lundi 20 novembre 2017

La dose de Wrobly : brumaire 2017 EC


   - Pierre Autin-Grenier.- Toute une vie bien ratée.

   Impardonnable je suis ! J'ai oublié Pierre Autin-Grenier dans la photo de groupe ! C'est pourtant le seul original. Les autres c'est un peu du réchauffé. Lui je le découvre. Il faut dire que le livre est tout petit, mais ça n'excuse rien. Ce sont des tranches de vie quotidienne désespérée mais pleines d'humour. J'ai pensé à Pierre Desproges dans le pointage de l'absurdité des petites et des vertigineuses choses de l'existence, en plus poétique, plus surréaliste, moins rythmé dans l'humour. Et en beaucoup plus alcoolisé. Plus littéraire. Un peu à Woody Allen aussi, en plus provincial. Bref, un petit livre amusant qui me donne envie d'aller plus loin...


   - Gaston Leroux.- Le Château noir.

   Après l'Essonne et sa chambre close, Menton et son château fort surprise, Saint-Pétersbourg et ses nihilistes, nous voici en 1912 entre Bulgarie et Turquie avec le petit reporter, à l'âge d'or des fantasmes liés à son métier. Là on n'est plus dans le polar, mais dans l'aventure, on se croirait dans un des premiers Tintin. Je poursuis l'intégrale.


   - Arthur Rimbaud.- Poésies.

Une tache de populace
Les brunit comme un sein d'hier ;
Le dos de ces Mains est la place
Qu'en baisa tout Révolté fier !

Elles ont pâli, merveilleuses,
Au grand soleil d'amour chargé,
Sur le bronze des mitrailleuses
A travers Paris insurgé !


   - Marcel Aymé.- Antoine Blondin.

   Entre Alphonse Allais et François Rabelais, je trouve, Marcel nous parle de la vie d'Antoine Blondin de manière loufoque, voir fumiste, si ce n'est farfelue, sans rien nous apprendre de sérieux de la biographie de l'auteur de l'Europe buissonnière. Savoureux comme d'hab', mais là ça se lit très vite, il s'agit d'un petit recueil de quelques articles.



6 commentaires:

  1. L'intégrale de Leroux ? Une vie y suffira-t-elle, Wrob ?
    J'ai souvenir d'un "Rouletabille chez le Tsar" (1913) assez Tintin, en effet, mais c'était il y a... au moins.

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  2. Je commence en tout cas par l'intégrale Rouletabille, restons modestes et conscients de notre finitude. Rouletabille chez le Tsar est le troisième du lot, les deux chefs d’œuvre restant les deux premiers. J'en parle un peu ici. Après je me ferai peut-être les Chéri-Bibi, si le grand univers me prête vie. J'ai bien sûr lu les grands classiques : Le Fauteuil hanté (génial et drôle), Le Fantôme de l'opéra, La Poupée sanglante, et quelques opus moins connus et plus feuilletonesques dans la collection Bouquins, autour de la guerre de 14, de la contrebande, etc.

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  3. Tiens, j'avais oublié.
    Dans le genre roman feuilleton, j'avais essayé l'intégrale des "Pardaillan" de Michel Zevaco, redoutable bretteur anarchiste, mais n'en suis point venu à bout.
    Bonne lecture à toi, donc.

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  4. Merci Jules, Zevaco, c'est un nom qui ne s'oublie pas, pas plus que Pardaillan. Je surveille bouquinistes et bibliothèques.

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  5. Bah, c'est du roman de cape et d'épée plutôt réjouissant. Surtout par son côté iconoclaste. Henri IV, par exemple, n'y est qu'un magouilleur arriviste assez peu vaillant. Et la Fausta, la méchante de la série, fait passer Milady de Winter pour une malfaisante bas de gamme.
    Mon prolo de grand-père en lisait toujours un peu avant de s'endormir. Si je me souviens bien c'est en trois volumes en collection "Bouquins".

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  6. Ça me fait envie, déjà que j'adore Dumas (père bien sûr), qui donne plutôt un bon rôle au béarnais dans la Reine Margot, un peu provincial, et pâlichon cependant face aux méchants (Catherine de Médicis, Charles IX...), relire le roman national écrit d'un point de vue plus critique ne peut que m'être croustillant.

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