Je ne vais pas vous mentir, j'ai pris quelques jours de villégiature. On ne peut pas être en permanence sur le front des idées avancées sans parfois ressentir le besoin de mettre à la voile, et de tirer quelques bords sur l'étendue de nos belles provinces, loin de la métropole délétère, Babylone moderne ou la pensée rationaliste est plus qu'à son tour souillée par des hordes toujours plus combatives d'adeptes de l'obscurantisme, pas toujours bien de chez nous qui plus est. J'ai donc mis le cap vers le littoral ouest, mais finalement j'ai été assez déçu et pour le moins incommodé par la rusticité de ses habitants et de leur mode de vie.
Du reste, on ne saurait imaginer à quel point d'ingénuité, de superstition, pour ne pas dire plus, en sont restés les gens de mer.
N'ai-je point entendu, entendu de mes propres oreilles, à Concarneau, un brave homme de pêcheur m'affirmer sans rire que le va-et-vient des marées n'était dû qu'à l'influence de la lune, oui, vous avez bien lu !
Tous les efforts que je fis pour détromper ce naïf furent en pure perte.
Q'est-ce que la lune venait faire là-dedans ? m'acharnais-je à lui demander. On ne s'attendait guère à voir la lune en cette affaire. Je ne sais pas si cette bizarre croyance, qui doit remonter aux vieux druides, est répandue chez tous les marins français, mais en Bretagne et en particulier à Concarneau, elle est admise comme parole d'évangile, et si d'aventure vous essayez de démontrer leur erreur à ces nigauds, ils vous feront comme à moi, ils vous traiteront de vieil imbécile...
Merci au blog Entre les oreilles pour les idées de vidéos musicales, à Alphonse Allais et surtout à M. Francisque Sarcey.
Et un pour finir un petit jeu, l'esprit le plus scientifique a aussi besoin des ses divertissements : le roman d'un célébrissime auteur de polars se déroule à Concarneau. Lequel ?
Sans tricher et avec de vieux souvenirs "L'île aux trente cercueils" de Maurice Leblanc ?
RépondreSupprimerDe la série des larsens rupins...
Ne s'agirait il pas du Chien jaune de Simenon ?
RépondreSupprimerSalut !
RépondreSupprimerBravo Rechnaia, c'est bien le Chien jaune. Pour moi qui ne connais Concarneau qu'en été, ce roman donne une vision glauquissime, j'ai le souvenir d'un brouillard poisseux à couper au couteau, les rues n'y étant pas encore goudronnées, de cette charmante ville du Finistère sud avec sa ville forte, hyper touristique à la belle saison bien sûr... Les notables décrits y sont abjects, lâches et mesquins, bien comme il faut.
Bien joué Jules, tu me donnes envie de me refaire les larsens rupins (on reconnait les amateurs de monsieur Séchan, le bon, le premier) aussi, quel pied quand j'étais minot ! Mais on peut pas tout se faire et se refaire...
A bientôt et merci de la visite !