vendredi 7 juillet 2017

Ca gratte

Tissu d’invraisemblances, de niaiseries et d’absurdités… Voilà ce qu’une faction littéraire prétend substituer à Athalie et à Mérope…
L’académicien Viennet.

[...] mais vos opinions sur la musique moderne et sur l'art en général, je vous conseille de ne les utiliser qu'en suppositoire.
Michel Audiard.

   C’est vrai qu’on la connait mal, et qu’on en entend pis que pendre. Ça ressemble beaucoup à du préjugé. Moi-même je m’en suis longtemps désintéressé, surtout quand j’entendais Ferré railler Boulez. J’avais bien entendu dire quelque part qu’il ne fallait pas écouter cela comme on écoute une musique mélodique et/ou harmonique et/ou rythmique, mais plutôt comme des bruits créateurs d’ambiance, comme une musique de film efficace dont on n’imagine pas qu’elle est contemporaine quand elle colle à l’action, ou comme d'utopiques créations d’urbanisme unitaire à la situ (l'anti-musique d'ascenseur, même si on connaît la puissance de récupération de l'Empire, à même de recycler et de réutiliser à son profit y compris les idées ou formes nées à l'origine dans le but de lui faire mordre la poussière), ça n’allait pas très loin. Jusqu’au jour où j’ai découvert Olivier Messiaen sur une radio libre qu’on ne pouvait soupçonner ni de mysticisme catholique, ni d’avoir un ministre ou deux à la boutonnière. Le premier disque que j’ai écouté était « Des canyons aux étoiles » : outre que ce titre venait toucher mon besoin de nature grandiose dans ce monde vitrifié, bétonné, plastifié, pixellisé, ce monde de tapissiers comme dirait Robert Dehoux, les sons à l’intérieur (avec cette machine à vent, extraordinaire) m’ont ravi. Par la suite j’ai écouté des choses qui grattaient un peu plus, certaines dans lesquelles je ne suis pas parvenu à entrer encore. Mais j’ai pris le virus, ça m’intéresse, et j’ai envie d’en découvrir plus, d’approfondir, de trouver ce truc qui fait que certains aiment ça.

   Voici un petit film que j’ai pris sur Framasphère, un réseau social issu du courant du logiciel libre, pas encore Marc Zuckerbergisé, en opposition avec les géants de la com, l’hégémonie croissante de ces multinationales, de ces réseaux sociaux imposés, ces formes de médiatisation aux ordres.

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