mardi 29 janvier 2019

Le Taxi du Sacre



 Une fois n'est pas coutume je suis sorti jeudi soir dernier, écouter Fred Pallem et Le Sacre du Tympan, à la Gaité-Lyrique à Paris.

 Génial ! Un peu galère car billet pour 19h30 et concert commençant à 21h (avec une première partie à 20h30), et comme on était debout, que j'avais laissé mon fric au vestiaire donc pas moyen de consommer (de toute façon j'avais bien bouffé chinois / japonais avant sur le rebord d'un muret en m'en foutant plein les doigts et la moustache), au bout d'un moment j'ai fait comme certains djeun's, je me suis assis par terre. Et puis quand ça a commencé le temps est passé très vite, tellement ça a groové méchamment. Ils étaient douze musicos : un quatuor à cordes (2 violons, 1 alto, 1 violoncelle : 4 nanas), une trompette, un trombone, un sax baryton / alto / sopranino / flûte, une sax ténor / clarinette basse (toute la section cuivre saisissant à l'occasion de menus instruments rythmiques comme maracas, tambourins...), un batteur, un guitariste, un claviériste, et évidemment le bassiste Pallem. Pas de chanteur(ses). Mais deux invités supplémentaires : un sax alto pépère casquette mais super free, Christophe Monniot, qui faisait un truc marrant avec ses poils de barbes naissants donc durs : il frottait le bec de son sax sur sa joue, et ça faisait un bruit de crissement rigolo, en rythme avec le morceau, sur un titre ; et un violoniste dont j'ai oublié le nom, à la ridicule application pogonologique de hipster, mais complètement survolté en avançant dans son solo, sur un autre.

 Ils ont joué leur dernier album intégralement : L'Odyssée, que j'aimerais bien me procurer (j'ai l'impression qu'ils ne vendaient que des vinyles sur place...). Et Fred nous a bien recommandé de ne pas nous comporter comme des cochons, c'est à dire de ne pas télécharger le disque, mais de l'acheter comme on achète son pain. Et pour nous calmer lors du deuxième retour, ils ont terminé avec un sublimissime Taxi driver, BO du film (la dernière de Bernard Hermann comme Fred me l'a appris), qui m'a trotté dans la tête tout le retour. Retour agrémenté d'ailleurs par ma rencontre en gare du Nord d'une collègue de 28 ans très sympa rentrant de son cours de salsa, on a pris le train ensemble en devisant.


 C'est la première fois que j'allais à la Gaité-Lyrique. C'est assez branché mais pas désagréable, un vieux bâtiment vu de dehors, ultra moderne à l'intérieur, avec un côté underground très léché (les escaliers sont pleins de tags et de graffitis style passages souterrains, sans odeur d'urine cependant, mais partout ailleurs ça brille et y a rien qui dépareille). Des vigiles en veux-tu en voilà.

 Je connaissais peu ce groupe, juste de nom (déjà savoureux) et par l'album de génériques de dessins animés (voir ci-dessous), je crois que je vais les suivre de près désormais.

Spiderman, extrait de l'album Cartoons.

Spiderman
Aime les collants, se faire une toile
Secourir, protéger, sauver
La veuve, l'orphelin ou le banquier
C'est son métier.

Claude Moine, alias Schmoll.


L'Araignée, l'Araignée
Est un être bien singulier
Dans sa toile, il attend
D'attraper les brigands
En garde !
Car l'Araignée est là!

Auteur inconnu de moi, merci aux aimables lecteurs érudits qui pourront combler cette insupportable lacune.

 Quand je pense que grâce à Fred Pallem, après plus de quarante ans, j'ai pris la peine d'aller chercher les vrais paroles de ce générique. Pendant tout ce temps le premier couplet n'avait aucun sens pour moi, car j'avais beau tendre et ouvrir toutes grandes mes étiquettes, je n'entendais et persistais à n'entendre que ceci, caractérisant l'Araignée : "il peut mettre des singuliers", ce qui ne veut strictement rien dire... ou alors si ç'avait été "il peut mettre des saints culiers", qui pourrait signifier que Peter Parker aurait été un adepte des anges de l'ineffable chemin boueux, mais nous sommes là dans le cadre d'un dessin animé pour enfant, ne l'oublions pas. Il s'agit donc en fait, extase de l'illumination, de "c'est un être bien singulier" !!! Il faut dire que dans les 60's ils avaient une chiée de prononciation, notamment des nasales...

2 commentaires:

  1. Jazz à Sète 2019:
    https://mobile.france.tv/spectacles-et-culture/hip-hop-jazz/1043661-fred-pallem-le-sacre-du-tympan-en-live-au-festival-jazz-a-sete-2019.html

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Y a un tour de parole !