vendredi 16 décembre 2016

Une oeuvre controversée


   Pier Paolo Pasolini est très fort. Avec des moyens somme toute réduits, des effets spéciaux pour le moins spécieux, et sans HD ni même 3D (!), je crois qu'il nous a livré ici le seul film qui a failli réellement me faire dégueuler dans la salle, ou alors je n'étais pas dans mon assiette ordinaire. Évidemment il n'est pas question ici de vertueuse indignation ou de vertu outragée, non, juste un phénomène physiologique qui s'est spontanément déclenché quand les protagonistes se sont mis à manger du caca.

   Pour la petite histoire le réalisateur se fit assassiner peu de temps après la sortie du film.

   Un document au charme désuet, mais à découvrir absolument.

    Promis, pendant ces quelques jours de trêve des confiseurs, W. mettra en ligne des choses plus positives, constructives, moins clivantes que la coprophagie. Nous tenterons d'être dans la réconciliation, de rassembler plutôt que diviser.

   Ma dernière actu ciné.


La Plèbe écoute tout le temps :
Jeudi 15 décembre (c'était hier, mais il vous reste le téléchargement !) : Jazzlib' (jazz). Thème de la bi-mensualité : nouveautés rééditions suite.
When, where, how ?
Jazzlib' sur radio libertaire 89,4 FM en RP. Tous les 1er et 3e jeudis de 20:30 à 22:00.
Podcast ou téléchargement MP3, pendant un mois, sur la grille des programmes.
Cliquer sur le lien correspondant à la bonne date (Jazzlib'/Entre chiens et loups). Attention de bien vérifier que vous êtes sur le 1er ou/et 3e jeudi, vous avez, en haut à gauche, les semaines disponibles.

5 commentaires:

  1. Ce serait surtout de ne pas avoir envie de dégueuler après avoir assisté au si bien nommé "Salo" qui serait inquiétant.
    Ceci dit, je me souviens avoir vu "l'Empire des sens" d'Oshima à la même époque et pfff...
    Je crois qu'après ce fut "Les Charlots font l'Espagne" ou "La belle américaine".

    RépondreSupprimer
  2. Ah ! Pas encore vu l'Empire des sens. Mais tu as raison, de temps en temps il faut pouvoir souffler avec un bon (ou un mauvais) slapstick.

    RépondreSupprimer
  3. Hé, faut pas confondre Claude Zidi et Robert Dhéry, pas plus que Pasolini et Oshima ; L'empire des sens est une ode damnée à l'amour fou, l'antithèse de Salò — qui est physiquement insoutenable il est vrai !

    Mais le film est cependant un adaptation très sensible et adéquate de l'œuvre de Sade, que celui-ci croyait perdue à jamais mais qui ne le fut pas, contrairement aux Journées de Florbelle

    RépondreSupprimer
  4. Oui, je crois que c'est Barthes qui a dit que la caractéristique du film est sa "littéralité", Paso adapte le roman de Sade strictement (scolairement ?), mot pour mot. Sauf bien sûr l'époque, le lieu et la situation historique des protagonistes (des bourgeois fascistes pour les maîtres).

    RépondreSupprimer
  5. Bien entendu, George, contrairement à Zidi, Dhéry m'a toujours fait me gondoler par son humour désuet. C'était manière de dire qu'on peut souffler de temps en temps.
    Quant à Oshima, même si l'intention est contraire à Salo, je jure avoir vu les deux films à peu près la même semaine (on avait encore des vrais cinoches en ville) et j'ai fini par manquer d'air au fin fond de la salle obscure.

    RépondreSupprimer

Y a un tour de parole !