vendredi 4 octobre 2019

Remake

Tu dois être au courant que, depuis quelques années maintenant, mon pays, le Burkina, est la cible d’attaques djihadistes, notamment dans les villages qui ne sont pas protégés.
    Dans la nuit du 26 juillet, des hommes cagoulés et armés ont débarqué chez nous, et ce fut le début du calvaire. Les hommes ont été traqués et égorgés, les animaux emportés, les greniers et les biens pillés. Comme si cela ne suffisait pas, ils ont brûlé nos maisons. Il ne nous restait que la fuite. […] Si nous avons échappé aux kalachnikovs de ces barbares, on est loin d’être tirés d’affaire. Beaucoup sont sans nouvelles de leurs proches. […] « J’ai vu des femmes se faire battre jusqu’à ce que mort s’ensuive, ces gens n’ont aucune pitié. » La dame qui parle ainsi a perdu son mari et ses deux grands fils, tués et brûlés sur place.
Roukiata Ouedraogo.- "A l'aide !".- Siné Madame, octobre 2019.


Souvent, les Cosaques apparaissaient dans les endroits où ils étaient le moins attendus ; alors, tout ce qui était vivant disait adieu à la vie. Des incendies dévoraient les villages entiers ; les chevaux et les bœufs qu’on ne pouvait emmener étaient tués sur place. Les cheveux se dressent d’horreur quand on pense à toutes les atrocités que commettaient les Zaporogues. On massacrait les enfants, on coupait les seins aux femmes ; au petit nombre de ceux qu’on laissait en liberté, on arrachait la peau, du genou jusqu’à la plante des pieds ; en un mot, les Cosaques acquittaient en une seule fois toutes leurs vieilles dettes.
Nicolas Gogol.- Tarass Boulba.

 

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