lundi 20 mai 2019

Nihon yôkoso ! II

J'ai vu Shinjuku,
Jamais rien vu d'aussi haut !
Fourmis sympathiques.
18 avril 2019

   Levé 5 heures. Cours de 6h30 avec le fils du Doshu, à savoir l'arrière-petit fils d'O Sensei Morihei Ueshiba, vous savez bien, le fondateur de l'aïkido dont je vous avais déjà parlé, notamment ici. La quarantaine, très simple. J'ai vu aussi plus tard, l'arrière-arrière-petit fils, 8-9 ans, avec déjà un bon niveau. Puis, de 8 à 9, cours d'Osawa sensei. Deux partenaires sympas, plus âgés que moi (au cours du Doshu et de son fils, et à l'Aïkikai en général, on garde le même partenaire pendant tout le cours, qui dure une heure), sympas. Le premier, barbichu appliqué qui ne me regardait pas dans les yeux, le deuxième, charmante petite boule de billard râblée et rigolarde. Les deux ont la politesse de me devancer et de m'attaquer les premiers.

   9h30 petit déj' avec deux pratiquants de Montpellier sur place encore quelques jours.

   12h30, départ pour promenade dans Shinjuku, le plus grand arrondissement de Tokyo, là où il y a mon hôtel, l'Aïkikaï, le Kabuki cho (quartier "cho" de la capitale, un genre de Pigalle en 10 fois plus impressionnant), les petites rues aux fils électriques touffus, les avenues au gigantisme multicolore des réclames, les gratte-ciels. Plein de choses qui me déplairaient en France, mais c'est marrant comme l'exotisme (relatif, ça me le fait aussi à Berlin, Francfort, Zürich, Saint-Malo et Château-Chinon, par exemple), et le temps libéré de l'aliénant rythme répétitif et quotidien du travail me font voir ça d'un autre œil, plus indulgent, en tout cas sans ma hargne critique et morale habituelle. Je me laisse prendre par ces nouvelles sensations, assez puissantes, il faut l'avouer, et je me laisse émerveiller en coupant le robinet à ressentiment.

Première remarque, Tokyo est peut-être la plus grande ville du monde, mais il y a beaucoup moins de bagnoles qu'à Paris, c'est flagrant.

Quelques jours après que leur dame flambe à Paris, ayant franchi l'ouverture quantique d'un monde parallèle, je tombe sur une dame jumelle, version post-moderne. Intacte.

J'ai raté de peu le hanami (contemplation de la floraison des cerisiers), précoce cette année, quel dommage ! Mais il y avait de beaux restes.

Je décidai de faire l'ascension de cette dame du futur (en réalité le Tokyo Metropolitan Government Building, la mairie quoi !) : j'aime autant vous dire qu'au bout de la 739ème marche j'ai cessé de compter.


Toute ma vie j'ai rêvé de voir le bas d'en haut.



Au fond, dans la brume, le mont Fuji.

Vous ne me croyez pas ?

Moins de bagnoles, que je vous dis.


Fi du tourisme en pantoufles, ce fut un voyage plein de menaces.

Ici aussi, on papote après l'école. 

En approchant de mon hôtel, la démesure s'apaise un peu.

C'était pas les vacances pour tout le monde (enfin pour le moment, la suite prouvera que finalement, ben si, quasiment).

L'hôtel ou descendent de nombreux étrangers venant pratiquer à l'Aïkikai.
   

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