Vous connaissez tous la cruelle bien qu'excellente nouvelle de Maupassant sur la bourgeoisie nommée Boule de Suif. Eh bien j'ai eu la surprise de reconnaître quasi à l'identique cette histoire en poursuivant ma filmo de Mizogu par ce film des années 30. Sur le DVD, nulle mention de Guy, et je me suis longtemps demandé s'il était possible d'inventer deux fois la même histoire d'un bout du monde à l'autre sans se consulter, d'autant que la fiction du film se déroule en 1870, en pleins bouleversements, soubresauts et poches de résistance au retour central de l'empereur de l'ère Meiji, exactement comme celle de Maupassant dont les faits font référence à la guerre contre les prussiens qui amènera la chute de Badinguet. Tout fier de ma découverte j'allais vous en parler en érudit choqué d'un tel plagiat, quand, cliquant sur le net, je constatai qu'il était de notoriété publique que ce film était tiré de cette nouvelle. Bon, sans être un découvreur, j'aurais au moins la satisfaction de ne pas m'être planté. La fin cependant n'a rien à voir avec l'original, où les deux (au lieu d'une) prostituées se révèlent amoureuses de l'officier auquel elles se sont offertes.
Avec Isuzu Yamada, déjà vue ici ici.
Avec Isuzu Yamada, déjà vue ici ici.
Les deux prostituées utilisées par les bourgeois pour sauver leurs peaux, puis chassées avec mépris.
- Les Coquelicots (虞美人草, Gubijinsō), de Kenji Mizoguchi, 1935.
Celui-ci m'a moins plu, il est d'une morale un peu bien pensante. C'est un film d'amours malheureuses. Le fils prodigue faible de caractère, envoûté par une gourgandine intrigante, finira, grâce à son rival honnête et droit, par revenir vers la jeune fille vertueuse, adulée par son vieux père, style Goriot, à deux doigts de clamser et désespéré de l'échec (temporaire) de ses projets pour son unique rejetonne.
Je suis sûr que vous auriez voulu la gourgandine, eh bien non, vous aurez la jeune fille vertueuse.
Ma dernière actu ciné.
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