lundi 13 mai 2019

Nihon yôkoso !

Zone de turbulence
L'avion redescend le temps
Je ne dors pas bien.

17 avril 2019

   Pour mes cinquante ans, ma maman, ma compagne et d'autres personnes bienveillantes m'ont offert une partie d'un voyage au Japon. Je suis tombé des nues. C'était pourtant vrai que j'en avais un peu entendu parler de l'archipel : judo de 8 à 18 ans, aïkido de 27 à 50, copine du Kansai guide touristique à Paris de 22 à 25 ans, j'ai même flirté avec le bouddhisme japonais quand j'étais au bout du rouleau, et pas seulement de parchemin. Toutes ces rencontres, c'est la vie qui me les a apportées, sans que je ne demande rien. Mes centres d'intérêts, politiques, littéraires, musicaux, historiques, géographiques même, etc. étaient à des lieues du Japon. Quand mon père entendait parler de ce pays, il avait un regard méprisant. Il préférait la Chine, certes, quand il m'expliquait le Lotus bleu il ne me cachait pas les horreurs que les nippons avaient accomplies chez le grand voisin. Mais son truc à lui, c'était l'Allemagne et le romantisme. On ne peut pourtant pas dire que les allemands aient fait beaucoup mieux que les japonais en ces temps déraisonnables... On était absolument pas intéressé par la région, c'est tout. Et puis, têtu, le Japon s'est présenté, par la bande, sans en avoir l'air, petit à petit, sans que j'ai conscience de finalement créer un lien avec.

Le meilleur mille-feuilles que j'aie jamais mangé, moi qui en raffole, réalisé par une voisine de ma mère, alsacienne convertie à l'islam ayant créé son auto-entreprise de pâtisseries à domicile. Non seulement il y avait la qualité, mais putain, la quantité ! Je m'en suis repu sans vergogne, j'en rêve encore !

   Elles avaient en plus contacté mes profs d'aïkido derrière mon dos, pour avoir des conseils sur la meilleure manière de procéder pour aller pratiquer à l'Aïkikaï, lieu mythique dont je parlai déjà il y a deux posts. La suite racontera peut-être qu'en plus de l'Aïkikai j'eus l'occasion de pratiquer dans quatre autres dojos, et pas des moindres !

   Alors mardi 16 avril, je prenais mon avion, pas rassuré, comme je vous le disais je ne suis pas un voyageur, pas dans mon époque. Tout cela allait un peu à l'encontre de mon souci de décroissance, mais je me suis dit que, pour mon demi-siècle, offert avec amour, j'aurais bien tort de bouder mon plaisir.

  

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