- Oscar Wilde.- fin du tome 1 des Œuvres complètes.
Comme on le sait, Wilde avait foison de projets, notamment dramatiques, au moment où il fut jeté dans un cul de basse fosse, projets desquels il rédigea quelques esquisses en cage.
Malheureusement, en en sortant, le grand artiste n'étais plus que l'ombre de lui même, l'effroyable incarcération avait fait son œuvre. Il était vidé, épuisé, lyophilisé.
Drame humain parmi tant d'autres, mais aussi grande perte pour ceux auxquels il apporte le bonheur de le lire, c'est autant de pièces aux formes nouvelles qu'il n'a pu mener à terme.
Autre chose triste, il semble que le tome 2 des Œuvres complètes dans cette collection ne soit pas paru... Dites-moi si je me trompe.
- Baudoin / Troubs.- Viva la vida : los suenos de ciudad juarez.
On joue un peu ? La ville de Ciudad Juarez, la plus violente du monde, non seulement par les règlements de comptes des cartels, des flics, militaires, milices, barbouzes US, hommes de l'ombre des multi-nationales... mais aussi par ses fameux "féminicides", que certains eussent préféré situer en pays musulman, mais non, désolé... Bref, cette ville, qui fait vibrer notre nostalgie des bons vieux westerns, n'a plus rien à voir avec eux. Elle est scindée en deux par le fleuve Rio Bravo. Au sud du fleuve la ville s'appelle donc Juarez. Mais comment s'appelle-t-elle au nord ? Et à quelle nation appartient-elle alors ? Par ailleurs, comment se nomme le fleuve de ce côté septentrional ?
En bonus une petite citation : sauras-tu la compléter et en trouver l'auteur ?
"Pauvre Mexique ! Si loin des yeux de Dieu et si près des..."
Superbe BD.
- Dr. méd. Walter Kaufmann / Bruno Portmann.- Le Conseiller médical : l'ami de la famille pour les bons et les mauvais jours.
On y apprend notamment qu'on peut tout à fait se passer de légumes. Que le rapport des âges idéal pour un couple est le suivant : la femme doit avoir la moitié de l'âge de l'homme, + 7 ans. Enfin après sa lecture vous n'ignorerez plus rien de la méthode Ogino/Kraus. Bonne santé !
Hello Wrob.
RépondreSupprimerCiudad Juarez est en face d'El Paso, Texas, Usa (top près du Mexique, donc, les États-Unis).
Ce qui a parfois quelques bons côtés : Pancho Villa envoyait régulièrement les gamins de Juarez acheter des cartouches (il n'y avait pas d'usine d'armement au Mexique) en les rétribuant en bonbons. Les mômes traversaient le pont, la bouche garnie de 7.65 et de 30.30 sous le nez des douaniers gringos.
En ce qui concerne Oscar Wilde, on a volé un intéressant bout de sa tombe au Père Lachaise. Depuis, la statue est sous plexiglas.
Salud.
Jules
Bravo Michel, je me disais bien que le Mexique ne devait avoir pour vous aucun secret. Je savais que Villa avait fait de Juarez sa capitale pendant la révolution de 1910, avec Zapata, mais j'ignorais cette savoureuse anecdote des enfants trafiquants de bonbons aptes à creuser des caries dans la couenne de ses adversaires du moment (je m'y perds un peu dans la révolution mexicaine, il faudra que je me trouve un bon bouquin là-dessus, bien clair). Par contre ils ne pourraient plus le faire aujourd'hui, le pont est infranchissable sans montrer patte blanche, et rôder près du rio, la frontière aux trois murs, peut-être mortel.
RépondreSupprimerC'est bien des Etats-Unis que le Mexique est trop près pour son bien, enfin c'est ce que disait le vieux dictateur Porfirio Diaz.
Le fleuve s'appelle Rio Grande chez lez gringos.
Puissé-je retourner un jour au Père Lachaise pour voir le bout d'Oscar qui lui manque !
Au Mexique on appelle le fleuve Rio Bravo (Sauvage) rien à voir avec le jouissif film d'Howard Hawks.
RépondreSupprimerAch ! Encore une erreur de manip' de ma part...
RépondreSupprimerPour la révolution mexicaine on se permet de vous conseiller le "Zapata et la révolution mexicaine" de John Womack qui malgré quelques errances idéologiques présente un tableau assez compréhensible. En français, il y avait aussi le Jesus Silva Herzog chez Maspero mais à part être marxiste léniniste bourrique, ce bouquin doit être épuisé et le Mexique ne fait plus les beaux jours des éditeurs.
Le Womack doit encore se trouver dans les biblis.
Quoique de nos jours, le pilon sévit.
Et ce n'est pas une contrepèterie.
Et puisque je suis intarissable ce soir et que vous causez du dictateur Porfirio Diaz, je signale qu'il est enterré au cimetière Montparnasse, au fond à gauche, pas loin du duo dynamique Sartre/Beauvoir, et que tous les premiers novembres des crétins de là-bas vont laisser des offrandes sur sa tombe.
RépondreSupprimerJuré. J'en ai ramenées au pays pour les offrir à des p'tits gars en armes que ça a bien fait marrer.
Il y a... quelque temps.
Oui, ils ont bien dû rigoler. Peut-être pourrait on retrouver quelques unes de ces offrandes ornant ironiquement les monuments des places centrales des municipios autonomos, ou bien sur la cheminée du Caracole... Mais dites donc, vous ! Vous êtes imbattable en cimetières parisiens ! Il y a un guide spécial pour les faire ? Ca me botterait bien à l'occasion, en congé, me changerait de St-Malo (ras-le-bol de Chateaubriand !).
RépondreSupprimerWomack, c'est noté, peut-être le trouverai-je à côté de Wilde dans les rayons...
Rio Bravo, c'était dans la devinette, mais j'avais évidemment pensé au chef d’œuvre au shérif alcoolique. Et vous m'apprenez que celui-ci n'a rien à voir avec celui-là (je n'avais pas eu loisir d'aller vérifier).
Salud amigo !
On devrait effectivement faire des guides de cimetières pour les amoureux de tranquillité urbaine, et puis se promener dans les cimetières parisiens, c'est un peu comme de feuilleter l'album de famille.
RépondreSupprimerSchüss.