dimanche 26 janvier 2020

Sacqueboute LX : Willie Colon


    Un tromboniste qui m'a été présenté par un ami blogueur et animateur radio. Étant peu érudit en musique latino-américaine, même si je ne suis pas sans l'apprécier quand elle est bonne, je ne connaissais pas Willie Colon, "el diablo !" Et ça balance bien, le gros son du trombone venant marteler l'ondulation de la musique qui fait comme par magie bouger le corps malgré qu'il en ait, et je regrette d'autant plus de n'avoir pas appris à danser la salsa pour sublimer cette tarentule de rouler des hanches qui me tripote alors. Solo à la minute 3.23. L'ami avait évoqué le souffleur portoricain ici.


   Et pour couronner cette découverte, étant malgré tout plus jazzeux que latino, quelle ne fut pas ma surprise et mon plaisir de reconnaitre à la minute 5.16 une citation de l'illustre Moanin' de Bobby Timmons, créé par les Jazz Messenger d'Art Blakey dans leur album éponyme !!! Cocasse inter-musicalité !

Priviouslillonne Sacqueboute :
Sébastien Llado
Mathias Mahler
Charles Greenlee
Dick Griffin
Guive
Voilà du boudin
Bruce Fowler
Glenn Miller
Nils Landgren
Grachan Moncur
Le Trombone illustré
Bettons Tenyue
Watt
Curtis Hasselbring
Steve Turre
Les trois trombonistes de Marc Ducret
Yves Robert
Daniel Casimir
Gary Valente
Chicago
Moon Hooch
Raymond Katarzynski
Albert Mangelsdorff
Christiane Bopp
Honoré Dutrey
Viscosity
Fred Wesley
Dave Lambert
Roswell Rudd
Curtis Fowlkes
Melba Liston
La Flûte aux trombones
La Femme tronc
Journal intime
Gunhild Carling
Nils Wogram et Root 70
Carl Fontana
Animaux
Trombone Shorty
Cinéma
Feu
Le Canadian Brass
Local Brass Quintet
Buddy Morrow
Bones Apart
J.J. Johnson
Lawrence Brown
Vinko Globokar
Les funérailles de Beethoven
Treme
Craig Harris
Mona Lisa Klaxon
Juan Tizol
Bob Brookmeyer
Daniel Zimmerman
Frank Rosolino
Rico Rodriguez
Kid Ory

lundi 20 janvier 2020

La dose de Wrobly : nivôse 2019-2020 EC


- Walter Benjamin.- Das Kunstwerk im Zeitalter seiner technischen Reproduzierbarkeit (L'Oeuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique).
   Déjà lu en ventôse 2019 EC. Mais ici dans une autre traduction. A la deuxième lecture il me semble que je comprends mieux certains passages qui m'avaient parus obscurs auparavant. Comme souvent en philo, parfois c'est limpide, et la page d'après je me fais des noeuds au cerveau et relis cinq fois la même phrase. Il faut dire que la dialectique matérialiste n'aide pas : du coup, la reproductibilité technique c'est plutôt un truc chouette révolutionnaire, ou une saloperie capitalisto-fasciste ? Très stimulant pour l'esprit, au-delà de l'aura du nom de Benjamin. 


- Les Amis de Ludd.- Bulletin d'information anti-industriel II.
   Là par contre c'est clair, les machines, la technologie, c'est de la merde (je résume). C'est rigolo, cette obédience est attachée au mot "travail" (j'avais déjà rencontré ce phénomène chez certains anarcho-syndicalistes), défend la valeur "travail" (ce que j'appellerais libre activité créatrice ou productive), et inverse les termes de la critique révolutionnaire du travail, en affirmant que ce qui nous fait perdre nos vies actuellement, le taf, le turbin, l'exploitation, c'est le travail dégradé, tué par le capitalisme et sa technique. C'est l'occasion de polémiques entre thèses semblables à terminologie permutée. Au delà de ça, passionnant, évidemment, un chié de stimulant pour l'esprit, qui peut sembler un peu éloigné des préoccupations actuelles visant à limiter le nombre de vieux fouillant dans les poubelles, alors que non, au fond.

vendredi 10 janvier 2020

Nouvelles

   Wroblewski vous a abandonnés depuis quelques semaines. Qu'en est-il ? Il est gréviste. Et sans taf, liberté de rompre avec les écrans ! Même si ça lui fait de la peine de ne plus avoir de vos nouvelles et de ne plus vous en donner, quel aération du cerveau, quelle sentiment de liberté de ne plus compresser, chaque jour, dans son petit cerveau, toutes ces images et informations, tous ces sons ! Les yeux, les oreilles et la tronche au repos, ça ne veut pas dire que Wrobly ne fait rien, il mène une grève active : 

   - Il va au cinéma :

Une bande de trois voyous de la départementale 93 (plus communément appelée "BAC"), se voit donner une bonne leçon par une ribambelle d'enfants joyeux, pleins de vie et de santé. Un film exemplaire pour toute la famille (il y a même des animaux pour les plus petits !). Ma dernière actu ciné.

   - Il fête Noël sur un piquet RATP à l'heure où Paris s'éveille selon Jacques Le Glou :

Dépôt Pleyel, Saint-Denis (93). Les camarades ont besoin de nous ! Liste ici.



   - Il va écouter des concerts d'Oud :


   - Ce qui ne l'empêche pas d'aller fêter la Sylvestre à Berlin :




   - Ville qu'il n'avait pas revue depuis 2010 et 2013, alors il fait son touriste :

L'ex-ouest.

L'ex-est.

 L'ex-frontière. Vue de l'ex-est.

Connu pour son incendie-canular (1933).

Église au bonne d'âne.

- Pour finir, pas plus tard qu'hier, par un festival de chorale !

Une magnifique manif, pas ennuyé une seconde, c'est rare. J'aurais pu photographier ou filmer plein de trucs chouettes, mais j'ai choisi d'en profiter pleinement, mains dans les poches et nez au vent (et aux gaz), bichant de l'ambiance et des rencontres. Spéciale jubilation avec le cortège LGBT.

   Aujourd'hui, W. a la crève, et puis les distances de manif en double voir en triple ou en quadruple pedibus because pas de transports ça l'a achevé, faudrait pas vieillir, alors pas de piquet, pas d'AG, pas de manif, il reste à sa maison pour vous écrire.

   A bientôt, s'il y a encore des ordis après l'abolition du nucléaire, de son État, de ses classes, de son mode de production, de ses rapports sociaux, de son monde (j'en oublie).

vendredi 3 janvier 2020

La dose de Wrobly : frimaire 2019 EC


   - Saint-Simon.- Mémoires : 1691-1701.

   Bon, une fois de plus, pas un libertaire, encore moins un égalitaire, un duc et pair de France messieurs dames ! Mais qui n'est pas sans plonger sa plume dans le fiel et l'acide quand il décrit la société des tas de merde dans des bas de soie de la cour de Louis XIV, de la Régence, et de Louis XV. On va donc quand même se faire plaisir anecdotiquement parlant, au cas où le style, la langue, l'esthétique littéraire ne parviendrait pas à nous contenter pendant ces 1664 pages, sans compter les autres tomes. Et puis Stendhal (un des rares romantiques de gauche) aimait beaucoup Saint-Simon. Et mon père adorait Stendhal. Et par ricochet Saint-Simon. En avant donc pour cette intégrale, chacun vit son illusion d'immortalité comme il peut...


   - Baudelaire.- Correspondance.
   Pour le moment, le petit Charlot (11-13 ans), en attendant de haïr les Belges, déteste les Lyonnais. Il faut dire qu'il est prisonnier en pension dans cette ville, où il a été contraint de suivre son beau père, le général Aupick, nommé chef d’état-major en icelle. Ce dernier y réprimera d'ailleurs sauvagement la grande insurrection du 9 au 13 avril 1834, dont une des batailles fit rage dans le quartier où était situé le collège de Charles. Les mains dégoutantes de sang d'Aupick lui vaudront une promotion au grade de colonel, et une brillante carrière par la suite. On sait que Baudelaire arpentera ultérieurement les rues insurrectionnelles parisiennes de juin 1848 du côté des mutins en criant : "il faut aller fusiller le général Aupick !". Ce qui nous rend sympathique cet ambivalent garçon, comme sa compulsion de flemmardise et d'indiscipline tant au collège qu'au lycée, qui lui vaudra d'aligner punitions et exclusions.