lundi 13 février 2017

Islamo-gauchisme

« Oui, dimanche, c’est aussi une forme de référendum sur la conception de la laïcité qui doit être la nôtre : ou une laïcité qui s’efface ou une laïcité revendiquée. Cette belle laïcité qui est celle d’Elisabeth Badinter, de Caroline Fourest, de Mohamed Sifaoui (…) la laïcité de Malek Boutih. »
Manuel White

   J'ai entendu toujours avec peine, non seulement des jacobins révolutionnaires, mais des socialistes élevés plus ou moins à l'école de Blanqui, et malheureusement même quelques-uns de nos amis intimes, qui ont subi indirectement l'influence de cette école, avancer cette idée complètement anti-révolutionnaire qu'il faudra que la future république abolisse par décret tous les cultes publics et ordonne également par décret l'expulsion violente de tous les prêtres. D'abord je suis l'ennemi absolu de la révolution par décrets qui est une conséquence et une application de l'idée de l'Etat révolutionnaire - c'est-à-dire de la réaction se cachant derrière les apparences de la révolution. Au système des décrets révolutionnaires, j'oppose celui des faits révolutionnaires, le seul efficace, conséquent et vrai. Le système autoritaire des décrets, en voulant imposer la liberté et l'égalité, les détruit. Le système anarchique des faits, les provoque et les suscite d'une manière infaillible en dehors de l'intervention d'une violence officielle ou autoritaire quelconque. Le premier aboutit nécessairement au triomphe final de la franche réaction. Le second établit, sur des bases naturelles et inébranlables, la révolution.

 Idiot utile (barbu)

   Ainsi dans cet exemple, si l'on ordonne par décrets l'abolition des cultes et l'expulsion des prêtres, vous pouvez être sûr que les paysans les moins religieux prendront parti pour le culte et pour les prêtres, ne fût-ce que par esprit de contradiction, et parce qu'un sentiment légitime, naturel, base de la liberté, se révolte en tout homme contre toute mesure imposée, eût-elle même la liberté pour but.

Michel Bakounine.- Lettres à un français sur la crise actuelle, 1870.

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