"Emprunts nombreux, en français, anglais ou allemand, d’une étendue de curiosité dont on retrouve la projection dans tel article, tel livre, mais souvent motivée par le pur plaisir de l’encyclopédie : voyages, explorateurs, guide (La Suède), philosophes (nombreux), littérature (choisie), histoire, sociologie, psychanalyse (Freud dès février 1923), peinture, Epictète en grec, Zarathustra en allemand, Léon Chestov en août 1924 (Les Révélations de la mort, Bataille commence d’apprendre le russe), un soudain intérêt pour Napoléon III, Les Champs magnétiques (il ne reçoit donc, ni n’achète, le livre, 2e édition, 1925, rendu dix-sept jours plus tard), Dostoïesvski encore, Gogol, six livres le 16 juin, retour un mois après (deux Dostoïevski dont Le Sous-sol, deux Lautréamont, Roussel et Senancour), réemprunt du Sous-sol et de Lautréamont cinq mois plus tard ; Lautréamont dont on ne souligne pas assez les effets de présence dans la phrase, dans la pensée de Bataille, plus des Fatrasies médiévales telles celles qu’il adaptera pour La Révolution surréaliste (il avait reçu en prix de l’Ecole des Chartes celles de Beaumanoir). Mais aussi, Hegel en novembre 1925 (deux ouvrages), plusieurs Conrad, plusieurs Cazotte, une histoire de la conquête de Mexico en espagnol, deux Lénine le même jour d’octobre 1926, Freud, le 9 mai 1927, les mémoires de Casanova, reprend deux fois Totem et tabou, en juin et en août, Hegel en traduction anglaise, plusieurs études consacrées à Manet, au Mexique, dans toutes les langues, quatre Huysmans un 4 août (1928), L’(Œil de la police, force études sur le sacrifice, L’Epatant (1908-1909) en 1930 (s’appeler Georges Bataille, avoir 33 ans, emprunter Les Pieds Nickelés à la Nationale)."
Francis Marmande.
Francis Marmande.
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