lundi 3 octobre 2016

Eisler par Goebbels

   Parmi ce que notre soeur blafarde l'Allemagne a créé de mieux, de mythique même, il y a évidemment Bertold Brecht et le musicien Kurt Weill, qui lui est souvent inséparablement lié. Toute cette mouvance artistique et politique est bien rendue dans le roman Comedia de Thierry Jonquet, qui, à défaut d'une fin décoiffante (une fois n'est pas coutume), a su y créer une atmosphère faisant écho à mes rêves et fantasmes d'Allemagne.

   En revanche je ne connaissais pas, et la vie est chouette pour ça, c'est que tant qu'on est pas définitivement devenu un légume, à cause d'Alzheimer ou de la télévision..., on n'a jamais fini d'apprendre avec passion ; je ne connaissais pas, donc, un autre musicien ayant beaucoup composé pour Brecht, et dont, comme celui-ci, la vie fut mouvementée, digne d'un roman de John Le Carré : Hanns Eisler, qui, en fait d'allemand était autrichien et élève de Schönberg. Le premier morceau que j'ai entendu d'Eisler est d'une tristesse infinie, et d'une grande beauté : Und ich werde nicht mehr sehen. Sur Ioutube je n'ai trouvé que ces versions :




   Mais quand j'ai découvert le morceau, c'était par Heiner Goebbels (et non ! c'est pas le même, vous avez eu peur, hein ? moi aussi au début), compositeur allemand né en 1952, qui a consacré un disque à la musique d'Eisner.  Cette version est magique. Il y a notamment un cor qui vous colle un noir ! Malheureusement je ne l'ai pas trouvée sur le site de vidéo susnommé. En remplacement, un autre morceau, extrait de ce disque, et d'autres sur le site :

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