lundi 26 octobre 2015

De la chemise II


Le proverbe qui dit qu'en France tout finit par des chansons est une ânerie, comme la plupart des proverbes. Au temps où il avait cours, les chansons empêchaient, au contraire, l'oubli de se faire trop vite sur une affaire scandaleuse. La presse n'osait pas étouffer un scandale avec une discrétion trop précipitée alors que le public en avait encore les échos en écoutant les chanteurs de rues ; les consciences mal assurées sentaient une certaine résistance, d'ailleurs illusoire, chez les naïfs qui reprenaient au refrain et la tentation de les plumer était moins pressante. Le fait est qu'à l'époque où on chantai encore, les grands krachs étaient plus espacés qu'aujourd'hui. Ainsi, la chanson, en dépit d'une injuste réputation de légèreté fut-elle comme l'auxiliaire de la vertu.
Marcel Aymé, l'intégralité de l'article lisible ici.

On voit de toutes petites choses qui luisent, ce sont des gens dans des chemises.

Je l'plains de tout mon cour, pauvre enfant, s'il l'a mise, vu que, d'un homme heureux, c'était loin d'êtr' la ch'mise.

Je vois sans chemise, sans habit, sans souliers presque tous ceux qui font pousser le lin et le chanvre, presque tous ceux qui mettent en état d’être employés soit les matières textiles, soit la laine ou la soie, presque tous ceux qui les filent, qui font la toile et les étoffes, qui donnent la préparation aux cuirs, qui confectionnent les chaussures.
Gracchus Babeuf.

On consultera avec profit les conseils vestimentaires de Xavier Mathieu à ce sujet.

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