Comme je ne regarde pas la télé, je ne connaissais pas cette humoriste. On me l'a faite connaître. Je me reconnais bien dans le "nazi", le "psycho-rigide", désignant toute personne essayant d'accorder avec un minimum de logique et d'intensité ce qu'il aime et ce qu'il gerbe avec ce qu'il vit. Dans mon milieu humaniste aux idées avancées on dit aussi "ayatollah". Quand j'essaye de manger moins de viande, par exemple, quand j'arrête l'aspirateur pour me remettre gaiment au balai ou quand il ne me viendrait pas plus à l'idée de perdre 5 mn de vie devant une chaîne de télé que de pénétrer dans un Apple store ou un Mac Donald sans barre de fer, orphelin que je suis qui plus est et circonstance aggravante, de téléphone intelligent. "Accorder les valeurs et la vie", ou "la théorie et la pratique", j'en parle évidemment très humblement, et si je m'y essaye c'est plus par défaut qu'avec l'intensité sus-évoquée, j'ai toujours été petits bras et je suis loin d'y parvenir. Mais d'ailleurs, si c'était le cas, il n'y aurait besoin ni de se mettre la rate au court bouillon, ni de contribuer timidement à envisager une révolution : les greffés de l'écran pourraient végéter d'un côté, et nous courir les bois giboyeux en joyeuses communautés libertaires sans crainte des tuniques bleues, des sicarios ou des pluies nucléaires... J'ai bien aimé aussi le passage sur les Roms, et aussi celui sur l'Arabe, cette exception françaises dans le système de strates des immigrés exposés chacun à leur tour à la haine et au mépris.
Mais cessons d'être sinistres, fendons-nous un peu la gueule !
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