vendredi 9 juin 2017

Sacqueboute XVIII

   Trombone et cinéma.

   Quand j'étais gosse j'adorais les westerns. Je crois que je n'en n'ai pas vu cinq depuis ma majorité. Déjà cet âge a coïncidé avec l'absence de télévision dans les lieux où j'ai vécu. Et puis je crois que ce genre a complètement disparu. Je ne sais pas si des enfants, des adolescents voire des trentenaires savent ce que c'est qu'un western aujourd'hui. Peut-être que je me trompe, pas fait de sondage.

   Depuis cette époque ma conscience éthique favorable aux peuples libres et conscients du lien merveilleux existant entre leur milieu et eux, et hostile aux nations impérialistes, obéissantes, rapaces, travailleuses, marchandes... (ad nauseam) me ferait certainement revoir plus d'un de ces films avec le petit vélo critique pro-indien, anti yankees.

   En grandissant je me suis mis à apprécier particulièrement les westerns spaghettis, en gros Sergio Leone, notamment après le grand choc du légendaire Il était une fois dans l'ouest. Les ambiances étaient particulièrement torrides, lourdes d'orage, captivantes, voir drôles dans le côté auto-parodique. La photographie était d'une esthétique du désert et du dépouillement, qui renforçait en contrepoint le surgissement de l'ultra-violence. Et puis Télérama n'aimait pas ça, alors forcément il fallait que je m'inscrive en faux contre ces béni-oui-oui.

   Il n'a fallu qu'un vieux vinyl pour faire de moi également un fan d'Ennio Moricone, dont les musiques ont été écoutées des centaines de fois sur mon électrophone (voir dictionnaire du vieux français).

   Ici on en retrouve quelques unes, bien cuivrées.


   Quand à James Bond, c'était pas vraiment le genre de la maison, c'était plutôt Michel Piccoli ou Jacques Tati. Mais à l'école j'en entendais parler par des potes, avec tous les gadgets (moi je connaissais ceux de James West) et la tuture à 007 (ça, ça m'a toujours et depuis laissé indifférent, sauf quand elles sont très chères et qu'elles crâment). Si les hommes adultes en parlaient pour dire qu'ils préféraient Sean Connery à Roger Moore, peut-être parce que les femmes devaient penser le contraire, moi, c'était moins les James Bond girls que la voix de Shirley Bassey qui me donnaient le frisson... Bref, j'ai fini par en voir quelques uns. C'est vrai que les musiques sont pêchues et dramatiques. Ici on voit jouer Goldfinger à la trompette avec un seul doigt, celui en or, justement.


Goldfinger par Shirley Bassey, l'interprète originale



 Priviouslillonne Sacqueboute :

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