lundi 18 mai 2015

Classification du monde vivant

Confronté aux catégories qu’on nous sert à longueur de médias, certaines à prétentions scientifiques (portées par des économistes, des sociologues, des politologues, des géographes, des historiens, des géopoliticiens, des statisticiens, etc. etc….), toutes à prétention rationnelle et logique, je me pose des questions épistémologiques. Mais ces catégories spectaculaires, semblant être la manifestation directe de structures non définies préalablement, ou en tout cas biaisées, ont un effet stérilisant pour une recherche-action critique, ce qui est plutôt bath, ras-le-bol de la critique, qu'on nous laisse en paix sucer le lait concentré sucré numérique ! Ne cherchons plus à comprendre pourquoi ou comment ce monde est invivable en tentant d'élaborer une théorie explicite. Contentons-nous de taxinomier, de classifier, comme la presse libre d'expression sait si bien le faire. Dire que les éléments de l'ensemble social peuvent être classés, c'est formuler sur ces éléments l'hypothèse la plus faible qui soit, et là se situe la part des humains puisque la complexité, il y a des ordinateurs pour ça. Des catalogues donc, des inventaires, avec des affects liés aux éléments qui les constituent. Ainsi et entre autres des catégories distinctives, opposées ou mises en regard suivantes, même si pour certaines, quand une majorité d’éléments de l’une opprime ou discrimine une majorité d’éléments de l’autre, elles pourraient retrouver une certaine pertinence dangereuse si elles venaient à tomber entre des mains trop malines pour leur bien si tant est que des mains puissent être malines (ces catégories seront associées à un astérisque) :
citoyen / casseur, usager / gréviste, antibloqueurs / preneurs d'otage, braves gens / racailles, terroriste / non terroriste / anti-terroriste*, travailleur / chômeur / SDF / rom / sans papier, public / privé, allemand / français / grec / algérien / suisse / tunisien / malien / chinois..., noir* / blanc* / arabe* / rouge, homme* / femme*, ville / campagne, juif / chrétien / musulman / athée / bouddhiste, capitalisme financier / productif / d'Etat / économies alternatives / libéral / régulateur...
Dès lors, me passionnant plutôt pour les sciences naturelles que sociales, je suis en train de rédiger une thèse impliquant la refonte totale des classifications d'icelles, en m'inspirant un peu (je suis old school que voulez-vous) de ce qui se faisait avant Linné. Ainsi, je pense tenir quelque chose qui pourra faire date dans le champ de la connaissance pré-transhumaine, la classification du monde animal selon ce premier critère : ceux qui se grattent / ceux qui ne se grattent pas. Voici donc les résultats de mes balbutiements de recherche concernant la première catégorie :

Le kangourou se gratte (les noms pourront être changés selon les résultats ultérieurs de mes recherches).

Le chat se gratte.

Gare à celui-là ! Il se gratte aussi !


Eh oui ! Le dada se gratte également !


Désolé pour le flou, j'ai eu du mal à surprendre un spécimen. Le chien a ainsi échappé de peu à la deuxième catégorie, celle des animaux qui ne se grattent pas.

L'espèce de vache à grande corne là, se gratte.

Gratouille ! gratouille ! Cha fait du bien cha !


Bon,l'avorton pré-transhumain se gratte encore, nous sommes bien forcés d'en convenir.




Un chagrin, je constate que tous mes specimens recouvrent l'ancienne catégorie des mammifères. Aussi j'invite mes nombreux lecteurs, aussi passionnés qu'érudits, à me fournir s'il en existe des exemples d'oiseaux se grattant, ce ne devrait pas être difficile. De reptiles. Plus ardu, de poissons se grattant. De crustacés, mollusques. Je paye un artichaut frit à l'huile d'olive à celui qui me trouve insectes, acariens, amibes, paramécies, protozoaires, virus, bactéries soulageant leurs démangeaisons par frottement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Y a un tour de parole !