vendredi 18 octobre 2019

Justicières, courtisanes, actrices, esclaves, servantes impératrices, marchandes de fleurs.

    • 1945 : L'Épée Bijomaru (名刀美女丸, Meitō bijomaru)
   C'est en forgeant qu'on devient forgeron : artisanat, amour et vengeance. L'action se situe à la fin du shogunat Tokugawa, dans la deuxième moitié du XIXème siècle.

   • 1946 : Cinq femmes autour d'Utamaro (歌麿をめぐる五人の女, Utamaro o meguru gonin no onna)
   Biographie du peintre Utamaro Tikagawa (1753-1808). Je connaissais Hokusai, le "vieux fou de dessin" vous savez, le peintre du célèbre tsunami (pour le situer dans le temps, savoir qu'il est de la même année que l'un des mentors de ce blog, Gracchus Babeuf - 1760 -), mais c'est ce film qui m'a fait connaitre Utamaro, spécialisé dans les jolies femmes. Le film commence par une provocation en duel du peintre par un noble appartenant à une ancienne école d'art plastique, à charge de laquelle il avait pu lire un brocard émanant du premier sur une estampe. Utamaro refuse le combat au sabre, mais propose un affrontement au pinceau. Le dessin de la personne de qualité est jugé parfait par Utamaro, la personne dessinée ayant juste un défaut, elle est morte. Quand Utamaro esquisse son propre croquis, l'aristo est subjugué et décide de tout quitter, en renonçant à un riche mariage néanmoins d'amour, pour devenir disciple du génie qu'il vient de découvrir, et vivre son art avec lui dans les milieux interlopes qu'il fréquente entouré de nombreuses amitiés féminines, aux destins variés, heureux ou tragiques...

 Utamaro.- Trois beautés de notre temps.

 Hokusai.- La Grande vague de Kanagawa.

   • 1947 : L'Amour de l'actrice Sumako (女優須磨子の恋, Joyū Sumako no koi)
   Pas évident de monter la Maison de poupée d'Ibsen à la fin de l'ère Meiji (1868-1912). C'est ce que feront l'actrice Sumako et le metteur en scène Shimamura. Non contents d'introduire un théâtre autre que le kabuki dominant à l'époque, ils vivront scandaleusement dans l'adultère puis le concubinage, tout en professant des idées avancées, par exemple qu'une fille peut choisir son amoureux. Encore un film dont l'intention est de raconter la vie de personnes réelles et connues.


   • 1954 : L'Intendant Sansho (山椒大夫, Sanshō dayū)
   Risqué de prendre la défense de la plèbe face aux cruels décret gouvernementaux lorsqu'on n'est qu'un détenteur local de l'autorité. On finit déporté, sa femme et ses enfants vendus et réduits en esclavage. Certains s'en sortiront, certes, mais pas indemnes. 


   • 1955 : L'Impératrice Yang Kwei-Fei (楊貴妃, Yōkihi)
"La pure fleur de lotus s’épanouit sur un étang boueux, le bois de santal parfumé sort du sol, les gracieuses fleurs de cerisier proviennent des arbres, la belle Yang Guifei était la fille d’une femme de basse condition, et la lune s’élève de derrière les montagnes pour les éclairer."
Nichiren.
Ici, bien sûr, nous sommes en Chine, au VIIIème siècle, sous les Tang.

   • 1964 : My fair lady
   L'hilarante adaptation de la comédie musicale de Broadway, elle-même transposée de la désopilante pièce du sympathique George Bernard Shaw, Pygmalion. Finalement, à quelques différences près, de circonstances, de péripéties et de ton, c'est un peu la même histoire que dans le film précédent...


Extrait :
The flower girl : I want to be a lady in a flower shop stead of selling at the corner or Tottenham Court Road. But they won't take me unless I can talk more genteel. He said he could teach me. Well, here I am ready to pay him - not asking any favour - and he treats me as if I was dirt. [...]
Higgins [tempted, looking at her] : It's almost irresistible. She's so deliciously low - so horribly dirty* -
Liza [protesting extremely] : Ah - ah - ah - ah -ow - ow - oo - oo !!! I ain't dirty : I washed my face and hands afore I come, I did.
Pickering : You're certainly not going to turn her head with flattery, Higgins.

* "dirty", "sale" en anglais, signifie aussi et en l'occurrence "obscène".


   My last movie news, make no mistake !

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