Lorsque l’on a coupé la tête du roi louis XVI, le 21 Janvier 1793, il n’y a que 223 ans, on a coupé la tête de Dieu. Durant l’ancien régime, le pouvoir temporel (Potestas), et sa hiérarchie de gouvernement des hommes et des choses, devait son maintien et sa reproduction transgénérationnelle non seulement au rapport de force combiné des armes et de l’administration, mais aussi à la sacralisation de sa prétendue légitimité garantie par la bénédiction du pouvoir spirituel (Auctoritas), représenté par l’église. Couper la tête du roi, fut aussi un acte symbolique d’affirmation d’une séparation entre pouvoir temporel et spirituel… qui devait se poursuivre 112 ans après par la séparation de l’église et de l’état, affirmant un peu plus la laïcité publique. Cependant, preuve, de l’inaccomplissement social de cette laïcité, le maintien du pouvoir temporel sous la forme de la hiérarchie de l’Etat, fut la garantie par et pour la classe bourgeoise dominante de sa protection, en dépit de toute légitimation par le sacre du divin… Une voie ouverte au développement du capitalisme moderne... Une Potestas d’Etat libérée, par la mort du divin, de toute tutelle spirituelle, mais garantie par une Auctoritas, non divine, fondée par une morale de droits de l’homme ayant gravé dans son marbre les éléments textuels devant légitimer la permanence de la domination bourgeoise.
Quel bonheur de revoir ainsi la place de la Concorde : on n’y trouve plus [...] les colonnes précipitées d’une fourmilière
d’esclaves motorisés (Guy Debord en son Panégyrique) !
Cependant, la mort du divin sacré, non restaurable autrement que par l’alliance de la force des armes et de la manipulation obscurantiste et sectaire, rend totalement injustifié et illégitime l’exploitation du travail et la domination politique, le capitalisme et l’Etat !
Pas plus que n’était justifiable et légitime le maintien de cette guillotine, dont souffrit finalement bien plus le peuple que la noblesse et la bourgeoisie, et qui heureusement a été mise au musée, avec l’abolition de la peine de mort !
La déclaration universelle des droits de l’homme, dans sa version bourgeoise, reproduisant d’une façon laïcisée la justification monothéique créée par les hommes du maintien et de la reproduction entre générations du patrimoine privatif au dépend du collectif, du patriarcat sexiste et homophobe, et du droit absolu de disposer de la nature et des espèces animales (ce dont on perçoit scientifiquement les limites aujourd’hui !)…, doit être sévèrement critiquée. Mais non dans son aspiration fondamentale, plutôt dans son insuffisance, son inaccomplissement, en affirmant et postulant que ni l’exploitation du travail humain, ni la propriété privée des moyens collectifs de production et de distribution, d’intérêt public, ne sont des droits de l’homme !
Deux cents grenadiers ont en quelques heures dressé l'obélisque de Louqsor sur sa base ; suppose-t-on qu'un seul homme, en deux cents jours, en serait venu à bout ? écrira Proudhon 47 ans après, utilisant cette place, qu'un autre tyran dota du monument que nous connaissons, comme lieu de son exemple du principe de force collective.
Si nous ne souhaitons plus le retour des guillotines populistes et démagogiques, nous pensons que 223 ans, long à l’échelle d’une vie, cela reste très bref à l’échelle de l’histoire. L’AIT, Association Internationale des Travailleurs, n’a-t-elle pas elle-même que 152 ans ? Et seulement 93 ans, pour sa forme la plus aboutie, celle de l’anarcho-syndicalisme ! Ainsi l’émergence historique moderne, dans sa précision politique et économique, d’une volonté humaine individuelle et collective, d’accomplir l’œuvre majeure d’une société solidaire, égalitaire et libertaire, réactive cette nostalgie pré-antique, dont les radicaux transgénérationnels puisent dans les profondeurs de cet âge d’or péri-néolithique comme dans une matrice mémorielle aux racines de notre humanité. Une nostalgie radicale réactivée, pendant des siècles d’ancien régime, lors de ces fêtes populaires des fous et autres saturnales, en défiant les églises, qui s’efforçaient de les réprimer sans jamais parvenir à les réduire ! Une nostalgie radicale qui n’en est pas moins, dans sa forme moderne, qu’à ses balbutiements…
Qui oserait penser et formuler que l’aspiration révolutionnaire la plus radicale, dans sa modernité, sa profondeur et sa volonté d’accomplissement, puise son inspiration, par ses racines, tant dans la réalité que dans le réel, à la source de la nostalgie inconsciente des traditions les plus anciennes, en opposition à ces fausses traditions fondées par les colonisations de religions et de dominations d’Etat, aliénant les corps et leurs pensées ?
Dieu est mort, et les religions sont, au regard des savoirs et connaissances, tant dans l’infiniment petit, dans l’espace immense, que dans l’histoire de la terre et de l’évolution des espèces, condamnées par l’histoire à venir ! Dans cette époque troublée de chaos capitaliste mondial, il est logique que les religieux se cabrent à l’extrême, dans leurs pires expression violentes et oppressives ! Pour croire et infliger leur sens, mais aussi se maintenir coûte que coûte, ils peuvent nuire pendant quelques décennies encore, ce qui est long à l’échelle d’une vie humaine, mais dérisoire en regard de l’histoire humaine et de la vie ! Mais ces religions vouant un culte à ce Dieu créé par les hommes eux-même, à l’image de leurs dominants, et qui même sous couvert d’un vernis humaniste usurpé et antérieur de par la nature sociable de l’humain, ne sont là que pour justifier la reproduction de l’exploitation économique de l’humain et de la nature, sont de toute façon condamnées à mourir par l’histoire à venir ! Dieu est mort, mais son cadavre pourrissant et exposé à tous vents nous empoisonne. Alors qu’on l’enterre !!!
Pas plus que l’aspiration au droit humain individuel, détournée par la partie bourgeoise de la république, ne peut remettre en cause l’aspiration à la chose publique combinée à celle de la reconnaissance du droit de l’individu, pas plus l’abominable détournement reproductif des structures hiérarchisées du monothéisme expérimenté en URSS et en Chine ne peut remettre en cause les aspirations, complémentaires et indissociables, à la liberté et l’égalité rendues possibles par la solidarité instituée !
Lui n'a jamais fait arrêter personne avec une lettre de cachet (ce que notre bon exécutif non-exécuté actuel, 223 ans après, peut de nouveau quasiment accomplir ad libitum, grâce à l'état d'urgence).
Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, et prenons vigoureusement nos distances d’avec tous ces crétins et autres idiots utiles, gauchistes et fachos identitaires, tous manipulateurs du communautarisme régressif, pour affirmer, de façon universelle, que la seule transformation restant à accomplir, sur les fondements de ce qui est acquis, reste la résolution et l’accomplissement laïc de la question sociale ! Par le pouvoir temporel de la république démocratique directe, fédérative, internationale et sociale dans le monde entier, et, en l’absence du divin, par l’Auctoritas de l’éthique anarchiste constituée et des savoirs en constructions permanentes… Pour substituer le gouvernement des hommes par l’administration humaines des choses, dans le respect des espaces naturels et des ressources, pour la satisfaction solidaire des besoins de chacun-e en fonction des capacités de chacun-e.
Meilleurs vœux de réussites à tous nos ami-e-s qui, dans le monde, oeuvrent, en conscience ou non, dans ce sens !
Pour le 21 janvier, la tête de veau n'est plus obligatoire.
Pour 8 bouchées :
* 8 feuilletés végétaliens pour bouchées à la reine (trouvés à Leader Price)
* 170 gr de champignons de Paris frais épluchés & émincés
* 1 petit oignon émincé
* 2 CS d'huile
* 3 pincées d'ail en poudre
* 1 belle pincée de noix de muscade moulue
* 1 cub'or 1/2 écrasé ou son équivalent en sel
* poivre
* 300 ml de lait végétal (ici, lait de soja)
* 25 gr de maïzena
* 200 gr de tofu asiatique coupés en petits cubes
* 40 gr de quinoa cru ou 110 gr de quinoa cuit
* 2 cc de vin blanc (facultatif)
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Si vous n'avez pas de restant de quinoa, rincer abondamment et faites cuire dans de l'eau bouillante 40 gr de ce fabuleux taboulé des incas cru jusqu'à ce que le petit germe blanc sorte et que la graine soit translucide. Mettre de côté.
Dans un saladier, dissoudre la maïzena dans le lait végétal, ajouter les cub'or écrasés ou le sel, la noix de muscade, l'ail et le poivre. Réserver.
Dans une grande poêle anti-adhésive, faites revenir avec 2 CS d'huile, les champignons et les oignons afin de les attendrir puis ajoutez les cubes de tofu jusqu'à ce que ces derniers commencent à dorer.
Ajoutez alors lait végétal + maïzena et remuez avec une grosse cuiller jusqu'à ce que le mélange épaississe et là vous stoppez touuuuuut. En fin de cuisson, si vous le désirez, rajoutez le vin blanc. Vérifier l'assaisonnement.
Préchauffer le four th° 6.
Sortez vos croûtes feuilletées et creusez légèrement avec un couteau pointu pour sortir le petit chapeau.
Remplir les bouchées de farce végétalienne, poser le petit chapeau par dessus et faire réchauffer 10/15 mn (vérifier en plongeant la lame d'un couteau dans la farce, si elle ressort chaude, c'est tout bon).
Si les croûtes dorent un peu trop vite, couvrir de papier aluminium et poursuivre la cuisson.
Merci au blog blog Vegansfields, à qui j’ai emprunté cette recette.
Bon appétit, joyeuse fête et heureux 21 janvier les amis !
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