : "Il n'y a pas de trombone là ! Remboursez !" Mais c'est plus fin que cela, à savoir que Dave Lambert, membre de ce trio vocal mené par le légendaire chanteur Jon Hendricks mort le 22 novembre dernier à l'âge de 96 ans, Dave Lambert, donc, dans ce groupe, chantait les parties du registre du trombone. Eh ouais ! Faites-vous plaisir, bonne écoute !

Priviouslillonne Sacqueboute :

Roswell Rudd
Curtis Fowlkes
Melba Liston
La Flûte aux trombones
Gunhild Carling
Nils Wogram et Root 70
Carl Fontana
Animaux
Trombone Shorty
Cinéma
Feu
Le Canadian Brass
Local Brass Quintet
Buddy Morrow
Bones Apart
J.J. Johnson
Lawrence Brown
Vinko Globokar
Les funérailles de Beethoven
Treme
Craig Harris
Mona Lisa Klaxon
Juan Tizol
Bob Brookmeyer
Daniel Zimmerman
Frank Rosolino
Rico Rodriguez
Kid Ory

mardi 6 février 2018

Humour encore

    Il faudra bien que je prenne le temps de regarder ces vidéos intégralement (à moins qu'il passe par chez moi), parce que je trouve ce type à la fois drôle et instructif.





  

vendredi 2 février 2018

Joyeusetés de l'exil

Au peuple français, aux étudiant.e.s, à celles et ceux qui dorment dans la rue, aux personnes solidaires, aux personnes torturées par le règlement Dublin.

Nous sommes des exilé.e.s du monde entier, des dubliné.e.s, des réfugié.e.s statutaires à la rue. Nous sommes débouté.e.s de l’asile, nous venons de traverser la mer, nous sommes des mineurs sans papiers. Nous occupons l’Université Paris 8 depuis le 30 janvier 2018. Pourquoi avons-nous du faire cette action ? Ces derniers mois, la France a déporté de nombreuses personnes. Nombre d’entre nous se sont suicidé. Il y a trois mois, un ami sous le coup du règlement de Dublin, déprimé, s’est allongé sur les rails d’un train qui l’a percuté. Il y a dix jours à Calais, la police a frappé et gazé des éxilé.e.s dormant dans la rue. Un jeune a eu la moitié du visage arrachée par un tir policier. Un ami qui avait rendez-vous à la préfecture y a été arrêté et mis en centre de rétention administrative (CRA), avant d’être déporté en Italie. La police française a ses gyrophares, ses sirènes et ses gaz, mais ni foi ni loi.

Ce que le système d’immigration français attend de nous, ce sont nos empreintes, pas nous. L’arbitraire et l’aléatoire sont notre quotidien, à l’OFPRA, à la CNDA, à la préfecture. À l’issue des démarches, certain.e.s sont refusé.e.s, d’autres dubliné.e.s indéfiniment, assigné.e.s à résidence, déporté.e.s, et ce sans aucune logique.


Nous revendiquons les choses suivantes :
- Des papiers pour tou.te.s
- Des logements décents et pérennes
- Pouvoir apprendre le français et continuer nos études
- La fin des refus au Dispositif d’Evaluation des Mineurs Isolés Etrangers (DEMIE)
- L’arrêt immédiat des déportations vers tous les pays, en Europe comme ailleurs.

Nous attendons de tou.te.s les exilé.e.s qu’ils et elles luttent partout en France contre l’oppression et l’injustice et contre les pratiques de la police dans la rue.
A la population française : vous qui avez fait cette révolution que l’on étudie dans les livres d’histoires, reprenez-la ! Nous remercions la population de son soutien, qui, contrairement à son gouvernement, nous montre sa solidarité.
L’administration de la fac utilise la carotte et le bâton dans les négociations. Les un.e.s disent qu’ils vont nous donner un autre endroit dans la fac, les autres nous menacent à mots couverts de faire entrer la police. Nous demandons aux étudiant.e.s et aux professeur.e.s de l’Université Paris 8 de nous soutenir dans nos revendications. Nous les remercions et leur demandons de rester totalement avec nous, jusqu’au bout. Nous nous joignons à la lutte des étudiants sans-papiers de l’Université.
À nos ami.e.s mort.e.s en traversant la mer,
À nos ami.e.s suicidé.e.s,
À nos ami.e.s mort.e.s à cause des frontières,
À nos ami.e.s mort.e.s dans le désert,
À nos amies violées en Libye,
Nous ne vous oublions pas.

Les migrant.e.s de Paris 8