jeudi 15 juin 2017

Quel client êtes-vous ?

« On est comme une sorte de prostituée. Le job, c’est de séduire »
Emmanuel Macron
   Nous sachant et connaissant nombre des lecteurs de ce blog grands consommateurs de telles prestations, qui, après une étude poussée du texte, ne semblent pas entrer dans le cadre des contraventions de la cinquième classe, nous nous permettons de fournir au public averti les numéros de la rue Fin de siècle où ils pourront contacter la personne qu'ils préfèrent, et établir avec elle des rapports que la pudeur nous interdit de préciser ici, afin d'assouvir des pulsions que la morale réprouve peut-être, c'est pourquoi nous nous interdisons de les nommer, attachés que nous sommes aux valeurs de vertu civique, de décence et de probité. La Plèbe vous souhaite néanmoins de prendre votre bon plaisir.

I. Prostitués → 1 


II. Filles à soldats

  • Maurice Barrès → 18
  • Paul et Victor Margueritte → 24
  • Olivier Saylor → 32

III. Soubrettes et bonnes à tout faire

  • Catulle Mendès → 39
  • René Maizeroy → 43
  • Abel Hermant → 44
  • Henri de Régnier → 46
  • Jules Claretie → 48 

Les filles de Catulle Mendès (1888) par Auguste Renoir

IV. Précieuses et pédantes

  • Paul Adam → 57
  • André Gide → 60
  • Henry Bordeaux → 65
  • Maurice Montégut → 73
  • Albert Boissière → 81
  • Saint-Georges de Bouhélier → 85

V. Chanteuses de salons et de cafés-concerts

  • Paul Verlaine → 95
  • José-Maria de Hérédia → 100
  • François Coppée → 104
  • Sully-Prud'homme → 109 

 Paul Verlaine par Frédéric Bazille, 1867, anciennement attribué à Gustave Courbet

VI. Pour clientèle catholique

  • Paul Bourget → 119
  • Léon Bloy → 132
  • Léon Daudet → 140
  • Abbé Delfour → 147
  • Charles Godard → 149

VII. Repos

  • Jacques Fréhel → 157
  • Emile Boissier → 171
  • Adolphe Lacuzon → 191
  • Paul Redonnel → 197

VIII. Quelques étrangères

  • Gabrielle d'Annunzio → 209
  • Matilde Serao → 216
  • Thomas Hardy → 221

IX. Le trottoir du Boul'Mich' 

  • Emile Trolliet → 239
  • Emile Faguet → 246
  • Louis Arnould → 254
  • Emile Gebhardt → 259
  • J. Charles-Brun → 261
  • Pierre Brun → 269
  • Camille Mauclair → 273
  • Fernand Gregh → 281

Laurent Tailhade par Félix Vallotton

X. Les sociales

  • Emile Zola → 289
  • Comtesse Mélusine → 297
  • Laurent Tailhade → 303
  • Anatole France → 316

XI. Quelques philosophes

  • Frédéric Nietzsche → 325
  • Maurice Mæterlinck → 334
  • Remy de Gourmont → 340
  • Lucien Arréat → 348 

Friedrich Nietzche par Edvard Munch

XII. Demain

[j'ai tellement pris mon pied avec Maintenant, que je crois que là je vais littéralement grimper au rideau : je cours au]

→ 353


La Macronaise

La même, live : Tachan donne toute la mesure de son génie en public. Pourquoi l'entend-on si peu, même dans des émissions dédiées à la chanson française non crétinisante (private joke) ?


      Bravo à Blaireau 58 qui a reconnu Han Ryner après de minutieuses et altérantes recherches ! Je vous mets ci-dessous les liens vers quelques passages de l'ouvrage, et vers l'intégralité d'icelui. Attention, pour les extraits, le défunt blog est complètement vérolé par des pubs intempestives. Si la lecture vous intéresse, je vous conseille de copier le texte et de le coller sur un traitement de texte solidaire et équitable. Par ailleurs je tiens à préciser que je n'ai pas (encore ?) lu ces textes, je ne peux donc rien en dire. Peut-être aurez-vous des réactions, critiques ou appréciations diverses si vous prenez connaissance de tout ou partie de ce recueil. Elles seront les bienvenues ici.

Chapitre I de Prostitués.

Emile Boissier [inconnu par mézigue].

Le Trottoir du Boul'Mich.

Laurent Tailhade [ce chapitre m'intéresserait grandement].

Le scan complet : cliquer sur les pages pour les tourner.

     Il ne me reste qu'à vous souhaiter la meilleure passe possible.

11 commentaires:

  1. C'est vrai, ça, pourquoi ?
    Parce qu'on le néglige, dear Wrob.
    Sinon, je n'ai pas tout compris à ce post mais dites-moi, faire voisiner Zola et Tailhade ou Verlaine avec de Heredia, voilà qui me laisse sans voix.
    Ah, et puis laissez tomber d'Annunzio, il est perdu pour la cause. Je me souviens d'un texte où ce grand crétin s'éprenait sexuellement d'un... canard.
    Jules

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  2. J'abonde derechef : c'est vrai, ça, pourquoi ?

    Sinon, "On est tous des putes" est une contrepèterie paradoxale…

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  3. "On épouse Testud"?

    Merci à vous deux de l'intérêt porté à mes élucubrations.

    Pourquoi faire voisiner ces écrivains, qui pour certains nous débectent et pour d'autres nous sont sympathiques ? Figurez-vous que je me suis posé la même question. Donc même à cette époque le teasing (en québécois l'aguichage) existait, et l'auteur de cette liste en est finalement une autre (de prostituée). Peut-être parce que rien n'est tout noir ni tout blanc, et que cette liste ne renvoie pas à une stigmatisation identique des écrivains cités... Que même des écrivains (voir des chanteurs) qu'on aime bien peuvent parfois se vendre pour manger, ou pour flatter leur naturelle fierté de créateurs. Moi-même d'ailleurs... Je pense que cette liste est plutôt un genre de nuancier qu'un catalogue des pro ou anti-dreyfusards. En tout cas, c'est le sommaire d'un recueil d'études critiques.

    Ce qui nous donne l'occasion d'un nouveau jeu ! De qui ce recueil ? Je vous préviens qu'il n'est pas très connu sauf dans certains milieux. Si vous trouvez la réponse, je vous donnerai les liens (que vous dégotterez d'ailleurs peut-être vous-même) vers les chapitres ou extraits qui éreintent votre écrivain préféré, ou même vers le recueil entier.

    Jules, je ne l'ai jamais lu et ignore tout de lui, mais d'un seul coup, vous faites naître en moi beaucoup de tendresse pour Gabrielle. Vous me direz, avec un prénom de fille, il était bien parti pour mélanger les genres... et les espèces.

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    1. Sylvie Testud ?
      Joli, mais il y a une consonne de trop…

      Non, tout simplement "On est toutes des puces" (paradoxal car cela pourrait sortir de la bouche d'une péripatéticienne — en marche, évidemment !)

      Sinon, je pige rien à ce billet ni ne devine quel est ce recueil.

      L'allusion à Maintenant peut renvoyer à Cravan ou au Comité Invisible, mais on ne sait si elle fait partie du texte ou s'il aurait fallu la mettre entre crochets…

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    2. Il aurait fallu la mettre entre crochet. C'est fait. C'est clairement plus l'époque de Cravan que du Comité. L'auteur est moins connu que Cravan, moins haut en couleur et moins aventureux également.

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  4. Bof... C'était surtout un dingue futuriste qui est un des pères du fascisme italien. Mais comme Mussolini ne supportait pas la concurrence, Gabrielle, en bon aviateur qu'il était, finit défenestré sans parachute (ce qui n'est pas une contrepèterie).

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  5. Mettre un col vert sous sa chemise noire a du passer pour une sorte de déviationnisme aux yeux du Duce...

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  6. "Maintenant et demain" ??? Le recueil ?
    Je sèche tellement que je vais devoir m'hydrater !
    Blaireau 58

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  7. Non, il ne faut pas tenir compte de Maintenant. C'est juste un mauvais jeu de mots, j'ai voulu rapprocher le dernier chapitre du recueil Prostiutés, Demain, de la suite d'A nos amis, juste parce que les deux titres avaient un rapport de contiguïté temporelle. Mais le recueil n'a rien à voir avec le brûlot, ni le comité invisible avec son auteur, tout cela n'est que source de confusion.

    Je clarifie donc les choses : il s'agit d'un recueil de critique littéraire, intitulé Prostitués, par un auteur de la fin du XIXème siècle et du début du XXème, complètement inconnu du public, sauf d'une petite partie je pense du milieu libertaire, tendance "individualiste".

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    1. Eh ben c'était coton mon colon (quoique vous étiez général sous la Commune mes semble-t-il).
      Ce serait pas ce bon vieux Jacques Élie Henri Ambroise Ner (dit Han Ryner).
      Son nom ne m'était pas inconnu comme pacifiste antimilitariste mais sans plus de précision.
      Au cas où ça t'intéresserait de savoir comment j'ai fait pour le dépister : après moult autres tentatives infructueuses je suis allé sur le site "Le grenier des insoumis" où j'ai d'abord consulté les collaborateurs de l'En dehors pour enfin ouvrir le titre "La Vie Littéraire et Artistique", bingo !
      Après dernière vérification dans le dico des anars du Maitron.
      Putain quelle soif (de savoir certes mais aussi de rosé et de bière) ça m'a donné. Tu serais pas sponsorisé par Nicolas ?
      Amitiés
      Blaireau 58

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  8. Eh bien félicitations cher Blaireau, c'est bien Han Ryner ! Le site que vous évoquez, "Le grenier des insoumis" semble une vraie caverne d'Ali Baba !

    J'ai ajouté à la fin du post quelques liens pour les ceusses qui voudraient en savoir plus...

    Pour finir, attention à toi, il va faire très chaud aujourd'hui : prévois de mettre au frais de quoi te désaltérer jusqu'à ce soir tard, rien de pire que de boire du rosé tiède ou de vomir de la bière chaude et éventée.

    Bien à toi !

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