Foujita : retrospective 1913-1968 à la Maison de la Culture du Japon, 101 bis, quai Branly, Paris 15e, du mardi au dimanche. Jusqu'au 16 mars.
- Vie au Japon : illustré.
J'ignorais que le Japon et la Turquie eussent de telles similitudes, même si celle qui nous occupe ici est inversée, pour ainsi dire en miroir. Je crois malheureusement pour l'amitié entre les peuples que les ressemblances s'arrêtent là, finalement.
"Au Japon, il y a des cabinets japonais et occidentaux, et en général vous trouverez les deux styles dans les toilettes publiques. Si vous utilisez les cabinets de style japonais, accroupissez-vous face à la partie bombée. Beaucoup trouvent les toilettes (toire en japonais - note du blogueur) plus hygiéniques car aucune partie du corps n'est en contact avec le cabinet, et on dit aussi que pour cette fonction physique il est préférable de s'accroupir plutôt que de s'asseoir."
En bon français moyen, vous préférerez peut-être les toilettes de style occidental.
Et pour remonter en amont du système digestif, ce petit livre très pratique déroule tout l'éventail des délicieux et variés mets que l'on peut déguster sur l'archipel, pour pas cher en plus.
- Edwin O. Reischauer.- Histoire du Japon et des Japonais 2 : de 1945 à nos jours.
La suite de frimaire. L'histoire du Japon de 45 aux 90's. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il y a eu beaucoup de conflits entre extrême gauche et conservateurs, même si le pacifisme reste très ancré suite aux désastreux épisodes nationalistes, militaristes et impérialistes. Avec des paradoxes amusants. Par exemple, les communistes, anti-américains, étaient pour le maintien, au minimum, des réformes de McArthur (il est vrai que c'était la belle époque du keynésianisme), alors que les conservateurs, pro-américains, étaient pour détricoter tout ça pour redonner pleins pouvoirs aux cartels capitalistes. Par contre, il n'est absolument pas question de la catastrophe de Fukushima, j'ai envie de dire, COMME PAR HASARD...
- Charles Baudelaire.- Œuvres complètes 2.
"Poe quitta donc Richmond ; mais lorsqu'il se mit en route, il se plaignit de frissons et de faiblesses. Se sentant toujours assez mal en arrivant à Baltimore, il prit une petite quantité d'alcool pour se remonter. C'était la première fois que cet alcool maudit effleurait ses lèvres depuis plusieurs mois ; mais cela suffit pour réveiller le Diable qui dormait en lui. Une journée de débauche amena une nouvelle attaque du delirium tremens, sa vieille connaissance. Le matin, les hommes de police le ramassèrent par terre, dans un état de stupeur. Comme il était sans argent, sans amis et sans domicile, ils le portèrent à l'hôpital, et c'est dans un de ses lits que mourut l'auteur du Chat noir et d'Eureka, le 7 octobre 1849, à l'âge de tente-sept ans*."
Charles Baudelaire.- Présentation de Révélation magnétique.
Un ami, malheureux.
Dans la préface de 1856 aux Histoires extraordinaires, Baudelaire, pourtant ancien quarante-huitard, mais qui a découvert Joseph de Maistre quelques années auparavant, déjà certainement aigri par de nombreuses frustrations non sublimées en l'un de ses merveilleux poèmes, émet quelque venin. Quant il s'en prend à la bourgeoisie, aux marchands, à l'Amérique techno-scientiste avide de ce type de progrès, à l'Opinion (en fait par là je traduirais "les éditocrates"), nouveau Dieu jaloux et cruel, de la pseudo-démocratie... on biche chouïa. Mais ce n'est pas sans une certaine réserve, sa haine anti-américaine étant par trop sans nuances, et surtout ses aversions d'atrabilaire virant de suite au réactionnaire. La pseudo-démocratie des Etats-Unis, il l'appelle naturellement "démocratie", et en la raillant acidement il disqualifie par là tout principe égalitaire et libertaire. Pour lui, la passion de la liberté est impie. Il voue aux gémonies George Sand (que nous ne portons évidemment pas dans notre coeur ici non plus, mais pour ses positions ultérieures contre les communards, oh ! la malhounnête !) pour ses manifestes contre la répression religieuse de la sexualité et le terrorisme de la fable de l'Enfer, qu'il semble prendre au pied de la lettre, comme le Diable (bouh !). Le tout sur un de ces tons péremptoire et suffisant : il dit la vérité, puisqu'il vous le dit, c'est lui le génie, non ? Et il embarque le pauvre alcoolique Poe avec lui, comme s'il avait besoin de ça après le véritable enfer, pour le coup, qu'il a dû subir avant sa mort. Il s'en prend aussi à Emile de Girardin (que Bakounine éreintera de manière beaucoup plus juste en 1870 dans l'Empire knouto-germanique et la révolution sociale - à vos œuvres complètes ! -, Baudelaire sera déjà mort depuis trois ans). Pourquoi ? Le bougre est contre la peine de mort, et cherche un moyen, certes un peu ridicule, d'éviter les guerres à venir. Enfin, last but not least, Charlot prétend qu'une société sans aristocratie de race ne peut pas produire du Beau. Bref, le grand poète se la joue, dans cette préface comme ailleurs, adepte du "pape" et du "bourreau". Quel dommage.
*En fait quarante ans (NDB).
Kito Nabesaburo
ANNONCE SPÉCIALE COPINAGE
On a reçu ça, c'est une amie, et on apprécie l'initiative, on transmet :
Bonjour à toutes et tous,
Dans le cadre du lancement d'une association de Boxe Populaire (poing en l'air) dont je fais partie, nous organisons ce dimanche 24 février à partir de 15h :
- une cantine populaire de soutien (20h, prix libre),
- des démonstrations/initiation de chaque pratique,
- une projection "Rosso Vivo" sur le Rugby populaire à Rome.
C'est pour cela que je viens demander un-e partenaire afin de donner un petit aperçu de ce que l'on fait en aiki et peut être encadrer une initiation.
Je précise que cela se passe dans un squat de Vitry-sur-Seine (231 rue Gabriel Péri , accessible en bus ou RER C) où l'ambiance est très sympathique, nous nous y entraînons régulièrement en essayant d'appliquer au maximum la mixité (de genre et de niveaux), l'accessibilité (gratuits avec du matos sur place) et de nous baser sur le rejet de la compétitivité et du culte de la performance.
Voilou, si quelqu'un.e est disponible, appelez-moi au écrire à la Plèbe qui transmettra.
Des bisous!
Audrey😊
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