lundi 11 janvier 2016

Kulturindustrie

Pendant les quelques jours de congés du solstice d’hiver, j’ai consommé comme une bête, je me suis goinfré, une actu ciné de dingue !

La guerre des boutons :
La première fois, j’avais l’âge de Lebrac. Pas déçu à la revoyure, bien au contraire, un véritable enchantement qui perdure ! Surtout que visionné avec un petit personnage qui m’est cher, qui a l’âge du petit Gibus, et qui à la frousse d’aller jusqu’aux toilettes tout seul, pas grand l'appart', pourtant. "J'peux marcher comme ça moi ! J'ai pas la frousse moi !".


Ca me fait penser qu’on m’a piqué mon Louis Pergaud, et dans ce cas-là, le livre vaut le film et le film vaut le livre. Dommage, j’aurais bien remis le nez dedans aussi…

Dark passage (Les Passagers de la nuit) 
Le couple le plus durable du cinéma. Un roman de David Goodis : à lire, quand j’aurai fini Hammet et Chandler, Westlake et Jonquet (presque fini), et Manchette. Curiosité technique : la moitié du film est en plan subjectif, jusqu’à ce que le héros se fasse refaire le portrait par un chirurgien pas piqué des hannetons ! Après, c’est Humphrey ! Et dire que je viens de lire La Dame du lac de Chandler (traduction Vian), dont j’apprends que son adaptation ciné est intégralement en plan subjectif ! Il faut que je trouve ce film !


Pour l’intrigue : taulard évadé, faux coupable vrai innocent, ange gardien sexy et amoureuse, tueur(se) machiavélique et haineux(se), traque, fuite… Du bon noir, à l’intrigue un peu simplette cependant et au (attention pas spoiler free !) happy-end franchement pas crédible

Tante Hilda :
On avait aimé un autre film catastrophe du même auteur, évoqué ici. L’éco-warrior (une quarantenaire, c’est l’héroïne, dire que je m’éloigne à grands pas de cette tranche d’âge, à laquelle je peux, ici, n’était le sexe - mais quelle différence ? -, m’identifier un peu…) ; le techno-scientiste repenti et amoureux ; et la capitaliste psychopathe écocidaire. Attention pas spoiler free : un happy-end en demie teinte : la méchante, arrêtée pour un temps, nuit toujours puisque son esprit, son monde, bande encore…  


Terrifiant, mais heureusement, c'est de la SF, c'est pas comme si c'était notre monde.

3 commentaires:

  1. On ne connaît pas Tante Hilda, merci d'aiguiser notre curiosité.
    Par contre comme on apprécie tout autant La guerre des boutons que The dark passage, on se permet un petit conseil en passant.
    Dans le genre rétro "Le corbeau" de l'affreux Clouzot et dans le genre noir impeccable "Le deuxième souffle" de l'affreux Melville.
    Que du bon pour la prochaine goinfrerie cinéphilique (ça se dit ?) !

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  2. Merci Jules. C'est noté. Je ne pense pas avoir vu Le Deuxième souffle, mais j'ai été profondément marqué par deux films de Melville : Le Cercle rouge et L'Armée des ombres. Le delirium tremens de Montand dans le premier, et l'exécution du traître par étranglement dans le deuxième, par exemple, ont laissé des cicatrices durables dans ma jeunesse. Efficace, excellent, acteurs mythiques ! Je me souviens aussi qu'on aperçoit le maître dans A bout de souffle de Godard, avec une allure très film noir, clin d'oeil au film de genre dans une nouvelle vague. Pour Clouzot, le souvenir est moins prégnant, mais j'avoue avoir été bien bluffé par Les Diaboliques ! De la bobine en perspective donc !
    A bientôt et fraternité !

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  3. Ah ben je t'envie de découvrir ces deux films réalisés par des gars pas vraiment progressistes mais tellement talentueux.
    "Le corbeau", c'est le portrait le plus vrai que j'ai jamais vu de notre beau pays.
    Salud !

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