jeudi 4 juin 2015

Jouons un peu iconiquement


Qui est ce personnage (je ne parle pas du guignol venu se foutre pile devant mon objectif au moment où je prenais la photo, ces touristes, quelle plaie, c'est comme des sauterelles, mais du bronze derrière) ?

- Darth Sidious ;
- Darth Maul ;
- mon pote Samir, petit négociant de résine à Villiers-le-Bel ;
- Torquemada ;
- Giordano Bruno ;
- Ignace de Loyola ;
- le moine camembert.

Par la même occasion, dans quelle ville cette photo a-t-elle été prise ?
Que la force soit avec vous.

15 commentaires:

  1. En s'esquintant les yeux, on lit Giordano Bruno.
    Nous en déduirons donc que la statue se trouve à Rome, là-même où il fut brûlé.
    Le régime fasciste avait d'ailleurs interdit toute commémoration sur cette place.
    Quant au gignol, j'avoue que je sèche...

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  2. Le Guignol, c'est Raymond !!!






    Salut Raymond !

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  3. Ouais, c'est vrai qu'il suffisait de cliquer sur l'image et de lire. Je deviens miro avec l'âge et sur la photo petit format je n'y voyais goutte. Néanmoins bravo Jules ! Ce personnage qui pourrait sembler un farouche et énigmatique inquisiteur fut au contraire la victime de cette honorable institution qui finalement le brûla vif en 1600. Sa statue est sur la place Campo de' Fiori, à Rome. Charmante place au demeurant. Et il est surprenant de découvrir ce symbole des crimes du pouvoir religieux (mais aussi de l'insoumission courageuse) au coeur de cette ville grouillante de noirs corbeaux... Oportet hæreses esse, disent les Livres : — Il importe qu'il y ait des paradoxes. Oportet hæreses esse ; — Il faut qu'il y ait des paradoxes.

    Quant au touriste, Tenancier, ce pourrait bien être Raymond, vous avez raison. A moins que ce ne soit Roger... Félicitations à vous aussi en tout cas !

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  4. Bé non, patate : c'est clair que c'est une fille, cette touriste, et qui porte le nom d'une célèbre reine de France !

    Bon, j'arrive trop tard pour jouer mais à propos de Bruno — que Spinoza ne méconnut pas, soit dit en passant — je tiens à recommander un méconnu mais estimable film de 1973 de Giuliano Montaldo avec Gian Maria Volonte dans le rôle-titre.

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    1. George ! Caro mio ! J'ai raté votre commentaire, bizarre, il n'est pas apparu sur ma boîte mail...
      Vous voulez certainement parler de cette reine qui voyageait en péniches ?
      Merci pour l'info sur ce film, décidément Gian Maria était l'invité surprise de ce jeu (Bruno, Loyola), êtes-vous sûr qu'il n'a pas joué aussi dans Star wars ?
      Est-ce que Spino a connu personnellement Bruno, ou par ouïe dire ?

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    2. Impossible, Wrob, car Bruno a été brûlé vif par la sainte Église en 1600 (et tonnerre, de zozo ! je m'aperçois à l'instant que ce fut le 17 février, soit le même jour que celui de la mort de Molière, de la disparition de Julien Torma ainsi que de la naissance de Michèle Manceaux et — accessoirement — de la mienne), tandis que Spinoza est né en 1632.
      Quant à savoir si ce dernier avait eu une connaissance directe des œuvres de Bruno, rien n'est certain (voir ici, par exemple).

      Mais je prends pas un grand pied avec cette histoire de péniches, à laquelle, chose sûre, je comprends que pouic !

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  5. Bah ! Même sans le nom sur la statue c'était assez fastoche.
    Ils n'ont pas (encore) osé élever de statue à Torquemada.
    Quant à Ignace, le décor ne cadre pas avec sa région natale.
    Pour ma part, je vous conseille la visite à Loyola, lieu de la maison mère (dite aussi le "bunker" par les indigènes). Y'a tout ce qu'on peut haïr au Pays Basque. Le tout coincé entre deux des bleds les plus prolos et sympatoches de la région.
    Quant à ce cabotin de camarade Gian Maria, l'a pas pu s'empêcher d'interpréter aussi le jésuite athée.
    Salud !

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  6. Que sa Volonté soit faite, et non la mienne ! Mais veux-tu bien parler du film Todo Modo ? Est-ce que, après Fernandel, il y joue Ignace (je n'ai pas vu ce film) ?

    Loyola, c'est noté, si je passe par les Pyrénées un de ces jours...

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  7. il y a aussi une via Giordano Bruno à Anghiari, en Toscane...

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    1. Salut, quelle bonne surprise !

      Ah ! Je ne suis pas encore allé dans la région de Florence. Mais après avoir vu Rome j'ai très envie de découvrir le reste du pays. Où j'espère qu'il y a encore plein d'autres rues Giordano Bruno ! On peut rêver, après tout il y a bien nombre de rues Cesare Battisti, autre persécuté du pouvoir (en fait c'est pas le même, mais c'est pas grave, on fait comme si...).

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  8. Là je suis à Bari, dans les Pouilles, et y a aussi une place Giordano Bruno. En fait il doit être assez populaire, ou c'est un petit clin d'oeil anticlérical des mairies communistes? J'ai toujours trouvé qu'à Paris il y avait un nombre impressionnant de rues nommées de héros communards par rapport à ce que l'historiographie officielle leur réserve. J'en suis ravi mais je me demande quand, pourquoi, comment...?

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  9. Déjà bonnes vacances ! J'aimerais bien être à ta place !

    J'avais lu dans un guide sur Rome, qu'il y avait toujours la guéguerre entre les partisans du pape et de la religion d'un côté, et les athées, laïcs, anti-cléricaux de l'autre, qui se manifestait par des défilés tantôt religieux (processions...), tantôt laïcards. Très 3ème république en France... Ces noms de place "Bruno" sont peut-être une manifestation de ce jeu de ping-pong.

    Pour les noms de communards en France, ça s'est peut-être fait au gré des changements de majorité politique, au temps du Front populaire par exemple... Il y a aussi pas mal de récupération de figures qui eurent un grand charisme auprès du peuple à l'époque où il ne jurait pas que par les i-quelquechose et autres tablettes... Donner un nom de rue ou d'établissement scolaire à ces grands révolutionnaires (Blanqui, Louise Michel...), c'est un peu les muséifier, désamorcer leur capacité de nuisance à l'ordre dominant.

    Cela dit malgré ça je suis d'accord avec toi, ça fait toujours plaisir de lire ces noms là au fil d'une balade.

    Que les tiennes soient agréables dans les Pouilles !

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  10. Moi j'imagine un fonctionnaire communiste caché au fond d'un service que tout le monde a oublié et qui change les noms de rue sans que personne ne s'en aperçoive...

    En Italie, on voit parfois dans les villages des "clubs" sur la place principale, avec les membres (des vieux en général) assis sur des chaises devant. Souvent ces clubs sont associés à des partis politiques et on voit donc les vieux cocos assis sur des chaises et, 20 metres plus loin, des vieux chrétiens démocrates assis sur d'autres chaises. Plus il y a de chaises occupées et plus le club affiche sa popularité...

    Mais les clubs communistes tendent à disparaître, ici comme ailleurs...

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