mardi 17 mars 2015

Jouons un peu avec les filous !

"Un voleur est un homme rare ; la nature l'a conçu en enfant gâté ; elle a rassemblé sur lui toutes sortes de perfections : un sang-froid imperturbable, une audace à toute épreuve, l'art de saisir l'occasion, si rapide et si lente, la prestesse, le courage, une bonne constitution, des yeux perçants, des mains agiles, une physionomie heureuse et mobile, tous ces avantages ne sont rien pour le voleur, et forment cependant déjà la somme de talents, d'un Annibal, d'un Catilina, d'un Marius, d'un César."

Chers ! Comme vous le constatez, sur ce blog, il va y avoir pleins de jeux ! Ouais ! Le tout sans emprunter d'hélicoptère : profitez-en !

Donc qui a écrit le petit paragraphe là-haut ? Deux tickets de RER pour aller se promener en forêt les 22 et 29 mars pour l'heureux gagnant ! N'utilisez pas Google ou assimilé, c'est trop facile :

- Georges Darien ?



- Donald Westlake ?



- Maurice Leblanc ?



- Honoré de Balzac ?



- Pierre-Joseph Proudhon ?



- Pierre Souvestre et Marcel Allain ?



Voilà, et après le divertissement, à l'ouvrage :

- demain ;

- jeudi ;

- samedi.

8 commentaires:

  1. Pas Darien, pas Westlake, pas Souvestre et Allain, pas Proudhon…

    Moi je dirais Balzac, dans Splendeurs et misères… (que je n'ai pas encore lu).

    Avec un joker Leblanc (pas lu non plus).

    De toutes façons je m'en fous : je suis immobilisé dans le plâtre jusqu'à la mi-mai au moins, alors pour la balade en RER, tintin !

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  2. Allez, je penche aussi pour Balzac.
    Leblanc, j'y crois pas.
    Y'en ades biens George. Essaye "l'aiguille creuse".

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  3. Bravo les potes. C'est Balzac, ça se reconnait au style un peu lourdingue. C'est dans un de ses livres peu connu et assez amusant et étonnant d'actualité, un peu fourre-tout aussi, comme j'ai souvent le sentiment chez lui, il veut trop en mettre alors ça déséquilibre l'ensemble : le Code des gens honnêtes. Ca parle des voleurs, il commence par les petits (illégaux), puis enchaîne sur les "moyens" (les taxeurs de bonnes oeuvres, tricheurs au jeu...), et je pense qu'il finira pas les gros à la Gattaz, Macaron, Mario... (pas fini). Parfois on pense à Swift, il y a un certain humour ironique. Mais il mêle les tons.
    George, même si l'animateur de ce blog et je pense beaucoup d'amis d'icelui, sont des abstentionnistes chroniques, je suis quand même content, puisque la forêt t'est interdite en ce moment, que tu puisses en deux coups de béquilles (spéciale dédicace à Libertad !) te déplacer aux urnes pour des cantonales, rebaptisées départementales, qui vont élire des couples dont on ignore ce qu'ils feront dans une collectivité dont on ne sait plus quelles sont les compétences et si elle sera ou pas condamnée à disparaître.
    Splendeurs et misères... c'est un des mieux, c'est là qu'on voit le plus Vautrin (avec le Père Goriot, et très peu dans les Illusions perdues).
    J'avais beaucoup aimé tous les Arsène Lupin quand j'étais môme, faudrait voir ce que ça donne aujourd'hui...

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  4. Ah mais tonnerre, en plus je l'ai, ce bouquin qui avait été réédité naguère par Nautilus ! Toujours en attente de lecture, cependant…

    Concernant les élections, tu imagines bien avec quelle fébrile impatience j'attends dimanche, en effet… (non, en fait, les urnes je m'en bats les burnes, au point que j'avais même pas capté ton histoire de balade en forêt…)

    Et Leblanc, j'ai rien contre, c'est juste une lacune de plus dans mes lectures. J'ai justement entendu voici peu une bonne adaptation radiophonique de L'aiguille creuse sur une station en grève aujourd'hui.

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  5. Lupin tient relativement le coup, mon cher Wroblewski, mais il faut parfois faire preuve d'un peu de patience.
    J'arrive un peu tard pour ce jeu. J'aurais pas trouvé de toute façon, bien que j'aime beaucoup Balzac que vous maltraitez un peu, ce qui me chagrine.

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  6. Bienvenue cher Tenancier, quelle bonne surprise ! Moi aussi j'aime bien Balzac, il y a quelques pépites, et comme disait un cinéaste que j'apprécie peu, selon la post-face du Code des gens honnêtes, tous les scénarios possibles et histoires sont déjà dans la Comédie humaine, plus besoin d'en inventer. Mais parfois, son style me pèse un peu sur l'estomac, pas seulement les descriptions ornementales superfétatoires (procédé bien caractérisé par Proust dans un pastiche des frères Goncourt, Proust dont le style touffu ne m'apparait jamais pesant, car unifié dans la même finalité de reproduire le fonctionnement de la mémoire et ses étincelles fortuites), comme les descentes chromatiques d'un Thelonious Monk, que je vénère par ailleurs, mais aussi les justifications idéologiques régulières des péripéties de l'action, par des considérations définitives et générales, généralisantes (quand bien même elles ne sont pas toujours légitimistes et frôlent parfois la subversion). Ici, dans le Code, il y a de ça, bien sûr, mais avec un réjouissant "pince-sans-ririsme", comme dirait Pierre-Jean Toulet, et une concision donnant parfois à ce pastiche de guide pratique l'allure d'un recueil d'aphorismes (ex : "Il y a peu de chose à dire contre les médecins ; ce n’est pas aux vivans à se plaindre d’eux"). Réjouissant, même si le sujet est grave.

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  7. Ça vous chagrine, qu'on maltraite Balzac, Tenancier ? Normal, il y a laissé sa peau…

    Dis-moi, Wrob, Pierre-Jean Toulet, c'est le frère caché de Paul-Jean ?

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  8. On se moque, on se moque ! Oui sorry pour ce lapsus, George. Ce doit être Michel Simon / Jules Vallès qui m'a troublé. Et faut dire que j'écris sur ce blog à tout berzingue en prenant sur mon temps salarié...

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Y a un tour de parole !