lundi 23 janvier 2017

Il est bon


   Enfin il y a la catégorie des croyants amoureux. C'est la moins nombreuse, la plus aimable, mais non la moins dangereuse. Lorsque la société, fatiguée des mensonges des uns et de la cruauté des autres, semble vouloir se dégoûter d'une religion qui produit tant de misère et d'horreurs, on lui montre quelque saint homme simple, bon, borné, et à son aspect sympathique, vénérable, les suspicions et les rancunes tombent. Ces hommes sont très rares ; aussi les chefs des Eglises les apprécient-ils beaucoup, et savent ordinairement en tirer un excellent usage. C'est ainsi qu'à l'époque où les persécutions cruelles des Jésuites contre les protestants, les Vaudois, ensanglantaient la Savoie, il y avait dans l'ordre même des Jésuites, en Suisse, un évêque, un saint homme, François de Sales, dont le coeur débordant d'amour fit beaucoup plus de conversions que toutes les cruautés de l'Eglise.

Michel Bakounine ( La Théologie politique de Mazzini et l'Internationale, 1871).

6 commentaires:

  1. Fort bien mais on est infoutu de reconnaître le gracieux jeune homme de la photo. Le fils caché de l'Abbé Pierre ?

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  2. Vous rigolez Jules ou vous être sérieux ? Dans le doute je vous informe qu'il s'agit de Gérard Filoche, un socialiste qui a failli être à la primaire, et qui finalement n'a pas pu, ou voulu, je ne sais pas je suis de loin, et c'est fort dommage parce que lui, il est bien, il est degauche, pour les ouvriers tout ça. Il appellera pour voter pour le gagnant socialiste malgré tout, la mort dans l'âme. J'aurais pu mettre François Ruffin aussi, mais il est encore un peu vert. Ou Mélenchon, mais d'autres amis blogueurs s'en sont chargé.

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  3. Ben oui, je suis sérieux.
    que voulez-vous, mon colonel lorsqu'on n'a pas la télévision et qu'on ne se passionne pas pour les politicards, on a de ces lacunes !
    La tronche à Filoche (que je situe par ailleurs : un ami des ouvriers au PS, on n'avait pas vu ça depuis feu Bérégovoy) m'était aussi inconnue que celle de l'autre mégalo de Ruffin et je viens à peine d'apprendre à quoi ressemble Benoit Hamon.
    Parfois, je me sens un peu inadapté.
    Du coup, je pige mieux le rapport avec la citation du barbu.

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  4. Ah ! ça change tout, je respecte de ce fait complètement votre ignorance en la matière, j'en suis même un peu jaloux ! J'ai un handicap cependant, je vis dans le nord, et j'ai dû apercevoir qui Filoche dans une manif', qui Ruffin dans un cinéma gauchiste... Pour le reste, je ne n'ai pas vu leurs tronches sur la TV, car, même si ma compagne en a une et que je vis sous son toit, je ne l'allume personnellement jamais (la TV, pas ma compagne, même si ça devient rare aussi, on n'a plus vingt ans, mais je m'égare dans ce qui relève de la vie privée). Je pense, je suis même sûr, que je ne saurais pas reconnaître Hamon (qu'eut sûr la com' ode), le concurrent utopiste du crédible Valls (crédible dans son rôle de princesse de Lamballe, bien évidemment).

    Покa !

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  5. Filoche, quand il était inspecteur du travail, quand il faisait chier Patrons & Politiques, il était bien. Vraiment bien pour le droit des travailleurs.
    Depuis qu'il est au PS, qu'il a la fantasmagorie des grandeurs, Filochard n'est qu'un tocard parmi les cloches de la politique.
    Ne vote pas !
    Il n'y a plus rien.
    Et ce rien, on vous le laisse!
    Foutez-vous en jusque-là, si vous pouvez,
    Nous, on peut pas !
    Écoute, écoute... Dans le silence de la mer, il y a comme un balancement maudit qui vous met le coeur à l'heure, avec le sable qui se remonte un peu, comme les vieilles putes qui remontent leur peau, qui tirent la couverture.
    Immobile... L'immobilité, ça dérange le siècle.
    C'est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse, en ces temps !

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  6. Immobile... L'immobilité, ça dérange le siècle.
    C'est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse, en ces temps !

    Bloquons les fluxs ! Léo l'avait dit, en avance sur le siècle suivant. Merci Chroum.

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