Bon, le sens global, je le comprends. C'est une chanson de révolte, d'insoumission face aux normes de survie ordinaires dans une société du Travail, capitaliste, bourgeoise, épicière, voir spectaculaire-marchande et technocratique. Le souffle du nomadisme et des grandes steppes, fut-il métaphorique, souffle sur ce texte. Mais certaines choses m'échappent tout de même. Y a-t-til ue référence au chef-d'oeuvre de style prophétique, même si ses visions firent long feu, Hurrah ou la révolution par les cosaques, du quarante-huitard exilé et jamais résigné jusqu'à sa mort dans la misère Ernest Coeurderoy (ses "cosaques" déferlants sur la vieille Europe pourrie sont en fait des mongols, les fameux kalmouks du prince Tumène) ? Et n'y a-t-il pas une référence à Rimbaud quelque part ? En tous cas, cette chanson m'a bien fait vibrer quand j'étais minot, sur le 33 tour Etat d'urgence (tiens... tiens...) dont le titre Idées noires était aussi excellent. Oserai-je vous le dire ? Nanard a repris ces deux titres à l'Olympia vendredi... quand je suis allé le voir avec mon frangin. Sortie de vieux, ça nous a rappelé nos 15 ou 17 ans quand on l'avait vu au Zénith...
Le Clan Mongol
Je n'ai pas une minute à perdre
J'écris
Il est cinq heures et je précède
La nuit
Mon feutre noir sur le papier
Va vite
Pendant que ma lucidité
Me quitte
J'écris c'que j'ai vu
Diagramme des détresses
Le collier, la laisse
Je n'supporte plus
Vinyl de la rue
Fantôme de la vitesse
Tous ceux que je blesse
Je n'm'en souviens plus
J'ai atteint la date limite
Pour le suicide idéal
La date que j'avais inscrite
A quinze ans dans mon journal
Je croyais, la vie passe vite
Je croyais, je n'crois plus en rien
Es-tu prêt à mourir demain?
Es-tu prêt à partir si vite?
Les yeux baissés tu ne dis rien
J'ai atteint la date limite
Je ne suis plus de votre race
Je suis du clan Mongol
Je n'ai jamais suivi vos traces
Vos habitudes molles
J'ai forgé mon corps pour la casse
J'ai cassé ma voix pour le cri
Un autre est là qui prend ma place
Un autre dicte et moi j'écris
L'autre
Je suis l'autre
Venez entendre la fissure
Le cri
De la sensibilité pure
Celui
Qui se dédouble et qui s'affronte
La nuit
Celui du sang et de la honte
Folie
Folie que j'ai vue
A l'angle des stress
Dans la jungle épaisse
Des mots inconnus
Je vois ou j'ai vu
Hôpital silence
Tout ce que je pense
Je n'm'en souviens plus
J'ai dépassé la limite
Du scénar original
Rien à voir avec le mythe
Etalé dans le journal
Tu croyais, la vie passe vite
Tu croyais, tu n'crois plus en rien
Je suis prêt à mourir demain
Je suis prêt à partir très vite
Regard d'acier je ne dis rien
J'ai dépassé la limite
Je ne suis plus de votre race
Je suis du clan Mongol
Je n'ai jamais suivi vos traces
Vos habitudes molles
J'ai forgé mon corps pour la casse
J'ai cassé ma voix pour le cri
Un autre est là qui prend ma place
Un autre dicte et moi j'écris
L'autre
Je suis l'autre
Les autres chansons dont vous n'aviez jamais compris les paroles :
- Soleil cherche futur
- Bombez !
- Mon sissoyen
Dernière minute :
On avait déjà évoqué son impétueux talent ici, mais l'ami Dror de l'indispensable blog Entre les oreilles me transmet cette nouveauté : la multi-instrumentiste Gunhild Carling y reprend le Happy de Pharrell Williams en jouant de dix instruments différents ! Merci à lui !
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