Les frontières n’existent pas. Elles existent moins encore que tant de ces choses dont nous dissertons à longueur de conversation et que nul n’a jamais vues : la société, la France, le temps, ou le concept de fleur. Il y a des mers, pour certaines presque infranchissables. Il y a des cols, des montagnes escarpées, des lacs dont les rives se perdent à l’horizon, il y a des déserts aussi, toujours habités, étrangement habités, les déserts ;
Les oiseaux de proie sont leurs principaux prédateurs.
il y a des langues et des histoires, des traditions et des liens de parenté, d’amitié. Mais il n’y a pas de frontières. C’est pourquoi il faut un tel appareillage pour attester leur existence contre toute évidence. Des miradors, des barbelés, des guérites et des passeports, des hommes en uniformes et désormais aussi des scanners, des drones, des capteurs, des miracles de technologie infrarouge, des caméras inventées juste pour les surveiller, les frontières – ces fictions impératives.
Bye-bye Saint-Eloi.
Les poulets sont leurs principaux prédateurs.
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