mercredi 29 novembre 2017

Les chansons dont vous n'aviez jamais compris les paroles III


Soleil cherche futur

L'infirmier de minuit distribue le cyanure
Et demande à Noé si le charter est prêt.
"Oh mec il manque encore les ours et les clônures
Mais les poux sont en rut, faut décoller pas vrai ?"
Et les voila partis vers d'autres aventures,
Vers les flèches où les fleurs flashent avec la folie
Et moi je reste assis les poumons dans la sciure
A filer mes temps morts à la mélancolie.

Soleil, soleil,
N'est ce pas merveilleux de se sentir piégé ?

Paraît que mon sorcier m'attend à Chihuaha
Ou bien dans un clandé brumeux de Singapour
Mais je traîne les PMU avec ma gueule de bois
En rêvant que la barmaid viendra me causer d'amour
Et je tombe sur l'autre chinetoque dans cette soute à proxos
Qui me dit "Viens prendre un verre. Tu m'as l'air fatigué."
Laisse tomber ta cuti, deviens ton mécano.
C'est depuis le début du monde que l'homme s'est déchiré.

Soleil, soleil,
N'est ce pas merveilleux de se sentir piégé ?

Adieu Gary Cooper, adieu Che Guevara.
On se fait des idoles pour planquer nos moignons.
Maintenant le vent s'engouffre dans les nirvanas
Et nous sommes prisonniers de nos regards bidon.
Les monstres galactiques projettent nos bégaiements
Sur les murs de la sphère où nous rêvons d'amour
Mais dans les souterrains, les rêveurs sont perdants.
Serions-nous condamnés à nous sentir trop lourds ?

Soleil, soleil, soleil, soleil
Soleil, soleil,
N'est ce pas merveilleux de se sentir piégé ?
Soleil, soleil,
N'est ce pas merveilleux de se sentir piégé ?
Soleil, soleil,
N'est ce pas merveilleux de se sentir piégé ?

Paroliers : Hubert-Félix THIEFAINE / Claude MAIRET

Version studio, celle de mon enfance


Étonnante et réjouissante version reggae, découverte récemment


Les autres chansons dont vous n'aviez jamais compris les paroles :

- Bombez !
- Mon sissoyen

6 commentaires:

  1. Effectivement, j'avais toujours compris "...deviens ton mégalo".
    Sinon, je comprend pas ce qu'elle dit en liaison des couplets la dame Marousse. Un article en escalier ?

    RépondreSupprimer
  2. Tu veux dire un truc genre "roxydeez" ou peut-être "rock city"... ? Je ne comprends pas bien non plus. Quant au mécano, j'étais aussi loin d'avoir capté. Ça rejoint peut-être le concept de "Lego" cher à Gérard Manset ...

    RépondreSupprimer
  3. Ah ! Peut-être le mystère trouve-t-il sa solution ici, si on parle de la même chose, car je n'ai pas saisi le coup de l'"article en escalier"...

    "Le rocksteady est un genre musical ayant émergé en 1966 en Jamaïque, issu du ska et sous-genre du reggae. Il est le résultat de la transformation du ska, rythme à quatre temps, en tempo binaire, plus lent, avec un peu moins de cuivres, mais plus de clavier et de chant. Successeur du ska et précurseur du reggae, le rocksteady est joué par des groupes vocaux jamaïcains tels que The Gaylads, The Maytals et The Paragons. En tant que style de musique populaire, le rocksteady a connu une existence courte ; son heure de gloire a duré environ deux années, de 1966 au printemps 1968."

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Rock steady. Ça doit être ça.
      L'escalier était une allusion au fait qu'en nous présentant des paroles, tu introduisait un autre morceau avec ce truc pas évident à entendre. On va d'énigmes en énigmes comme on gravit des marches, quoi.

      Supprimer
  4. En y réfléchissant "ton mécano" est peut-être une salve anti-technologique. Ce serait une métonymie du développement totalitaire du numérique qui se préfigurait dans les 80's (nous y sommes). Ainsi le mécano, de là, génère Hal (l'ordinateur fou de 2001, l'odyssée de l'espace)... A creuser...

    RépondreSupprimer

Y a un tour de parole !