Vous vous souvenez peut-être de ces pauvres carmélites, s’en allant gaiement curer leur fosse à merde avec au cœur l’amour du Seigneur, et n’en ressortant finalement que les pieds devant, enfin c’est une métaphore (et une métonymie à la base, non ?), vu que pour retirer quelqu’un d’un trou, on est plutôt contraint à une certaine verticalité, et même dans l’hypothèse où on évacuerait le cadavre carmélite par les pieds (ce qui n’est pas forcément le cas, on pourrait le tirer par les aisselles), les pieds seraient en l’occurrence en haut, et non devant. C’était narré ici.
Fosse (cabinets) du couvent des Trappistines de Laval.
Eh bien, troublante magie des correspondances textuelles, nous avons très récemment découvert l’extrait suivant, dont l’anecdote finale n’a pas été sans faire naître en nous cette impression de déjà lu si étrange que nous connaissons tous. Elle ne fait néanmoins et a contrario que confirmer en nous la foi en cette maxime frappée au coin de la sagesse populaire, de la common decency la plus élémentaire eut dit Orwell qui l’illustra lui-même dans sa Ferme des animaux : qui n’aime pas les animaux n’aime pas les humains.
On nuancera cependant la thèse défendue ci-dessous, en rappelant que de sains recyclages sont encore possibles, même s'ils restent insuffisants face aux centaines de millions de tonnes annuelles de déjections de type fécal de l'industrie de l'élevage en France, par exemple.
On nuancera cependant la thèse défendue ci-dessous, en rappelant que de sains recyclages sont encore possibles, même s'ils restent insuffisants face aux centaines de millions de tonnes annuelles de déjections de type fécal de l'industrie de l'élevage en France, par exemple.
"Revenons donc à notre question de départ : qu’advient-il de cette masse de merde extrêmement dangereuse ?
Xavier Beulin, ministre de l’agriculture, patron du groupe producteur de pesticides (poisons) Avril, du MEDEF de l’industrie agro-alimentaire, la FNSEA, et de ses SA (sturmabteilungen) départementalisés casseurs de zadistes des FDSEA.
Si tout se déroule conformément au plan, les déchets liquéfiés sont rejetés dans d’immenses « mares » creusées près des porcheries. Ces mares toxiques s’étendent parfois sur plus de 11 000 mètres carrés – autant que les plus grands casinos de Las Vegas – et atteignent jusqu’à dix mètres de profondeur. La création de ces latrines aussi grandes que des lacs est considérée comme normale et est parfaitement légale, en dépit de leur incapacité constante à effectivement absorber les déchets. On peut trouver jusqu'à une centaine de ces puisards géants dans les environs d'un seul abattoir (les élevages industriels ont tendance à s'entasser autour des abattoirs). Si vous tombiez dans l'un d'entre eux, vous mourriez. (Tout comme vous mourriez d'asphyxie en quelques minutes si le courant était coupé dans une porcherie industrielle où vous vous trouveriez.) Tietz rapporte une histoire terrifiante au sujet d'une de ces mares : "Etourdi par l'odeur, un ouvrier du Michigan qui travaillait à la réfection d'une mare est tombé dedans.
Stéphane Le Foll, son chef de cabinets.
Son neveu de quinze ans a plongé pour le sauver, mais il a perdu conscience, le cousin de l'ouvrier s'est jeté dans l'étang pour sauver l'adolescent, mais il s'est évanoui, le frère aîné de l'ouvrier a voulu y aller à son tour, et a lui aussi perdu conscience, puis le père de l'ouvrier a plongé. Ils sont tous morts dans de la merde de porc.""
Jonathan Safran Foer.- Faut-il manger les animaux ?
Bakounine, sympathique ardéchois, a de la chance : il connait la lumière du soleil et le parfum du vent.
Espiègle, facétieux, joueur, comme tous ses congénères, il adore qu'on l'arrose au jet.
Espiègle, facétieux, joueur, comme tous ses congénères, il adore qu'on l'arrose au jet.
Et celui-ci pourra, avec ceux de Louise et de Carlo, être absorbé par la nature environnante, et la fertiliser, car nos amis ne sont pas des milliers confinés dans un hangar, mais tous les trois. Y a de la marge.
"Autant que les plus grands casinos de Las Vegas": ils sont vraiment dingues ces américains. Heureusement, nous, nous avons le cochon bien de chez nous, le cochon breton ! Alors pour une extraction de minerai de viande de porc française (oui Monsieur !), et de qualité ; avec Xavier Beulin, la FNSEA, Stéphane Le Foll et tous les entrepreneurs du secteur, scandons avec conviction nos vrais valeurs contre les agents de l'étranger extrémistes, écologistes et/ou végétariens : Nation, Extraction, Eutrophisation !
D'accord avec toi pour fustiger les deux salauds en photo ci-dessus.
RépondreSupprimerCeci dit, concernant l'anecdote de l'ouvrier qui chute dedans, elle a quelques airs de légende (rurale ). J'en connais deux quasiment identiques à la différence que les gars chutent dans des cuves d'Armagnac de ma région natale.
Précisons qu'il n'est point question de comparer ce cher (dans tous les sens du terme) Armagnac au lisier.
Scusate Jules, j'étais déconnecté une semaine au pays du lisier de porc, justement, et des goélands voleurs à l'arrachée. D'accord avec toi, ces anecdotes à répétition, à presque un siècle de différence, chez les soeurs, chez les industriels, ont un petit fumet de légende, même si la chose doit être possible. Elles n'ajoutent rien à la démonstration qui plus est, si ce n'est un frisson scatologique.
RépondreSupprimerA la tienne !
Vous êtes tout excusé, mate.
RépondreSupprimerUn petit coup de fil ce soir à notre émission sur le salariat ?
Malheureusement, comme vous le savez, je suis dans les transports à cette heure-ci. Eh ! oui, j'ai repris le chagrin ce matin, et ne serai désormais pas en grève avant demain matin. Ca va être long. Heureusement le souvenir du 1er mai d'hier, qui ne fut pas sans colère face à la provocation policière (mais un premier mai sans colère, est-ce un 1er mai ?...), et par conséquent pas non plus sans sympathiques interactions humaines absentes des défilés habituels non "débordés", m'aide à patienter.
RépondreSupprimerJe suis le premier à déplorer ma non participation à l'Enigme, car sans me vanter je pense que j'aurais déjà reconstitué un pack de 24 si j'avais pu vous appeler...