Les lecteurs et contributeurs de La Plèbe nous l'ont maintes fois prouvé, ils sont des parangons d'érudition. C'est pourquoi le joute qui va se jouer sous vos yeux sera terrible et sans pitié. Humaniste, La Plèbe ne désire pas humilier les maillons faibles d'entre vous, aussi aucun classement ne sera fait parmi les candidats plus ou moins malheureux. Mais le gagnant se verra offrir un inestimable cadeau, qui vaut bien tous les millions du monde, mais qui restera secret jusqu'au terme de cette olympiade de la culture.
Le déroulé de jeu se fera en plusieurs épreuves. Ah ! important, ça se fait sans recherches sur internet, sinon c'est de la triche, et vous risquez de perdre définitivement la victoire.
Le déroulé de jeu se fera en plusieurs épreuves. Ah ! important, ça se fait sans recherches sur internet, sinon c'est de la triche, et vous risquez de perdre définitivement la victoire.
Epreuve 1
Voici un texte. Les mots en italiques ont été transcrits dans une sorte de phonétique avec les lettres de l'alphabet français, car je n'ai pas l'alphabet phonétique sur mon clavier. Il s'agira de retranscrire ces mots en français écrit. Pour finir, vous devrez donner l'auteur de ce texte, et l'ouvrage dont il est extrait. Ah ! Les noms propres en ont été changé.
"Le cardinal Barbarin, avec précaution, allait poser d'autres questions lorsque parut à la porte un couple charmant : une enfant de seize ans avec corsage de velours et jup à grands volants ; un jeune personnage en habit à haut col et pantalon à élastik.
Ils traversèrent la salle, esquissant un pas de deux ; d'autres les suivirent ; puis d'autres passèrent en courant, poussant des cris, poursuivis par un grand piéro blafar, aux manches trop longues, coiffé d'un bonnet noir et riant d'une bouche édentée. Il courait à grandes anjanbé maladroites, comme si, à chaque pas, il u du faire un saut, et il agitait ses longues manches vides. Les jeunes filles en avaient un peu peur ; les jeunes gens lui serraient la main, et il paraissait faire la joie des enfants qui le poursuivaient avec des cris perçants."
J'endigue tout de suite l'éventuel cours erroné de vos idées géniales en vous informant qu'il ne s'agit pas, non, d'Harry Potter à l'école des sorciers. Et j'informe les joyeux candidats que le correcteur d'orthographe doit être désactivé.
J'endigue tout de suite l'éventuel cours erroné de vos idées géniales en vous informant qu'il ne s'agit pas, non, d'Harry Potter à l'école des sorciers. Et j'informe les joyeux candidats que le correcteur d'orthographe doit être désactivé.
jup =
élastik =
piéro =
blafar =
anjanbé =
u du =
Auteur du texte =
Oeuvre dont est tirée l'extrait =
Indice iconographique
Epreuve 2
Première question, toute simple : Comment calcule-t-on le volume d'un cône ? Je crois que parmi les fumeurs de pétards qui constituent la base active des lecteurs de La Plèbe ceci ne posera pas de problème particulier. Vous évaluiez bien le temps que vous durerait votre 50 g (100 si vous êtes gourmands) avec cette formule, non ? et celle des pourcentages, bien sûr, pour calculer le taux de chichon dans votre Camel. Mais ici il n'y en a même pas, de pourcentage, alors les doigts dans le nez. Nous voulons juste une formule (je rappelle, pas de gougueule, pas de ouiki, etc.). Passons à la suite.
Deux trains partent à cinq heure du matin, l'un de Lyon pour Turin, l'autre de Turin pour Lyon. Le premier roule à 54 kilomètres à l'heure de moyenne, le second à 36 kilomètres à l'heure. Je ne vous demande pas où le caténaire tombera en panne, c'est trop facile et vous le savez déjà, en Val de Suse. Non, voici les questions :
1°) A quelle heure se rencontreront-ils ?2°) A quelle distance de Lyon, sachant que Lyon se trouve à 312 km de Turin ?
Epreuve 3
1°) Où nait la Loire ?
2°) Quel est le plus haut sommet du Massif central, à combien culmine-t-il ?
Epreuve 3
Dans les évènements consécutifs à la grande révolution de 1789, qui sont :
1°) le boulanger
2°) la boulangère
3°) le petit mitron
et que leur est-il arrivé ?
La boulangère, le boulanger, et le petit attaché parlementaire.
Nous vous épargnerons les épreuves 4 et 5 car la couture et le dessin sont difficilement compatibles avec les commentaires d'un blog, mais vous pouvez essayer l'épreuve 6 si vous voulez : chantez sans vous tromper dans les paroles, et juste s'il vous plaît, Le Chant du départ. Si vous y parvenez ça pourra toujours départager les ex-aequo. Comme nous sommes quand même sur La Plèbe, vous pouvez remplacer si vous le souhaitez Le Chant du Départ par L'Internationale ou La Semaine sanglante ; à la rigueur Dors min p'tit Quinquin. Après vous direz que je suis un animateur intransigeant !
A vous de jouer !
C'est l'époque du bac blanc, Wrob ?
RépondreSupprimerCurieusement, le seul truc qui me vient immédiatement est la réponse à la 3, souvenirs d'une école communale poussiéreuse : soit le Mont St Gerbier des Joncs et le Puy de Sancy pour l'un et raccourcis pour le roi et la reine, enfermé jusqu'à sa mort pour le dauphin.
Quant à la mise en phonétique des mots du premier texte et l'introduction de Mgr Barbarin, c'est pour empêcher les petits malins d'aller fouiner sur Gogol ?
Non, c'est une dictée en fait. Il faut écrire en français écrit les mots transcrits en pseudo phonétique du fait que je ne peux pas vous faire la dictée par oral. Pour le changement de nom du protagoniste, c'est que même sans Google, si j'avais laissé l'original, tout le monde (enfin, parmi ceux qui lisent un peu) aurait trouvé l'auteur et le livre.
RépondreSupprimerBravo pour le mont Gerbier de Jonc (qui n'a à ma connaissance pas encore été sanctifié cependant) et le puy de Sancy ! Je suis impressionné, je ne sais pas ce que je faisais à l'école à l'époque, ou si les programmes avaient déjà été transformés en "cycles de compétences et de savoir faire et être", mais j'aurais été incapable de répondre sans dico. Idem pour les maths. Transhumanisme qu'ils disaient, homme augmenté ! Faut voir...
Bravo aussi pour les Bourbons. La question de savoir ce qui leur était arrivé était cependant centrée sur l'évènement précis à l'occasion duquel ils ont été taxés de "boulanger, etc." (fuite à Versailles et retour escortés par le peuple en colère venu rechercher toute la sainte famille)... Mais ne chipotons pas.
Comme je crois que je n'aurais pas d'autres candidats, je vous accorde donc le prix. Pas le bac, non, bien mieux que cela :
le certificat d'étude (11 ans) 1956 de l'académie d'Aquitaine (transhumanisme, homme augmenté, qu'ils disaient...) ! Mais vous, vous êtes loin d'être diminué et je vous exprime une fois de plus mon estime pour votre participation et votre victoire.
Merde ! Le certificat d'étude de 1956 !
RépondreSupprimerEt que j'aurais raté pour cause de "Saint" Gerbier, ce qui ne pardonnait point.
Le deuxième problème de math est plus simple et logique qu'il n'y paraît.
Ne désespérez pas, Wrob, il y aura certainement d'autres candidats plus pressés de passer leur certoche que de filer directement ébarber des pièces chez Bréguet ou Turbomeca (on est en aquitaine).
Jules
Merci de me rassurer Michel, et sympa de te voir, ça faisait longtemps. Je vais me pencher plus sérieusement sur les maths.
RépondreSupprimerPas Michel, Jules.
RépondreSupprimerMichel étant l'avatar d'un site normalement collectif.
Mais ce blog refusait de prendre un message autrement...
Je sais bien, je taquine, ayant constaté le changement d'avatar.
RépondreSupprimerCe qui ne nous dit toujours pas qui est le charmant jeune homme auteur du texte de la dictée.
RépondreSupprimerUn peu au hasard, Alain Fournier?
Ça alors, vous m'inquiétez sérieusement... Seriez-vous doté de pouvoirs mystiques transcendantaux, de pré-science ou d'aptitude à la télépathie ? Peut-être tout simplement de réminiscences textuelles inconscientes... En tout état de cause, il s'agit bien d'Alain-Fournier, et l'extrait est issu du Grand Meaulnes (alias Monseigneur Barbarin). Bravo, vous êtes formidable !
RépondreSupprimerJe me suis arraché les cheveux hier soir, avec ma compagne, sur le problème des trains. J'en ai perdu mon latin. Je me retrouve avec une estime de moi toute exsangue. Qui m'apprendra à résoudre ces exercices notés sur 8 en plus au certificat, c'est à dire jugés faciles, plus que la formule du volume des cônes ? Ah misère de l'homme moderne !
Le hasard, vous dis-je.
RépondreSupprimerMoi qui n'ai jamais gagné quoi que ce soit à la moindre loterie, j'ai parfois du bol.
Quant au train, vous avez essayé de coucher tout ça sur une feuille de papier quadrillé avec un stylo, crayon ou mieux, une plume sergent-major dotée de l'encrier afférent* ? Un peu de concentration, ça devrait marcher ?
J.
* Attention aux pâtés.
Bon, vous avez raison, je retourne à mon pupitre incliné ;-) !
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