- Marcel Aymé.- La Tête des autres.
VALORIN
[...] Il faut m'excuser. Un séjour en prison de près de quatre mois vous fait oublier un peu les usages. Est-ce que vous avez été en prison ?
MAILLARD
Pourquoi aurais-je été en prison ?
VALORIN
Sait-on jamais... En tout cas, je pense que les hommes appelés à en juger d'autres devraient avoir fait un stage de deux ou trois mois en prison. Faute d'y être passés, ils ne peuvent pas savoir à quoi ils condamnent des accusés. Il est vrai qu'à ce compte-là, il leur faudrait tâter aussi de la guillotine. A propos, ça vous fait tellement plaisir lorsque vous réussissez à envoyer quelqu'un à la guillotine ou au poteau d'exécution ?
Bon, depuis l'abolition de la peine de mort cette pièce a un peu vieilli, mais sa satire féroce de la Justice en général et de la corporation des procureurs en particulier reste malgré tout savoureuse : on a vraiment l'impression que l'auteur s'est juré de niquer toute la magistrature debout !
- Patricia Hishsmith.- Ripley s'amuse.
Une merdouille comme Wrob les aime, surtout l'été, on se fait plaisir sans trop se prendre la tête. Cette fois notre ami Ripley, peut-être lassé d'assassiner des culs cousus d'or, manipule un artisan plutôt poussif, besogneux et mal argenté, affecté d'une leucémie qui plus est. Moins sympathique de sa part, mais où cela va-t-il mener ?...
Comme vous le constatez, Wrobly baisse, baisse... Deux livres dans le mois. Heureusement il va consacrer les quelques semaines à venir à roupiller et bouquiner. Vivement !
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