lundi 9 février 2015

Travailler moins pour gagner plus.

«Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. [...]. Cette folie est l’amour du travail , la passion moribonde du travail poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture. [...]. L’Espagne, qui, hélas ! dégénère, peut encore se vanter de posséder moins de fabriques que nous de prisons et de casernes [...]. Pour l ’Espagnol, chez qui l’animal primitif n’est pas atrophié, le travail est le pire des esclavages. » (Lafargue, 2001, pp. 11-14.)


«Le paresseux est un fasciste»
Et ta soeur ?

"Toutes les quinze secondes, un travailleur meurt d'un accident ou d'une maladie liés à son travail. L'effondrement  (plus de mille cent morts) de l'atelier textile du Rana Plaza à Dacca (Bangladesh), le 24 avril 2013, symbolise les conditions d'emploi proches de l'esclavage de nombreux ouvriers dans le monde. Mais on peut également citer, dans les pays du Nord, les suicides à répétitions de salariés de groupes privatisés broyés par une politique manageriale musclée (Orange, Renault, La Poste...)." (Le Diplo, décembre 2014).

"Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge !"
Voltaire (gardez-moi de lui aussi).

La grève continue à Paris 8, faites-le savoir, soutenez-les !

5 commentaires:

  1. Édifiante série d'affiche d'une révolution dont on oublie parfois le côté moraliste.
    Celle-ci doit sortir de la même série.
    Et comme me racontait un copain : " Mon père admirait Durruti. Il racontait qu'il avait mis les Gitans au boulot." (rumeur à la con mais qui en dit long)
    Bonne et joyeuse grève à tous et toutes.

    RépondreSupprimer
  2. Salut Jules !
    Oui, c'est la même série. J'ai découvert ces affiches, avec quelques désillusions, dans un très intéressant dossier sur l'anticapitalisme des anarchistes et anarchosyndicalistes espagnols des années 30.
    J'espère que c'est une rumeur pour Durruti, parce que je l'admire aussi, mais pas comme contremaître.
    Dans ce dossier on voit plusieurs tendances de l'anarchisme, dont une, fordiste (ce doit être la même que la gouvernementaliste), à partir du congrès de Saragosse, avec Santillan, et une autre, historique, affinitaire, et qui, oui, pouvait pratiquer le nudisme, et pourquoi pas ? Et puis pendant la révolution il y avait les comités de défense et de quartiers, contre la mise au pas que les collaborationnistes, dont le rôle ne fut pas clair en mai 37, voulaient leur imposer. Bref, il y a des pages et des pages à lire sur le sujet (notamment des articles aussi passionnants de Claude Guillon à propos de livres dont j'ai oublié les références.)
    L'émission s'est bien passée hier. Je l'écoute dès sa mise en ligne...
    Merci pour la grève, ça continue !

    RépondreSupprimer
  3. J'imagine aussi assez mal Saint Buenaventura en garde-chiourme du turbin.
    La CNT et la FAI étaient une vraie auberge espagnole : on y trouvait un nuancier qui aurait fait pâlir la palette de Van Gogh.
    Voir à ce propos l'intéressant entretien avec cette mauvaise foi ambulante de Garcia Oliver dans le numéro 17 (juillet 2004) de la défunte revue A contretemps. Ça doit se trouver sur le net.
    Grand merci pour la brochure,

    RépondreSupprimer
  4. Ah. Et puis, je pinaillerais bien sur la traduction de la première affiche.
    Littéralement "Le paresseux est un factieux (fractionniste ?)" fasciste me semble un peu fort.
    Enfin, cet amour du travail bien fait est signée de la Junte d'Aragon (dpt de l'ordre public) , ilôt anarchiste "dirigé" par Ascaso frère. Et vive la sociale !

    RépondreSupprimer
  5. Merci pour ces précisions utiles Jules, et pour ton expertise en castillan ! J'aime bien l'"auberge espagnole", et la métaphore Van Goghienne. J'irai voir l'interview du camarade ministre. Abrazos !

    RépondreSupprimer

Y a un tour de parole !